dimanche 30 septembre 2007

MUNICIPALES : POUR LE DIRE EN COULEURS !

Pour le dire en couleurs, c'est tellement plus... glamour !



PORTRAITS DE FEMMES : CHRISTIANE TAUBIRA

TAUBIRA Christiane

Député (Guyane )

Vice Président du Parti

Description :

Née le 2 février 1952 à Cayenne (Guyane)
Profession : Économiste

Site internet : www.christiane-taubira.net
mél : ctaubira@assemblee-nationale.fr

Assemblée nationale :
Circonscription d'élection : Guyane (1ère)
Commission : Membre de la commission des affaires étrangères
Suppléant : Mme Audrey Marie

Personnalité forte du PRG (Parti Radical de Gauche), et on ne va pas s'en plaindre. Le paysage politique français a besoin que les "femmes l'ouvrent", surtout quand c'est à bon escient. Il est certain que seuls les membres du PRG pourraient parler de Christiane, je ne peux que réunir quelques documents glanés sur le net. Cela m'a permis de prendre le temps de regarder les vidéos trouvées deci delà et que que je vais vous faire partager :

Christiane Taubira – 27 juin 2007



Quand elle dit non à Fillon...

Une interview du 28 mai 2007:

Extraits :
Interview Christiane Taubira (députée PRG de la Guyane, ex-déléguée à l'expression républicaine de Ségolène Royal)

"Vous a-t-on proposé un ministère dans le gouvernement Fillon ?
Christiane Taubira : Oui. Et j'ai dit non.

Quel est votre dossier prioritaire ?
Christiane Taubira : Il y a de nombreux dossiers. Le foncier, le contenu de l'éducation et les moyens pour une égalité d'accès au savoir. Les connaissances, les technologies, les sciences, les arts et les cultures doivent être accessibles sur l'ensemble du territoire pour tous les enfants de Guyane. C'est ainsi qu'on prépare une société épanouie. Bien entendu, je pense aussi à l'égalité d'accès à la santé publique. L'environnement est essentiel mais avant cela, je me consacrerai au logement, à faciliter l'accès à la propriété.

Quel est le projet Sarkozy que vous combattrez à tout prix ?
Christiane Taubira : Je combattrai les quatre franchises médicales car c'est une façon de faire peser le comblement des déficits sociaux sur les revenus modestes et sur une partie des classes moyennes. Je combattrai aussi un certain nombre de projets sur la justice et l'éducation. Je crois que l'éducation est le moyen d'accéder à la liberté, de s'émanciper et d'échapper aux aliénations. Etant donné que moi, je ne crois pas aux prédestinations génétiques, je vais combattre cette vision.

Quel livre nous conseilleriez-vous ?
Christiane Taubira : Il y en a tellement ! En poésie, je pense peut-être à Derek Walcott, « Heureux le voyageur ». En essai, je pense peut être à Desmond Tutu. Parce que s'il y a un pays qui a beaucoup d'enseignements à partager avec nous, c'est l'Afrique du Sud. « No future without forgiveness », (Pas d'avenir sans pardon) est un livre préfacé par Nelson Mandela. Il y a d'autres très beaux livres, tels « Sula » de l'écrivaine africaine américaine Toni Morrison, qui a décrit de très beaux personnages féminins."

Ou quand elle analyse Nicolas Sarlozy, et son étrange rapport à l'Afrique... (3 mai 2007)


Mandats et fonctions à l'Assemblée nationale

Mandat : Réélue le 16/06/2007 (Date de début de mandat : 20/06/2007 (élections générales))

Commission :

Membre de la commission des affaires étrangères

Anciens mandats et fonctions à l'Assemblée nationale

Élue le 28/03/1993 - Mandat du 02/04/1993 (élections générales) au 21/04/1997 (Fin de législature)

Réélue le 01/06/1997 - Mandat du 01/06/1997 (élections générales) au 18/06/2002 (Fin de législature)

Réélue le 16/06/2002 - Mandat du 19/06/2002 (élections générales) au 19/06/2007 (Fin de législature)

Anciens mandats européens

Députée européenne, du 19/07/1994 au 20/07/1999

Adresses :

Assemblée nationale,
126 rue de l'Université,
75355 Paris 07 SP

35 Rue Schoelcher, BP 803,
97300 Cayenne
Téléphone : 05 94 30 31 00
Télécopie : 05 94 31 84 95

En date du 23/09/2007,

Ripostes – France 5

ESCLAVAGE, COLONISATION : L'HISTOIRE OCCULTÉE ?

Les meilleures photos que j'aie trouvées :


Sa place à l'assemblée :


Un des blogs où j'ai trouvé les photos : http://taubira2007.over-blog.net/
Un site sur La Guyane

Divers engagements comme : Contributeur de Handicap International - Membre de la Ligue française des Droits de l'homme - Membre de Human Rights Watch - Membre de ECPM (Ensemble Contre la Peine de Mort) - Parrainage d'enfants (prise en charge mensuelle des frais de scolarité) : Sénégal, Brésil - Actions pour la suppression de la dette des pays du Sud

Petit voyage en Guyane française :
Pour écouter l'ambiance de la forêt tropicale : c'est là !


Allez directement sur ce site pour voir les photos !

Pendant que les mecs regardent leurs matches de rugby. Le mien, je sais même pas où il est...

samedi 29 septembre 2007

PORTRAITS DE FEMMES : ELIZABETH GUIGOU

Elizabeth Guigou

Nationalité : française
Naissance : 06 Août 1946
Age : 61 ans

La carrière d’Elisabeth Guigou est originale. La députée de Seine-Saint-Denis, ancienne ministre de la justice, passe des hautes sphères du pouvoir aux mandats locaux. D’ordinaire, les hommes politiques font l’inverse.

Diplômée de l’ENA, celle qui a grandi à Marrakech adhère très tôt au PS. Spécialiste des finances, elle intègre le ministère de l’économie sous Giscard. Partie en Angleterre en 1979, elle soutient de l’étranger la candidature de François Mitterrand. Et revient en France en 1981.

