dimanche 9 septembre 2007

FAIROUZ

Pourquoi ce billet sur Fairouz (فيروز) ? Parce qu'elle me parait comme être une des chanteuses au monde incontournable et que j'aime l'écouter...

Ainsi, vous découvrez de nombreuses facettes de ma vie engagée.

Parce que pour moi, elle est symbole de paix. Dans un pays que j'aime, et, cela, je ne sais pas pourquoi... Un souvenir d'une ancienne vie ?

Vrai nom :
Nouhad Haddad
Nationalité : Libanaise
Genre principal : Musique Orientale
Naissance : 21 novembre 1935

Encore que le terme de "musique orientale" ne saurait la définir, elle est bien plus que cela...
De son vrai nom Nouhad Haddad, Fairouz est issue d'une famille paysanne du village de Ddayeh (Haut Liban) qui quitta son village en 1935 pour venir s'installer à Beyrouth dans un quartier populaire : Zokak Elblat.

Fairouz, une des plus grandes vedettes de la chanson arabe, a débuté sa carrière en 1947 alors qu'elle participait à la chorale de Mohamed Fleifel. Elle fut présentée à Halim Elroumi qui dirigeait la radio du Proche-Orient " Mahattat Ach-Charq Aladna " créée en 1942 pour soutenir la politique des alliés dans les pays arabes. Halim Elroumi l'auditionna avec des chansons de Farid Al Atrache et Asmahan. IL lui ouvrit les portes de la radio et croyant en son avenir, il composa pour elle.

C'est chez Halim Elroumi que se fera la rencontre du destin entre Fairouz et les frères Rahbani. Entourée de ces tris compositeurs avant-gardistes, partisants enthousiastes du renouveau de la musique arabe, ce sera pour elle une rupture totale avec la tradition et le point de départ d'un cosmopolitisme qui s'avérera enrichissant pour la musique arabe des années 40 et 50. Dans cette recherche du renouveau, Fairouz apportera d'une part sa voix pure et d'une richesse infinie d'inflexions et d'autre part une façon de chanter, toute en demi-teinte, porteuse d'une certaine mélancolie et de la nostalgie du temps qui passe, une voix séraphique, émanant, dit-on des jardins d'Eden.

Les frères Rahbani (Assi et Mansour), jouant de cet instrument parfait, s'attelèrent, en collaboration avec le groupe argentin Eduardo Bianco à la tache de donner à cette nouvelle artiste un répertoire issu du floklore national mais traité comme la musique de l'Amérique du Sud. Ce fut l'époque d'Azzaroura, de Ya Hneyina, Ya Ghzayel, Nahna Ouelqamar Jian, où la richesse du floklore national s'allie harmonieusement aussi bien à l'influence occidentale qu'aux sources traditionnelles pour donner à la chanson arabe un nouvel essor.

Cette forme nouvelle suscitera immédiatement la réaction des traditionalistes qui combattent avec acharnement cette "hérésie" qui risquerait de défigurer le chant arabe et de nuire à sa tradition musicale. Les frères Rahbani répliqueront par Ila Raaya et par un Dawr de sayed Derwiche : Zourouni Kol Sana Marra oeuvre dans la plus pure tradition mais toujours avec une orchestration moderne.

Dès lors, Fairouz qui avait épousé Assi Rahbani en 1954, a su faire valoir toutes ses capacités et son immense talent en interprétant des Mouwachahs et des Qacidas tout en étendant sans cesse son répertoire de chansons modernes. Les pleurs et les gémissements sont bannis de son interprétation ; les textes, hors des sentiers battus de la poésie classique, se trouvent transfigurés par son interprétation très personnelle et par sa voix qui rend sublime tout ce qu'elle chante. Désormais sa route est toute tracée, elle va l'emporter avec son compagnon vers le succès et la gloire.

