mercredi 12 septembre 2007

SUICIDE : DES CHIFFRES INQUIETANTS

Un suicide toutes les 30 secondes dans le monde (OMS)

AFP - Lundi 10 septembre, 16h49

GENÈVE, 10 sept 2007 (AFP) - Environ 3.000 personnes se suicident chaque jour dans le monde, soit une victime toutes les 30 secondes en moyenne, a alerté lundi l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à l'occasion de la Journée mondiale de prévention du suicide.

Pour chaque personne qui met fin à ses jours, au moins 20 autres font une tentative de suicide, a encore indiqué l'OMS qui relève que le traumatisme émotionnel subi par l'entourage d'une personne suicidée ou qui a tenté de porter atteinte à sa vie "peut durer de nombreuses années".

"Le taux de suicide a augmenté de 60% dans le monde au cours des 50 dernières années et la hausse la plus marquée a été relevée dans les pays en développement", selon l'OMS. Le suicide est désormais la troisième cause de mortalité parmi les jeunes âgés de 15 à 34 ans, mais la majorité des suicides sont commis par des adultes.

De plus en plus de personnes âgées mettent en outre fin à leurs jours, a indiqué l'OMS qui appelle à faire tomber les tabous afin que le sujet puisse être abordé ouvertement et permettre ainsi la mise en place de stratégies de prévention.

Pour l'agence de l'ONU, "il faut que le suicide ne soit plus considéré comme un tabou ou le résultat acceptable de crises personnelles ou sociales, mais un indicateur de santé relevant de risques psycho-sociaux, culturels et environnementaux qui peuvent faire l'objet de politiques de prévention"

Suicide : lever le tabou

Avec plus de 12 000 décès par an, le suicide est plus meurtrier que les accidents de la route. Sans oublier les 160 000 tentatives qui sont autant d'appels au secours.

Le suicide en France : état des lieux

Chaque année en France, 160 000 personnes tentent de mettre fin à leurs jours. 12 000 y parviennent. Le suicide est plus meurtrier que les accidents de la route. Qui sont les personnes touchées ? Revue de détails.

Selon les dernières estimations de l'INSERM, un peu plus de 10 000 suicides se seraient produits en 1999. Mais les chiffres seraient plus proches des 12 000. Car le recueil du nombre de suicides est difficile : les causes de décès ne sont pas toujours communiquées. On estime ainsi à 20 % cette sous-estimation.

La réalité aujourd'hui

En 30 ans, le taux de suicide a fortement augmenté : il est passé de 1,73 à 2,13 pour 10 000 habitants. La hausse a été la plus forte entre les années 1976 et 1985 (plus 40 % en dix ans). Mais la tendance, selon la Direction de la recherche des études, de l'évaluation et des statistiques serait aujourd'hui à la baisse. Et bien sûr il faut prendre en compte le nombre de tentatives : plus de 160 000 par an. Les femmes et les jeunes sont plus nombreux à tenter de mettre fin à leurs jours, mais les décès concernent surtout les hommes (3 suicides sur 4) et les plus de 65 ans (1/4 des décès).

Une augmentation avec l'âge

L'un des premiers scientifiques à avoir étudié le suicide, Emile Durkheim (1858-1917), avait déjà souligné ce fait : le taux de suicide augmente en fonction de l'âge. La probabilité de se suicider à 20 ans est ainsi cinq fois plus faible que celle de le faire à 75 ans. Mais, selon les chiffres de la DREES, la courbe s'est modifiée en tente ans. Alors que le taux de suicide croissait régulièrement dans les années 70, de nos jours il s'accroît jusqu'à 43 ans puis baisse lentement. Ce taux augmente à nouveau à partir de 70 ans.

Des datés clés ?

Est-ce que la survenue d'événements à des périodes données (crise économique, guerres…) entraînent des vagues de suicide ? C'est la question que se sont posés de nombreux sociologues. Et la réponse est loin d'être évidente. Car il n'y a pas de variation directe du taux de suicide en fonction des courbes de croissance économique. Néanmoins, des événements forts semblent avoir un certain retentissement. Ainsi, le pic de mortalité de 1976 serait lié à la hausse du chômage consécutive à la crise pétrolière. Et le pic de 1993 correspond aussi à une année de récession forte.

Un effet de génération

Mais les études soulignent un effet de génération. En effet, lorsqu'il y a une augmentation du taux de suicides dans une tranche d'âge donnée, qui n'existe pas dans le reste de la population, c'est qu'il ne s'agit pas d'un effet contextuel. Il s'agit alors d'une sorte de comportement particulier d'une génération donnée. Par exemple, les générations nées avant 1930-40 se suicident moins que celles nées après 1950. Les générations du Baby-boom sont celles chez qui on observe la plus forte montée du suicide. C'est particulièrement vrai chez les hommes. Comme le souligne la DREES, ce phénomène est lié au fait que les individus nés la même période ont vécu les mêmes événements (guerres, crises…) ou ont acquis des systèmes de valeurs similaires. Les Baby-boomers, après avoir affronté les déceptions de mai 68, le choc pétrolier, la montée du chômage, semblent plus vulnérables.

Lire la suite : Dossier suicide

La prévention du suicide chez les ados : Prévention ados

MES COMMENTAIRES :
Ayant été confrontée à ce problème, ce que je peux dire, c'est qu'il faut prêter attention à tout signe de forte "déprime" (ce que l'on nomme ainsi"), surtout prolongé et/ou répétitif. Il est important de rester à l'écoute, ne pas dire que ce n'est que passager, prendre au sérieux ce que peut vous confier ne personne, quitte à prendre un peu de temps et à prendre un peu "sur soi". Souvent, il y aura des signes avant coureurs, des tentatives "légères" qui seront un appel au secours, avant une tentative plus sérieuse.
Parler, ou être présent, peut souvent aider à sauver une personne... Pensez-y.

Le site SOS suicide à Nice : SOS suicide

3 commentaires:

Anonyme a dit…

j'y pense comme je respire, aujourd'hui encore plus que d'habitude, si tu savais comme je voudrais mourir

Cendra a dit…

J'espère que ce n'est que l'air d'une chanson, un poème... pas la vérité...

Sinon, je vous donne mon numéro de téléphone !!!

Cendra a dit…

Juste pour dire que le suicide ne résoud rien...