D’abord collaboratrice de Delors au ministère des finances, elle finit par s’introduire en 1982 à l’Elysée, comme beaucoup d’autres socialistes. Elisabeth Guigou y devient une proche collaboratrice de Mitterrand. Elle dirige les préparations des conférences européennes auprès de tous les ministères. A ce titre, elle prépare l’introduction de l’euro dans le traité de Maastricht.

Elle profite de la réélection de Mitterrand pour fuir l’Elysée. Elle veut goûter aux joies du suffrage universel. Elle devient conseillère régionale de PACA, députée européenne en 1994 puis députée du Vaucluse en 1997.

A peine élue, elle doit déjà partir pour le ministère de la justice. Elle y met en application ses convictions humanistes, notamment en renforçant l’indépendance de la justice et la présomption d’innocence. En 2000, elle devient ministre de l’emploi. Elle crée une allocation pour les personnes âgées et une autre pour les jeunes travailleurs. Retirée du gouvernement, elle se consacre désormais aux questions essentielles qui agitent la Seine-Saint-Denis, le fief qu’elle espérait depuis le début de sa carrière.


Citations :

Si une femme politique est jolie, on sous-entend qu'elle couche. Si elle est quelconque, on dit que c'est un "tas".

La société de l'information, dans sa globalité et son approche planétaire des phénomènes, porte en effet les mêmes dangers que les autres activités humaines, dont toutefois elle peut décupler les effets.
Extrait d'un discours lors du Colloque "Internet et le droit" - Septembre 2000

A propos de l’ouverture de N. Sarkozy :

"Ça me désole, je pense que dans l'immédiat, ceux qui acceptent se font complices d'une manœuvre qui vise purement et simplement à laminer la gauche aux législatives"

A découvrir :

Elisabeth Guigou
Etre femme en politique
Ed : Plon – 1999

"Ce livre est un témoignage. Le mien, et celui d'autres femmes, stars de la politique ou militantes inconnues des médias. Un témoignage sur les combats menés, les coups reçus, les médiocrités, la petitesse, mais aussi les joies et la noblesse de l'engagement politique. Il est aussi une réflexion, la mienne et celle de quelques autres femmes qui ont choisi la politique parce qu'elles veulent agir, construire un monde meilleur et rêvent de sociétés moins violentes, plus équilibrées, plus humaines. "Mais les femmes peuvent-elles changer la politique ou bien la politique changera-t-elle les femmes ?"

Elisabeth Guigou
Une Femme au coeur de l'Etat - Entretiens avec Pierre Favier et Michel Martin-Roland

Ed : Fayard - 2000

De son enfance et de son adolescence marocaines, Elisabeth Guigou évoque ici les bonheurs, mais aussi l'éveil d'une conscience politique heurtée par l'injustice, le racisme, les drames proches de la guerre d'indépendance en Algérie. Du lycée Victor-Hugo de Marrakech à l'université de Rabat où se forgent des amitiés entre juifs, musulmans et catholiques - ferment d'un esprit de tolérance qui ne l'abandonnera plus - en passant par la faculté de Montpellier et sa rencontre avec celui qui deviendra son mari. Elisabeth Guigou se raconte. L'anecdote et les souvenirs personnels se mêlant agréablement à la réflexion et à l'analyse, se dessine au fil des pages l'autoportrait d'une femme d'action et de conviction. D'une femme de caractère, aussi, fidèle à ses engagements, forte d'une volonté tenace, animée d'un désir profond d'agir, de peser sur les événements, de ne pas être ballottée par eux. Conseillère de François Mitterrand à l'Elysée, puis ministre des Affaires européennes, enfin garde des Sceaux dans l'équipe de Lionel Jospin, Elisabeth Guigou, à travers sa propre trajectoire, nous fait vivre de l'intérieur l'aventure de la gauche depuis 1981. Témoin privilégié de tous les grands moments de l'Histoire politique des vingt dernières années, elle nous livre aussi des portraits inédits de ceux qui, français et étrangers, en sont ou en furent les protagonistes. Récit d'un itinéraire et d'un engagement ardent à gauche, le livre d'Elisabeth Guigou est aussi une projection vers l'avenir, nourrie d'une réflexion et de propositions pour les batailles politiques de demain.

Télécharger sa biographie complète : Elizabeth Guigou

Son blog : Blog d'Elizabeth Guigou

PORTRAITS : JEAN LECANUET

Jean Lecanuet
(Rouen 1920- Neuilly-sur-Seine 1993)
Homme Politique

Jean Lecanuet est né le 4 mars 1920 à Rouen, il est agrégé de philosophie en 1942 et entre dans la Résistance en 1943.
Plusieurs fois directeur de cabinet de ministres MRP entre 45 et 51 (Économie nationale, Intérieur, Finances), il devient secrétaire d'État à la présidence du Conseil (1955-1956). Député de la Seine-Maritime de 1951 à 1955, sénateur (1959-1973 et 1979-1988), député au Parlement européen (1979-1988), il fut maire de Rouen de 1968 à sa mort.
Président de 1963 à 1965 du Mouvement républicain populaire (MRP), parti auquel il a adhéré dès sa création, il devient dès 1958 un opposant au général de Gaulle, auquel il reproche notamment de ne pas promouvoir davantage la construction européenne, et, se présentant contre lui aux élections présidentielles de 1965, il favorise le ballottage de Gaulle-Mitterrand. Le MRP ayant donné naissance au Centre démocrate (devenu Centre des démocrates sociaux en 1976), il préside cette formation centriste de 1966 à 1982. Créateur, avec Jean-Jacques Servan-Schreiber, du Mouvement réformateur, il publie en 1973 le Projet réformateur et, lorsque Valéry Giscard d'Estaing est élu président de la République (1974), il entre dans la majorité présidentielle et devient ministre de la Justice (1974-1976), puis ministre d'État chargé du Plan et de l'Aménagement du territoire (1976-1977). Le CDS étant devenu une composante de l'Union pour la démocratie française (UDF), créée en 1978 pour soutenir l'action de Valéry Giscard d'Estaing, il préside ce mouvement de 1978 à 1988.
Il meurt le 21 février 1993.

Portrait de Jean Lecanuet sur le site du sénat : Jean Lecanuet

IMAGE DU BONHEUR...

FMI

DSK s'envole pour Washington - Renaud Dély

Dominique Strauss-Kahn a été élu hier à Washington directeur général du Fonds monétaire international (FMI).

