jeudi 20 septembre 2007

FMI = Fais-Moi Inventer...

Strauss-Kahn choisit le FMI et renonce à ses ambitions présidentielles

Par Frédéric GARLAN

WASHINGTON (AFP) - L'ancien ministre socialiste Dominique Strauss-Kahn renonce à ses ambitions présidentielles en s'engageant à occuper la totalité de son mandat de cinq ans à la tête du Fonds monétaire international s'il devait être porté à la tête de l'institution de Washington.

Les changements nécessaires dans le fonctionnement du FMI "ne peuvent intervenir du jour au lendemain". "Cette tâche nécessite au moins un mandat de cinq ans sur lequel je m'engage", a déclaré M. Strauss-Kahn jeudi, lors de son audition par les gouverneurs du FMI au siège de Washington.

M. Strauss-Kahn, un ancien ministre de l'Economie et des Finances, était l'un des trois grands candidats à l'investiture socialiste pour l'élection présidentielle française de mai. Les militants du PS lui avait finalement préféré Ségolène Royal comme porte-drapeau de leur parti.

Mme Royal avait été nettement battue au second tour par Nicolas Sarkozy.

La prochaine présidentielle aura lieu au printemps 2012, si le calendrier normal devait être respecté. Si M. Strauss-Kahn avait voulu se présenter à cette élection, il aurait dû quitter ses fonctions à Washington au moins un an auparavant pour obtenir la désignation de son parti et faire campagne.

La candidature de M. Strauss-Kahn à la tête du FMI avait été proposée par M. Sarkozy, qui voyait en lui "un homme de qualité, qui a une expérience et une compétence"."Dominique Strauss-Kahn et moi nous avons les mêmes idées du FMI, je ferai campagne pour qu'il soit retenu comme directeur général du FMI", avait souligné le président de la République en juillet dernier.

M. Strauss-Kahn, 58 ans, jouit d'une excellente réputation dans les milieux financiers depuis son passage comme ministre des Finances de 1997 à 1999.

Lors de son grand oral de Washington, Dominique Strauss-Kahn a estimé que "l'existence même" du FMI, violemment contesté par les mouvements anti-libéraux et altermondialistes était en jeu. La tâche du futur directeur général sera "de reconstruire la crédibilité et l'efficacité du Fonds", a-t-il relevé.

Après avoir rencontré nombre de dirigeants, en particulier de pays en développement, lors d'un voyage de "60.000 miles" (100.000 kilomètres), l'ancien ministre français de l'Economie et des Finances s'est dit "frappé combien l'institution se trouvait à la croisée des chemins".

"Ce qui pourrait bien être en jeu aujourd'hui, c'est l'existence même du FMI en tant qu'institution majeure apportant la stabilité financière au monde", a ajouté M. Strauss-Kahn, dont l'intervention a été diffusée à la presse.

L'ancien ministre a relevé que "le mandat du FMI n'a pas beaucoup changé" depuis sa création après la seconde guerre mondiale, alors que le contexte est totalement différent, avec la mondialisation des échanges. "Le FMI doit conserver un rôle central dans un contexte qui est complètement différent de celui qui prévalait lorsqu'il a été créé", a-t-il noté.

M. Strauss-Kahn a affirmé aux gouverneurs du FMI qu'il "ne voulait pas être le candidat du Nord contre le Sud ou des riches contre les pauvres. D'abord, ce n'est pas ce en quoi je crois. Et, deuxièmement - et cela est plus important - parce que cela signifierait que le Fonds est condamné à l'échec".

Le FMI, c'est une grosse grosse... paye, un mandat honorifique... quand même... Ha ! Fais-moi inventer une excuse pour fuir le PS sans trop de remords en cette période de remous...

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Dommage ! j'apprécie ton blog, Cendra, et sa modération dans les commentaires, mais là je ne suis pas d'accord !
1/ ce n'est pas Sarko qui a proposé DSK, mais Jukner du Luxembourg
2/ dire que gérer le FMI, c'est seulement "une excuse" pour fuir le PS et une "grosse paye"... quel jugement !!
Les socialistes français ne l'ont pas voulu, il va ailleurs... il ne dégomme personne et il démontre que quoiqu'en disent nos adversaires, (la droite, faut-il le rappeler?), la social-démocratie n'est pas finie...
Cendra, quelque soit ton candidat de coeur, ce sera sympa d'accepter que les autres puissent avoir des qualités !!
Andrée G.

Cendra a dit…

Chère Andrée, je suis heureuse que tu t'exprimes. C'est bien Sarkozy qui a soumis l'idée de la candidature (l'info ne vient pas de moi mais de l'AFP; Lis bien ces 2 articles :
http://www.lesechos.fr/info/france/4615999.htm
http://www.liberation.fr/actualite/politiques/266181.FR.php

Juncker soutient la candidature.

Ok, j'y suis allée un peu fort sur le commentaire... Mais quand j'ai lu combien on gagnait à ce poste, j'ai été horrifiée !
Certes, il est brillant, je l'avoue, et je pense que l'on peut préférer ce genre de poste quand on pense qu'il n'y a plus d'avenir au PS. J'ai regardé une de ses interventions contre Sarkozy, il était même bon !

Désolée de t'avoir offusquée mais à force aussi de voir Ségolène Royal fustigée comme elle l'est, et même si je ne suis pas une "super fan", cela me choque et m'énerve...

Non, la social-démocratie n'est pas finie, je n'ai pas dit ça.

Anonyme a dit…

Libération du 07 juillet
"Interrogé sur son soutien éventuel à un socialiste pour prendre la tête du FMI dans un entretien qui sera publié ce dimanche dans le JDD, Nicolas Sarkozy ne devrait pas dire pour l’heure quel candidat a sa préférence au PS. ou ailleurs."
Libération du 10 juillet :
"Dominique Strauss-Kahn s'est félicité mardi du soutien des pays de l'UE à sa candidature à la tête du Fonds monétaire international, confirmant qu'il postulait à ce poste. Les ministres des Finances des 27 étaient tombés d’accord un peu plus tôt pour soutenir sa candidature."....
"Soulignant les «paroles et l'action très positives du président de la République française, Nicolas Sarkozy» et «l'appui très engagé» du Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker, Strauss-Kahn a fait valoir qu'il s'agissait d'«un premier pas très important». «Je vais maintenant m'attacher à convaincre les autres parties prenantes», a-t-il dit."

Peut on en déduire que que Sarkosy a décidé ou a proposé DSk?
Il me semble que pour un tel poste, on pose sa candidature et que notre président tente toujours de "récupérer" tout ce qui passe !!!

Cela dit, je suis complètement OK avec toi, ce n'est pas parce qu'on n'est pas fan de quelqu'un qu'on doit le (ou la!)descendre en flamme .. surtout quand on est du même parti !!
Cdt,
Andrée G.

Cendra a dit…

Andrée, tu avais raison... Mais ne penses-tu pas que cela nous prive d'un "éventuel président", et n'est-ce pas la démarche de Nicolas Sarkozy...
http://leblogdecendra2.canalblog.com/archives/2007/09/28/6363090.html