En 1957, elle inaugure le Festival de Baalbek où, pour la première fois, elle rencontre le public en plein air, sur des planches installées au pied des gigantesques colonnes du temple romain. Elle remporte un tel triomphe qu'on la surnomme aussitôt la septième colonne. La Syrie à son tour lui ouvre ses portes dès 1960 et elle sera l'invitée de la biennale de Damas. La chanson des frères Rahbani passera du sketch musical à l'opérette populaire, et au théâtre musical à Baalbek, mais à Damas, elle sera dans la plus pure tradition classique avec des oeuvres arabo-andalouses, des Mouwachahs et des Qacidas. Le public, qui lui faisait chaque fois un triomphe, ne se trompait pas quand il admirait les multiples facettes de cette artiste éblouissante. Sa beauté a souvent été comparée à la turquoise dont elle porte le nom depuis sa première collaboration avec Halim Elroumi. Il est loin le temps des hymnes nationaux et des chansons de farid Elatrache et d'Amahan qu'elle interprétait quand elle se produisait à la radio et dans les fêtes privées.

Elle est devenue la vedette incontestée de tout le monde arabe et non plus du seul Liban, dont elle est la voix et auquel elle est restée fidèle : elle est en effet la seule artiste à y avoir demeuré en permanence malgré la guerre et les propositions alléchantes d'un exil doré à Amman, au Caire ou à Rabat.

Elle chante non seulement le Liban mais aussi la Palestine, la Syrie, La Mecque, sans renier d'ailleurs ses origines chrétiennes qu'elle exprime dans un grand nombre de chants religieux pour Pâques et Noël.

A l'automne 1975, Alors que la capitale est mise à feu et à sang, elle chante tous les soirs sur la scène du Picadilly de Beyrouth.

Source : Arte

Un peu d’histoire en images : http://archives.arte-tv.com/hebdo/dessouscartes/liban/ftext/index.html




Discographie :
Une partie importante des textes et de la musique de ses œuvres musicales ont été composés par les frères Rahbani, qui sont également ses producteurs.

- Ayyam al Hassad (Le jour de la récolte, 1957)
- Al 'Urs fil qarya (Noces villageoises, 1959)
- Al Ba'albakiya (La jeune fille de Balbek, 1961)
- Jisr el Amar (Le pont sur la lune, 1962)
- Awdet el 'Askar (Le retour des soldats, 1962)
- Al Layl wal Qandil (La nuit et la lanterne, 1963)
- Biyya'el Khawatem (Le marchand d'alliances, 1964)
- Ayyam Fakhreddine (Les jours de Fakhreddine, 1966)
- Hala wal Malik (Hala et le roi, 1967)
- Ach Chakhs (La personne, 1968-1969)
- Jibal Al Sawwan (Les montagnes de Sawwan, 1969)
- Ya'ich Ya'ich (Viva-viva, 1970)
- Sah Ennawm (Garde les yeux ouverts, 1970-1971)
- Nass man Wara (Les personnages de papier, 1971-1972)
- Natourit al Mafatih (La gardienne des clés, 1972)
- Al Mahatta (La gare, 1973)
- Qasidit Houb (Un poème d'amour, 1973)
- Loulou (Loulou, 1974)
- Mais el Rim, 1975
- Petra, 1977-1978

Chansons à écouter :

3a_Esmak_Ghanayt
Wa_Qam7
Salemly_3alaih
Ya_Ana_Ya_Ana


3 commentaires:

Anonyme a dit…

Salut! Je considere fairouz la plus grande chanteuse de tous les temps. Elle est sublime avec sa voix d'ange, son allure elegante,son regard profond et son rare charisme. Je l'adore cette grande dame/

bekkouche nassima a dit…

La meilleure chanteuse arabe !!! quelle classe et une tres belle voix!!!

Anonyme a dit…

ce soir je regardais un documetaire sur la terre de palestine et ses centaines de villages qui ont ete effaces et qui continuent a l etre.. puis le documentaire a ete accompagne a un moment par l'intro de la chanson de fairouz sur al'kods et cela a fait que j ai ressorti des mes tiroires les chansons de cette grande dame sublime par ses oeuvres et sa personne et j ai cherche sur la toile si il y avait des blogs sur FAIROUZ.. tout ceci pour dire merci pour votre initiative.. bonne continuation. abdel de paris