L'AFFAIRE n'a pas traîné. Dominique Strauss-Kahn a été désigné sans coup férir, hier à Washington, directeur général du Fonds monétaire international (FMI) par les vingt-quatre membres du conseil d'administration du FMI. En compétition avec l'ex-Premier ministre tchèque Josef Tosovsky, présenté par la Russie, l'ancien ministre des Finances succède à l'Espagnol Rodrigo Rato.

DSK rejoint le club très fermé des Français qui président des institutions internationales comme son camarade du PS, Pascal Lamy, qui siège à la tête de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), ou le plus libéral Jean-Claude Trichet, qui dirige la Banque centrale européenne (BCE). Voilà surtout un présidentiable qui s'éloigne pour cinq ans de la vie politique nationale, comme il l'a annoncé lors de son audition devant le FMI.

Hier, Nicolas Sarkozy n'a pas attendu dix minutes pour s'arroger ce succès. Il s'est fendu d'une déclaration depuis l'Elysée pour faire de l'élection de DSK, « candidat de la France », un symbole de « l'ouverture », une « grande victoire de la diplomatie française », et une « preuve » de « l'influence de la France dans le monde ». De quoi froisser quelques-uns de ses partenaires européens car ce n'est pas exactement ainsi que les choses se sont passées.

« Il voulait se rendre utile »

L'heureux élu, qui concourait au nom de l'UE, s'est fait un malin plaisir de rappeler la chronologie des faits dans son communiqué en remerciant le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker, président de l'Eurogroupe, « grâce à qui tout a commencé », puis Nicolas Sarkozy, les « ministres de l'Union européenne » et enfin « tous ceux qui (lui) ont apporté leur voix ». DSK s'est dit hier déterminé à « engager sans tarder les réformes du FMI » qu'il a promises au fil d'une campagne de trois mois et 100 000 kilomètres. Il s'est repeint en candidat « des pays émergents et des pays à bas revenus », écumant notamment l'Amérique latine du Brésil - où il a obtenu le soutien de Lula - au Chili, où il se trouvait encore hier.

« Dominique est devenu le héros des "sans" tout en étant adulé par les pays riches », s'amuse son ami Jean-Christophe Cambadélis, député PS de Paris. En se dépensant sans compter, DSK a aussi démontré que, « finalement, il sait faire campagne », comme le faisait remarquer Ségolène Royal il y a quelques semaines. L'ex-candidate n'avait guère apprécié sa passivité durant la présidentielle. Ces règlements de comptes lassaient un homme, universitaire dans l'âme, plus attiré par les sphères internationales que par les querelles d'appareil. L'un de ses fidèles, l'ancien ministre Pierre Moscovici, résume l'état d'esprit qui est à l'origine de cet exil : « Dominique n'avait pas très envie de vivre encore quelques années d'opposition médiocrement intéressantes, il voulait se rendre utile. » Résultat, il abandonne ses partisans au moment où s'engage un nouveau round d'affrontements au sein du PS. Forts d'un pécule de 25 % des voix acquis lors de la primaire présidentielle, ceux-ci publieront la semaine prochaine un « manifeste de la rénovation » définissant leur « socialisme du réel ». Mais se divisent déjà entre ceux qui veulent tenir le courant à l'écart des joutes du prochain congrès et ceux qui, tel Pierre Moscovici, s'imaginent volontiers prendre la succession de François Hollande. Un seul être vous manque...


Source : Le Parisien

LE BON DROIT DE MINISTRER LA JUSTICE...

Lu sur AGORA VOX

Un professionnel du droit fait-il un bon ministre de la Justice ?

Rachida Dati est appréciée des Français (euh, pas de toutes...), les professionnels du droit : magistrats, avocats sont beaucoup plus réservés sur ses qualités de ministre et ses actions politiques.

Il n’est pas question de «juger» le ministre en place, dans cette contribution. Au-delà de sa personnalité et de son parcours professionnel, il est bon de se poser la question suivante: le principal reproche ne serait-il pas qu’elle soit magistrat de profession?

Le vrai problème de fond est même: un professionnel du droit fait-il un bon ministre de la Justice?

Ci-dessous, un tableau avec la formation et/ou la profession des ministres de la Justice depuis 1958.

Michel Debré

Docteur en droit

Edmond Michelet

Courtier assermenté

Bernard Chenot

Licencié en droit + école libre de sciences po

Jean Foyer

Agrégé de droit

Louis Joxe

Agrégé d’histoire-géo

René Capitant

Agrégé de droit

Jean-Marcel Jeanneney

Lettres, docteur en droit, agrégé de sciences éco

René Pleven

Directeur de société

Jean Taittinger

PDG

Jean Lecanuet

Plus jeune agrégé de philo à 22 ans

Olivier Guichard

Etudes sciences Po

Alain Peyrefitte

Normale sup + ENA

Maurice Faure

Agrégé histoire-géo + docteur en droit

Robert Badinter

Agrégé de droit - avocat

Michel Crépeau

Avocat

Albin Chalandon

Inspection des finances

Pierre Arpaillange

Procureur général à la Cour de cassation

Henri Nallet

Sciences po + droit public + IEP Bordeaux

Michel Vauzelle

Avocat

Pierre Méhaignerie

Ingénieur agronome

Jacques Toubon

ENA

Elisabeth Guigou

ENA

Marylise Lebranchu

Maîtrise aménagement du territoire

Dominique Perben

Sciences éco

Pascal Clément

Avocat

Rachida Dati

Magistrat

Les universitaires se sont taillé un beau succès pour les nominations. Ce qui paraît logique, un universitaire est un intellectuel capable d’aborder avec raison et distance toutes les situations.

Pour mieux répondre à la question, j’évoquerai deux cas extrêmes de professionnel du droit nommé garde des Sceaux : Pierre Arpaillange, magistrat et Robert Badinter, avocat.

Il est parfois fait reproche à Rachida Dati de manquer d’expérience : Pierre Arpaillange était le roi de l’expérience - expérience de magistrat, expérience politique.

