samedi 1 septembre 2007

ACTUALITES - LA ROCHELLE

Université d'été du PS: "Le grand soir, c'est fini !" lance François Hollande

LA ROCHELLE (AFP) - François Hollande, premier secrétaire du parti socialiste, a assuré vendredi aux jeunes du MJS que "le grand soir c'est fini" et que les socialistes sont là pour "la réforme exigeante".

Les membres du Mouvement des Jeunes Socialistes ont vigoureusement applaudi le premier secrétaire qui concluait ainsi un débat d'une heure et ont aussitôt entonné l'Internationale.

Il a souligné qu'"il ne faut pas avoir peur du mot nation", symbole du "vivre ensemble dans la république". Quant au travail, il a relevé que la France "doit collectivement travailler plus" pour réduire le chômage. Sur l'ordre, il a souligné être favorable à "l'ordre social, public", opposé au désordre "créé par le capitalisme", la sécurité étant "un droit fondamental".

"C'est en se payant de mots que les socialistes finissent par ne plus être compris", a-t-il dit.

"Ainsi, je ne peux pas accepter l'incantation sur le capitalisme", a-t-il dit. "On ne va pas raconter des histoires, dire qu'à l'horizon de cinq ou dix ans si on est au pouvoir on va en terminer avec le capitalisme", a lancé le premier secrétaire.

"On est là pour suivre un long cheminement. C'est ça qu'il faut expliquer : c'est fini le grand soir (...) !".

Les socialistes ont ouvert vendredi leur université d'été de La Rochelle dans un climat morose mais décrispé, conscients d'avoir cinq ans pour se reconstruire, sans échéance immédiate susceptible de ranimer des querelles sous-jacentes.

Quatre mois après la défaite sans appel de Ségolène Royal à l'élection présidentielle, le PS a commencé de se pencher, et pour trois jours, sur ses causes. Avec un agenda qui lui permet, au lieu d'un procès de la campagne, de se concentrer sur les raisons profondes de la troisième défaillance consécutive des socialistes dans le scrutin-clé de la politique française.

Plusieurs personnalités de premier plan - Lionel Jospin, Dominique Strauss-Kahn, Laurent Fabius, Martine Aubry... - et certains de leurs "porte-flingues" ont fait faux bond, mais nul ne songe plus, comme en début de semaine, à leur en faire grief.

"Ca ne me gêne pas. Chacun est là où il est bien", a commenté Ségolène Royal, prenant l'apéritif avec la presse sur le bateau "France 1", sous un soleil timide.

A l'ouverture des débats, La Rochelle 2007 semblait renouer avec une tradition perdue: "plus que jamais, ce sera l'université d'été des militants", affirmait à la tribune le patron du PS de Charente-Maritime, Olivier Falorny.

Loin de ses critiques répétées de l'après-présidentielle, qui ont refroidi l'enthousiasme de certains de ses soutiens de poids, Mme Royal s'est appliquée à valoriser un parti dont elle avait dénoncé au printemps "l'ankylose".

"Je veux que le PS soit admiré des Français, voilà le rêve que je fais", a-t-elle déclaré. La présidente du Poitou-Charentes a dit sentir "une ambiance nouvelle" à La Rochelle, née de la "soif très profonde" des militants de "se remettre au travail". A ses yeux, les critiques sur sa campagne ne sont qu"'une queue de comète".

Confirmant sa volonté, exprimée samedi dernier à Melle (Deux-Sèvres), de participer au "'travail collectif", Ségolène Royal se veut "studieuse". Elle devait d'ailleurs assister à plusieurs ateliers.

Pour la première fois, ceux-ci sont animés par des experts non socialistes, "pour être certains que le constat ne sera pas confisqué par nos querelles d'hier", a expliqué Jean-Christophe Cambadélis, responsable de l'université d'été.

Les dirigeants socialistes savent qu'aucun rendez-vous de court terme ne contraint à régler les discordes. "On en a pour cinq ans, c'est une course de fond, pas un concours de feux de Bengale", observait Henri Emmanuelli, l'un des leaders de la gauche du parti.

C'est aussi ce qui explique l'ambiance "morose" de La Rochelle 2007, selon une militante de Rennes. Ségolène Royal a été assez longuement applaudie par une partie de la salle pour son discours d'ouverture. Mais l'enthousiasme de la campagne est retombé.

Même les confidences à l'hebdomadaire Le Point de François Hollande n'ont guère suscité de commentaires. Le premier secrétaire y dit vouloir "faire tout ce qu'il faut pour être prêt en 2010", date de désignation -encore en pointillé- du candidat à la présidentielle de 2012.

Bertrand Delanoë a appelé à "rester calme". "Tout cela n'a d'intérêt que si les Français trouvent que nous méritons de les représenter", selon le maire de Paris. "Il me semble qu'ils viennent de nous dire, il y a quelque mois, que nous ne le méritons pas. Commençons par y travailler".

A télécharger : les statuts du PS, un petit historique du parti socialiste, concocté par le PS du Havre (havre de paix ?)

Petite galerie de photos (pas de La Rochelle, just for my plaisure, my dear...), j'ai pas mis tout le monde, ça vaut pas un article mais... j'y pense...






On finit par mon chouchou ? Allez... Je me fais plaisir...

Ben non, c'est pas celui que vous croyiez voir... Déçus, les détracteurs de la Cendra ?

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