Il commence sa carrière de magistrat en 1949 à Orléans. En 1962, il est déjà secrétaire général du parquet de la Cour de cassation. De 1965 à 1974, il est détaché au ministère et sera à plusieurs reprises au poste prestigieux de directeur des Affaires criminelles et des Grâces. En 1981, il est directeur de la campagne électorale de Marie-France Garaud qui, avec Pierre Juillet, ont été les éminences grises du pouvoir et fins stratèges politiques - ils faisaient et défaisaient les carrières politiques.

En 1981, il est procureur général près de la Cour d’appel de Paris, puis en 1984, procureur général près de la Cour de cassation en 1984.

Quand il est nommé en 1988, sous le gouvernement de Michel Rocard (on lui en a fait avaler des couleuvres à ce pauvre Michel Rocard), Pierre Arpaillange est âgé de 64 ans, il a la plus belle carte de visite du monde judiciaire : procureur général près de la Cour de cassation.

Certainement peu à l’aise sous les projecteurs des médias, il est le célèbre auteur de : « en 1989, sur cinquante-deux évadés, on en a repris cinquante-trois ». André Santini, amuseur public avait lancé : « Saint-Louis rendait la justice sous un chêne. Pierre Arpaillange la rend comme un gland. » (Il était peut-être prémonitoire, Arpaillange ? le 53° était peut-être André Santini, présumé innocent dans une affaire financière !)

Ce haut magistrat rodé aux rouages politiques et judiciaires fut un bien piètre ministre. Il finira sa carrière publique comme premier président de la Cour des comptes !

Robert Badinter, agrégé de droit, avocat d’affaires, consacrant toute sa vie à lutter contre la peine de mort est la preuve vivante qu’un professionnel du droit peut être un bon ministre voire l’un des meilleurs ministres de la Justice.

Je pourrais arrêter là la démonstration mais ce serait malhonnête intellectuellement.

Certes Robert Badinter a exercé la profession d’avocat et concomitamment celle de professeur des universités mais c’est avant tout un « honnête homme » au sens du XVII° siècle.

Doté d’une culture générale extraordinaire, d’une intelligence vive - c’est un intellectuel - un vrai.

Si madame Dati veut nommer un contrôleur des prisons, elle peut nommer Robert Badinter dont on oublie trop souvent le rôle déterminant qu’il a eu pour faire évoluer la vie au quotidien dans les prisons tant des détenus que des personnels de l’administration pénitentiaire.

En définitif, nommer un professionnel du droit comme ministre de la Justice, n’est pas la solution de la facilité.

Nommer un magistrat c’est créer une suspicion chez les avocats et réciproquement. De plus magistrats ou avocats, ils sont très souvent liés à des clans (syndicats, réseaux), soumis à la jalousie de leurs confrères ou collègues. Ils partent avec des handicaps.

Les cabinets du garde des Sceaux sont souvent composés de magistrats, alors pourquoi ne pas tenter de donner ce type de ministère à un non professionnel du droit ?

Il ne faut pas être juriste pour être bon ministre, il faut appréhender avec une certaine distance les problèmes, Jean Lecanuet, philosophe de formation, a été un bon ministre.

J'AI MAL A MA BANLIEUE

Bus de Marseille: 8 ans de prison pour les jeunes

Les deux jeunes accusés d'avoir incendié un bus à Marseille en 2006 ont été condamnés à 8 ans de prison

Le parquet avait réclamé une peine de 12 ans de prison contre Béchir et Cédric qui étaient âgés de15 ans au moment des faits.

Le procès à huis clos devant le tribunal pour enfants a été marqué par le témoignage, via une visioconférence, de Mama Galledou, la jeune femme de 27 ans gravement brûlée dans l'incendie.

Les deux jeunes gens, en T shirts noirs, l'un âgé de 15 ans, l'autre de 16 ans, sont apparus sonnés à l'énoncé du jugement, en présence de la presse. Une parente a éclaté en pleurs.

Le réquisitoire
Avant de demander une peine de douze ans contre chacun des prévenus, la vice-procureur Anne Lezer avait décortiqué "l'opération commando" qui a conduit les huit incendiaires - tous mineurs au moment des faits - a mettre le feu au bus 32, le 28 octobre 2006 dans les quartiers nord de Marseille.

Dans les peines qu'elle a requises, la magistrate n'a fait "aucune différence" entre les deux jeunes prévenus car il existe, selon elle, "trop de zones d'ombre" dans ce dossier.

Anne Lezer a évoqué la nécessité de donner un coup d'arrêt à une dérive qu'on "ne peut plus laisser faire". Elle a mis en exergue les "défaillances d'un système éducatif" qui ne permet pas de "croire à la rédemption" des accusés.

Six autres prévenus comparaîtront du 3 au 7 décembre devant la cour d'assises des mineurs des Bouches-du-Rhône et encourent une peine de 30 ans de prison.

Source : Info.France2

Je m'insurge contre les termes de "trop de zones d'ombre" : alors, il ne faut plus faire de différence, et mettre tout dans le même sac, on fait une moyenne, et on distribue les peines ? Il faudrait également préciser, en ce qui concerne les "défaillances d'un système éducatif" qui ne permet pas de croire en la "rédemption" des accusés..
Le système éducatif n'est pas le seul remède.
Cependant, l'acte commis par ces enfants est très lourd de conséquences pour la victime. Ils doivent en prendre conscience.
La faute à qui ?
Il n'y a pas qu'un seul coupable dans tout cela. C'est un ensemble de causes qui font que, par contre, un nombre plus restreint d'individus passent à l'acte.
Ghettoisation, ennui, abandon (les jeunes sont livrés à eux-mêmes), il ne faut pas oublier les médias : souvent (sinon toujours) les jeunes ont la télévision dans leur chambre, souvent aussi, le câble ou la parabole, souvent également, l'ordinateur et Internet (pas forcément).

Il faut vivre au milieu d'eux pour les comprendre. Parfois, cela donne l'impression de vivre au-dessus d'une "poudrière". Que tout va exploser.

Ces jeunes ont tout un code fonctionnement. La loi du quartier, c'est la loi du plus fort. Le quartier ne fait pas de quartier aux plus faibles.
(Cendra)

Autre info :

Bus incendié à Marseille: huit ans de réclusion pour deux adolescents

MARSEILLE (AFP) — Deux adolescents, jugés pour l'incendie criminel d'un bus dans lequel une jeune femme avait été grièvement brûlée en octobre 2006 à Marseille, ont été condamnés vendredi chacun à huit ans de réclusion criminelle par le tribunal pour enfants.

Douze ans de prison avaient été requis contre eux lors du procès qui s'est déroulé à huis clos.

Six autres incendiaires présumés du bus, âgés de plus de 15 ans le jour du drame, seront jugés par la cour d'assises des mineurs des Bouches-du-Rhône, à partir du 3 décembre.

Ce jugement, rendu après plus de 3h30 de délibéré, intervient au lendemain de l'incendie volontaire d'un bus transportant plus de 40 passagers à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire).

Les deux jeunes, en T-shirts noirs, sont apparus sonnés à l'énoncé du jugement, en présence de la presse.

Poursuivis pour incendie volontaire ayant entraîné une infirmité ou une mutilation permanente, ils avaient reconnu les faits pendant l'instruction. L'un d'eux avait désigné l'auteur du jet de mouchoir enflammé dans le bus.

Leurs avocats ont indiqué à la presse qu'ils allaient étudier la possibilité de faire appel.

"Huit ans, on pourrait être content mais on ne l'est pas parce que huit ans pour un enfant qui n'a pas encore 16 ans, c'est énorme. C'est très sévère", a déclaré Me Philippe Vouland, avocat du plus jeune.

Me Michel Lao, avocat du plus âgé, s'est dit "étonné" que tous les deux aient été condamnés à la même peine, puisque son client avait parlé et désigné celui qui avait mis le feu. "La peine est trop lourde. On va réfléchir à la faculté de faire appel. Notre client est assez abattu. Il a un peu plus de seize ans et on vient de le condamner à la moitié de son âge", a-t-il ajouté.

Lors de l'incendie du bus, le 28 octobre 2006, une passagère, Mama Galledou, âgée alors de 26 ans, n'avait pu échapper aux flammes et avait été très grièvement brûlée.

Son avocat Alain Molla, a affirmé que sa cliente était "soulagée" mais ne voulait pas commenter la peine: "elle ne veut pas être un symbole, elle ne veut pas être l'inspiratrice d'une politique pénale répressive", a-t-il dit.

"Nous avions et nous avons confiance dans la justice", a réagi son père, tout en regrettant de ne pas avoir obtenu "la vérité" sur le drame.

La mère d'un des adolescents a balayé les accusations selon lesquelles ils se refusaient à toute explication sur leurs actes: "je préfère voir mon fils tous les jours en prison, même cent ans, et le savoir en vie", a-t-elle dit aux journalistes, ajoutant: "quand on dit la vérité, on meurt dans les quartiers Nord", les quartiers populaires de Marseille. "Si nos enfants parlent, ils risquent leur vie. S'ils ne parlent pas, alors ils sont sévèrement punis".

Mama Galledou avait pour sa part témoigné jeudi par visioconférence. "Pourquoi ont-ils mis le feu au bus alors qu'il n'était pas encore vide, pourquoi sont-ils partis, pourquoi l'ont-ils laissée brûler?", leur a-t-elle demandé selon Me Molla. Selon lui, les réponses n'étaient pas à la hauteur des attentes de la jeune Franco-sénégalaise.

"Elle voulait la vérité, savoir comment les événements s'étaient déroulés. Mais les prévenus ont donné l'impression que c'était le fait du hasard".

Lors de l'instruction, plusieurs des huit jeunes mis en cause avaient avoué que l'incendie avait été prémédité pour faire "comme à Paris", pour "faire parler d'eux dans les médias".

Source : AFP

Je suis désolée de dire à la victime qu'il est fort probable que ce n'était que le fruit du hasard (du moins, dans le choix du bus). Elle n'aura pas plus de réponses sur cela.
Selon ces infos, le "médiatique" en cause ! Trop de force est donné aux images.

Mais le choix du bus est un hasard.

Pour exemple.
Un jour, j'étais dans un "bus de banlieue", c'était la belle saison. J'étais assise, côté trottoir, la fenêtre du bus était ouverte à moitié. fait du hasard. Je n'y avais pas touché.
Le bus arrive arrive à hauteur d'un immeuble réputé "chaud". Deux jeunes sont sur le trottoir. Le plus jeune jette un objet lourd dans ma direction.
Fait du hasard.
La fenêtre était à demi fermée. Ce fut ma chance.
Fruit du hasard.
Je n'ai pas reçu l'objet en pleine face côté droit.
Je n'ai pas été défigurée.

Le jeune en question n'avait pas choisi de lancer cet objet contre moi particulièrement. Le plus triste à dire, c'est que c'était un "jeu". Le jeu de la vie et de la mort.

Je me méfie des fenêtres ouvertes dans un bus : ce n'est plus un hasard.

Qu'il s'agisse d'un désespoir "masqué" d'une population en mal de sa banlieue, en mal de vivre, en mal de repères, personne n'a à payer le fruit de ce malaise. Je continue de croire que la sanction doit être ferme, mais que cela ne suffit pas. Hélas.

Il serait peut-être temps de redonner du prix à la vie. Un prix non indexé, pas d'inflation mais une valeur sans limite aucune...

Est-ce que l'utopie tue ?

CENDRA

Une dissertation, à lire !

LA FRANCHISE EN POLITIQUE : 70% DES FRANCAIS DISENT NON...

Première mobilisation d'envergure contre les franchises médicales

LEMONDE.FR | 29.09.07

« Injuste socialement, inefficace économiquement et médicalement dangereux." Un collectif d'acteurs de la santé appelle, samedi 29 septembre, à la première mobilisation d'envergure contre l'instauration de franchises médicales à la charge des patients, une mesure inscrite dans le projet de budget pour 2008.

Composé d'associations d'usagers et de patients, d'organisations de professionnels de santé, de syndicats, de partis politiques, le Collectif national contre les franchises médicales organise des rencontres et des manifestations dans une cinquantaine de villes. A Paris, une réunion publique est prévue au gymnase Japy, dans le 11e arrondissement.

70 % DES FRANÇAIS OPPOSÉS AU PROJET

"Ces franchises feront payer en premier lieu les patients les plus malades", estime le médecin généraliste Christian Lehman, initiateur d'une pétition (appelcontrelafranchise.org) sur le sujet signée par "près de 56 000 personnes". Selon un sondage Ipsos, 70 % des Français sont opposés au projet, qui prévoit de laisser à la charge du patient 50 centimes par médicament, 2 euros par transport médicalisé, le tout plafonné à 50 euros par an.

"Partout dans le monde où l'on a fait des franchises, ça a abouti à une augmentation des dépenses", a souligné au cours d'une conférence de presse le président de l'Union des familles laïques (UFAL), Bernard Teper, un autre membre du collectif, dont font également partie l'AMUF (médecins urgentistes), Attac France, la FSU ou le PCF. De leur côté, la CGT, l'association Andeva (victimes de l'amiante) et la Fnath (accidentés de la vie, handicapés) appellent à manifester le 13 octobre pour de meilleures conditions de travail et contre les franchises.

"Après la franchise médicale, il y aura la TVA sociale", a pour sa part dénoncé Noël Mamère, sur France Info. Le responsable Vert a dénoncé en Nicolas Sarkozy un "anti Robin des Bois".

Source : Le Monde

Franchises médicales: mobilisation nationale

Rassemblements dans plusieurs villes de France pour la Journée nationale de mobilisation sur les franchises médicales

Le Collectif national composé de syndicats, de partis de gauche et d'associations, a lancé un appel à mobilisation samedi pour l'accès aux soins.

70% des Français interrogés ne sont pas d'accord avec l'établissement de franchises médicales: payées par les patients, elles sont destinées à répondre aux problèmes de financement du système de santé.

Elles portent sur les médicaments, les actes paramédicaux et les transports sanitaires et, selon ses opposants, constituent en fait de nouvelles taxes sur la maladie et rompent avec les principes de solidarité de l'assurance-maladie.

Les bénéficiaires de la CMU (Couverture maladie universelle), dispensés des franchises selon le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS), sont opposés à 58%, et les malades pris en charge à 100% au titre d'une affection longue durée (ALD) le sont également, à 66%.

Le montant, certes limité aujourd'hui, disent les associations (CISS, la Fnath - accidentés de la vie - et l'Unaf - associations familiales) "est susceptible d'augmenter". "Se souvient-on que le forfait journalier hospitalier de 16 euros n'était que d'environ 3 euros lorsqu'il a été créé en 1995 ?", ajoutent-elles.

Les franchises "remettent en cause le droit à réparation des victimes d'accidents du travail, qui bénéficient pour les soins relatifs à leur accident ou maladie professionnelle de la gratuité des soins", poursuivent les associations, qui se demandent si ces victimes vont "devoir auto-financer la réparation de leurs préjudices".

Un collectif, dont fait partie la Fnath, manifestera le 13 octobre à Paris contre les franchises médicales.

Source : Info.France2

vendredi 28 septembre 2007

LECTURES A LYRES...

Un œil sur la mairie de Nice (article de l'Express du 17/04/2007)

Roger-Louis Bianchini

Le patron local de l'UMP se verrait bien dans le fauteuil de Jacques Peyrat. Et devra arbitrer d'autres points chauds dans le département

«Il ne le dit pas, mais il a très envie de devenir maire de Nice. Il n'a pas digéré l'échec du ticket Baréty-Stefanini de 1995, lorsqu'il avait été écarté par le clan Chirac.» C'est un proche qui l'affirme : Christian Estrosi ne rêve que de revanche. Interrogé, celui-ci se contente de répéter: «Je ne laisserai pas Nice échapper à l'UMP.» Sans autre précision...

Deux options s'offrent à lui pour les municipales de 2008. Soit il prend lui-même la tête de la liste, soit il confie ce rôle à un homme de confiance susceptible de lui garder le fauteuil au chaud. Ce devait être Gilbert Stellardo, adjoint au maire banni par Jacques Peyrat. Un pacte secret le liait à Christian Estrosi, mais le «sauveur de l'OGC Nice» semble avoir renoncé à toute ambition politique. Il a cédé cette place de remplaçant de luxe à Eric Ciotti. C'est l'une des raisons qui ont poussé Christian Estrosi à lancer son ami et plus proche collaborateur à l'assaut du siège de député détenu par l'UMP Jérôme Rivière, coupable à ses yeux de s'être rapproché de Philippe de Villiers.

La deuxième fédération UMP de France

Sous sa présidence, la fédération UMP des Alpes-Maritimes a conquis, avec 14000 adhérents, la deuxième place en France. Christian Estrosi et la secrétaire départementale, Michèle Tabarot, députée maire du Cannet, se partagent le département: Nice et l'est pour lui, l'ouest pour elle. Ils sont assistés par des délégués: un pour chaque circonscription. Ce rôle est tenu, quand c'est possible, par le parlementaire de l'UMP. A une exception près: Cannes-Mandelieu, où Bernard Brochand, député maire de Cannes, a été devancé par Henri Leroy, maire de Mandelieu, lors du vote des militants. Il paraît que Michèle Tabarot, membre du bureau national de l'UMP et déléguée générale à la famille, ne serait pas étrangère à la surprenante issue de cette rivalité fratricide, qui ne sera pas sans lendemain. Elle possède assez d'influence pour cela. En sachant que le risque politique de cette division est quasi inexistant: la gauche ne pèse rien dans cette circonscription.

Mais la victoire n'est pas acquise pour Ciotti, qui risque de devoir affronter Patrick Allemand (PS) et un candidat du Front national au second tour. Or, c'est dans ce cas de figure que la gauche gagne dans les Alpes-Maritimes.

Il y aura dans les mois qui viennent d'autres batailles dans le département, dans lesquelles le patron local de l'UMP jouera un rôle décisif. A Cannes aussi, la lutte entre frères ennemis de la droite s'annonce sans merci, avec un duel Brochand-Leroy. S'il était battu aux législatives par le maire de Mandelieu, Bernard Brochand se trouverait alors en grande difficulté pour conserver la mairie de Cannes, très convoitée, en secret, dans son propre camp.

Autre point chaud attendu: la troisième circonscription, détenue par Rudy Salles (UDF) depuis 1988. Il n'est pas exclu que ce supporter de François Bayrou se voie opposer un adversaire estampillé UMP. Deux d'entre eux, au moins, sont prêts à en découdre: Olivier Bettati et Bernard Asso, conseillers généraux.

Christian Estrosi sera conduit à faire des choix cornéliens. Mais il sait que tout va dépendre, à Nice comme à Cannes, du résultat de la présidentielle. La défaite de son ami Sarkozy changerait la donne, pour les municipales comme pour les législatives, et affaiblirait son autorité. Une hypothèse que, pour le moment, il refuse d'envisager.

Depuis le temps, les choses ont évolué. Lire ces articles :

http://leblogdecendra2.blogspot.com/2007/09/municipales-les-soutiens-c-estrosi.html

http://leblogdecendra2.blogspot.com/2007/09/candidature-destrosi.html

http://leblogdecendra2.blogspot.com/2007/09/municipales-les-soutiens-c-estrosi.html

Ou encore... Des dossiers très instructifs.

- Le Nouvel Observateur, spécial Sud

- Le
système Estrosi
- Enquête sur
une ville sous influences

Quel est le véritable enjeu dans ces municipales 2008 de Nice ? Quelle est la place des Niçois et des Niçoises ? Aux candidats de nous le dire...
A découvrir : Agoramed.

JOYEUX ANNIVERSAIRE : Andriy Shevchenko

Andriy Shevchenko

Né le 29 septembre 1976, tout près de Tchernobyl, Andriy Shevchenko connaît une enfance difficile. Suite à la catastrophe nucléaire, l’Ukrainien âgé de neuf ans doit quitter sa ville natale. C’est alors qu’il décide de se réfugier dans le foot, mais sans succès … jusqu’à ce qu’un recruteur du Dynamo Kiev le repère et devient très vite, le "Ronaldo blanc".

Sur les traces du mythique Oleg Blokhine, Ballon d’Or 1975, son éclosion coïncide avec les belles années du Dynamo. En cinq saisons, "Sheva" remporte cinq titre, inscrit 80 buts (dont 20 en Ligue des Champions). Les plus grands clubs d’Europe veulent s’attacher ses services et c’est le Milan AC qui rafle la mise en 99 pour plus de 25 M d’€.

Aucune période d’adaptation lui est nécessaire. Andriy Shevchenko va très vite marquer les esprits en terminant meilleur buteur du championnat d’Italie, une première pour un étranger dès sa première saison. Son arrivée remet le Milan AC en selle même si il faut quatre ans à l’ancien club de Marco van Basten pour retrouver les sommets. Grâce à un penalty de "Super Sheva", le Milan AC remporte la Ligue des Champions en 2003, une saison avant de remporter le calcio.

Le meilleur de la Ligue des Champions à trois reprises (99, 2001, 2006) reste sept saisons en Italie et marque à 170 reprises. Entre temps, Andriy Shevchenko remporte la récompense ultime de tout footballeur avec le ballon d’or en 2004. Après avoir tout gagné en club, il veut amener sa sélection en Coupe du Monde. Un défi qu’il relève en participant à la compétition en 2006 et en atteignant les quarts de finale.

Véritable phénomène dans son pays et dans le foot, Andriy Shevchenko quitte Milan pour Chelsea pour la saison 2006-2007 et 52M d’€. Ayant du mal à s’adapter au style anglais, son manque de complicité avec Didier Drogba force l’Ukrainien a évoquer un retour au Milan. Affaire à suivre.



Brett Anderson, né le 29 septembre 1967

Par Nick KENT

QUOTIDIEN : samedi 24 mars 2007

Suede, son groupe glam rock des années 90, est mort depuis longtemps. Et The Tears, le résultat de ses récentes retrouvailles avec le guitariste Bernard Butler, n'a pas exactement enflammé les foules. Brett Anderson n'avait donc plus d'autre choix que d'emprunter la route solitaire du chanteur-compositeur pour perdurer dans le music business. Sur son album solo, Anderson tente de dévoiler une facette de sa créativité délicate et mature, très loin du narcissique personnage d'aspirant Bowie qu'il incarnait quinze ans plus tôt. Moyens employés : une avalanche de cordes pour l'atmosphère «adulte» et des préoccupations idoines pour les paroles, comme la mort récente de son père (Song for My Father) ou les dangers de la surconsommation (Scorpio Rising). Hélas, Anderson ne parvient toujours pas à retomber dans l'ornière de ses clichés glam, comme l'attestent plusieurs chansons d'amour maudit dotées de sinistres couplets tels «You are the needle/ I am the vein» (Tu es l'aiguille/ Je suis la veine) que les fans de Suede identifieront illico. Plus problématique encore est son choix d'arrangements trop souvent ternes, à force de se vouloir «languides». Anderson aurait dû pousser plus loin l'étude de ses héros Bowie et Scott Walker afin d'oser une musique radicale et expérimentale pour accompagner ses rêvasseries.

Son site : http://www.brettanderson.co.uk/

Bah, des rêvasseries qui font du bien, parfois. J'aime bien le son anglo-saxon... Je Préfère Keane, quand même...


A découvrir :


Lech Walesa

Syndicaliste et homme politique polonais

[Politique]
Né à Popowo le 29 septembre 1943

Né dans une province alors annexée par l'Allemagne, son père, alors charpentier, meurt en 1945 à la suite de traitements barbares infligés par l'occupant. D'abord machiniste agricole, Lech Walesa devient en 1967, ouvrier électricien aux chantiers navals Lénine de Gdansk. Dans les années 70, il participe aux grèves et devient un leader syndicaliste capable de fédérer autour de lui des centaines d'ouvriers. Sa popularité lui permet de rencontrer Jean-Paul II lors de sa visite en 1979. Le Pape soutient officiellement la cause ouvrière. En 1980, Lech Walesa fonde le syndicat national Solidarnosc. En 1981, à la faveur de nouvelles grèves, Lech Walesa est arrêté avec 6000 autres syndicalistes. Solidarnosc est dissous. Il est ensuite relâché en novembre 1982 puis placé en résidence surveillée. En 1983, il reçoit le prix Nobel de la paix. Lech Walesa est élu président de 1990 à 1995. Brouillé avec ses anciens alliés de Solidarnosc, confronté à l'instabilité gouvernementale, il est battu par un ancien communiste à l'élection présidentielle de 1995.

Le seul regret de Lech Walesa
MARCIN ZRALEK (à Gdansk).
Publié le 28 juillet 2007

Tombeur du communisme, Prix Nobel de la paix en 1983, chef de l'État de 1990 à 1995, l'ancien petit électricien de Gdansk ne cache pas son amertume et n'avoue qu'un regret : ne plus avoir 18 ans et cette certitude de la jeunesse de pouvoir changer le monde.

DES REGRETS ? Non, assurément, Lech Walesa n'en a « absolument aucun ». Sûr d'avoir toujours eu raison, lui, le petit électricien des chantiers navals de Gdansk, fier de son destin hors du commun. Tombeur du communisme, Prix Nobel de la paix en 1983, chef de l'État de 1990 à 1995. « Si c'était à refaire, je ne changerais rien. Je suis comme je suis. Je ne regrette rien », dit-il sans hésiter, occultant les maladresses, les erreurs, les dérives qui, après une longue décennie de gloire, l'ont acculé à une retraite prématurée dans sa chère ville de Gdansk. À 64 ans, toujours marié à Danuta, il se partage désormais entre sa famille, une fondation qui porte son nom et de fréquents voyages aux États-Unis pour des conférences que l'on dit lucratives. Icône adulée à l'étranger, mais héros fatigué en Pologne, où ses compatriotes se sont lassés de ses rodomontades et d'une fâcheuse tendance à semer la zizanie. L'exercice du pouvoir a terni son étoile et, si l'arène politique ne cesse de le fasciner, les Polonais, eux, boudent désormais cet ancien combattant de la liberté tenté par l'autoritarisme, brouillé avec ses anciens compagnons de lutte, égaré parfois dans les ruelles obscures du populisme. « Les Polonais ne m'apprécient pas ? C'est le triste privilège de la démocratie, pour laquelle j'ai combattu. »

Non, à l'en croire, Lech Walesa n'a aucun regret, mais comment ignorer l'amertume qui perce à chacune de ses fausses confidences. « Le peuple ne m'a pas compris. Si le peuple m'avait réélu, la Pologne serait allée beaucoup plus loin. » Il n'a pas digéré ses échecs. Ils furent parfois cuisants. Recalé à l'élection présidentielle de 1995, puis en 2000 (il n'obtient alors qu'à peine 1 % des voix). Battu, qui plus est, par Aleksander Kwasniewski, un ancien apparatchik converti à la social-démocratie qui, comble de la provocation, caracola longtemps en tête des sondages de popularité. « Moi, dit-il,j'avais des idéaux et un énorme crédit de confiance dans le monde. J'aurais pu obtenir un nouveau plan Marshall. Mais lui ? Un gestionnaire intelligent. Rien de plus. Ses succès - l'entrée de la Pologne dans l'Otan et dans l'Union européenne -, ce sont les miens ! »

Inutile d'attendre de Walesa un semblant de mea culpa. S'il a finalement serré la main de son rival, ce n'est que sous la pression de Jean-Paul II. « Catholique pratiquant, je ne pouvais refuser au Saint-Père. » Il n'empêche : c'est, selon lui, cette gauche postcommuniste qui a permis à Lech Kaczynski, ce « crétin », d'accéder au pouvoir. Excessif, Walesa ? « Peut-être aurais-je pu employer des termes plus policés, mais je m'adressais au peuple, pas aux intellectuels. » Les Kaczynski ? Walesa les connaît bien. Ils furent ses anciens conseillers au début des années 1990. « Ils me mettaient des bâtons dans les roues », lâche-t-il, un brin méprisant. Accusé d'avoir trahi les idéaux de Solidarnosc, accusés d'avoir collaboré avec la SB, l'ancienne police politique communiste. « Des envieux ! », riposte Walesa qui s'est empressé de publier sur Internet un extrait du volumineux dossier de la SB le concernant. Quelque 500 pages visant, dit-il, à « manipuler un simple ouvrier qui dérangeait ».

Fâché avec ses anciens compagnons de lutte, fâché même avec son enfant chéri, le syndicat Solidarnosc. Au point d'avoir rendu, il y a un an, sa carte. « Ce n'est plus le même syndicat ! », explique-t-il avec raison. Dix millions d'adhérents en 1980, 700 000 aujourd'hui. Le formidable mouvement pour la liberté est devenu le bastion des laissés-pour-compte de la transition. Aux déçus du capitalisme, il répond qu'il « n'avait pas le choix, qu'il fallait mettre au placard le drapeau de Solidarité pour permettre à la Pologne d'ouvrir un nouveau chapitre de son histoire ». Et puis, de toute façon, « Solidarnosc rimera toujours avec Walesa. Donc, aucun regret ».

Oublié, Walesa, mais pas découragé pour autant. Éternel optimiste, il affirme : « Même en situation de détresse, j'aperçois la possibilité d'une victoire » et rêve de jouer à nouveau les hommes providentiels. « Si la patrie a besoin de moi, je serai candidat à la prochaine élection présidentielle. Mes échecs m'ont appris l'humilité. Si la Pologne a besoin de Walesa, Walesa se présentera. Pour la bonne cause. »

Au fond, il n'avoue qu'un regret : ne plus avoir 18 ans et cette certitude de la jeunesse de pouvoir changer le monde. Bien sûr, concède-t-il, « j'ai commis des péchés. Mais je m'efforce de me racheter. Et puis, Dieu seul sait ce qui est bon ou mauvais ».



Et l'illustre inconnu de ce soir..... est :

Silvio Berlusconi (né le 29 septembre 1936 à Milan), est un homme d'affaires et un homme politique italien. Président du Conseil italien du 10 mai 1994 au 17 janvier 1995 et du 11 juin 2001 au 16 mai 2006. Il fut aussi ministre de la Santé du 10 mars 2006, suite à la démission de Francesco Storace, au 16 mai 2006.

Et, également, tout ce qui ne se dit pas... Mais que vous savez...

Ne m'en veuillez pas, et bon anniversaire à tous ceux dont c'est l'anniversaire !

CENDRA