jeudi 28 juin 2007

« T'as vu le prof, il fait des bouquins... »

PORTRAIT D'UN PROFESSEUR

Entre romans et élèves, ces enseignants qui refusent de choisir
« T'as vu le prof, il fait des bouquins... »
Professeurs, ils écrivent. Ecrivains, ils enseignent. L'écriture les aide dans leur métier de prof. Le contact avec les jeunes les enrichit pour créer. Sauf s'ils n'ont pas vraiment la vocation. Alors, la célébrité venue...

Au début, il y avait l'écriture. Et les vacances. Tous y ont pensé : tout ce temps libre, toutes ces heures où la plume pouvait vagabonder... Y aurait-il autant d'enseignants écrivains s'il n'y avait pas ces longues semaines que l'on peut vouer aux muses ? Bernard Chambaz, professeur au lycée Louis-le-Grand, à Paris, écrivain et aussi cycliste ( il a publié le mois dernier « Eviva l'Italia. Une balade à vélo »), n'a cessé d'écrire romans et poésies depuis son Goncourt du premier roman pour « l'Arbre de vies » en 1993. « Je ne fais pas d'heures supplémentaires , avoue-t-il. Je veux me garder ce temps libre. » François Bégaudeau, professeur dans le 19 e arrondissement de Paris, fougueux défenseur de la cause des élèves, connaît depuis un an la gloire avec « Entre les murs », un roman dont le héros, prof de collège, lui ressemble beaucoup : « Je ne voulais pas être aliéné par un métier . Si dur soit-il , celui-ci ne me coince pas dans un lieu. L'écriture s'est engouffrée dans ce temps libéré . » Ce temps libre, Patrick Grainville, depuis son prix Goncourt 1976 pour « les Flamboyants », n'a jamais cessé de se le ménager tout en enseignant le français au lycée Evariste-Galois à Sartrouville : « J'ai commencé à peu près en même temps que je publiais mon premier livre. J'avais besoin des deux. Aujourd'hui , la tendance , dans les lycées , est aux réunions multiples ... Mais, à 60 ans, je me dérobe un peu. » Est-ce à dire que le lycée est pour tous ceux qui écrivent une planque ? Que leur métier de professeur est alimentaire ? Sûrement pas. Plusieurs auraient pu abandonner à l'heure du succès. Ils ne l'ont pas fait. Ils avaient la vocation. Il suffit pour s'en convaincre de les entendre évoquer leur classe. Ou d'écouter leurs élèves. « Il raconte l'histoire comme un roman. On ne s'ennuie jamais » , raconte Aullène Toussaint, élève de Bernard Chambaz au lycée Louis-le-Grand où sa réputation de « bon prof » est légendaire. Chambaz, qui préfère enseigner l'histoire plutôt que la littérature pour éviter les interférences, n'a pourtant pu bannir tout à fait la seconde : « Je donne des bibliographies romanesques. On apprend plus avec Soljenitsyne qu'avec “ le Livre noir du communisme” . » Et puis, pour beaucoup de ces profs, l'enseignement est un lien avec la société, une ouverture au monde indispensable à leur travail d'écrivain : « Mon métier est une école de vie, dit Bernard Chambaz, un contact social. Cette proximité avec la jeunesse, c'est une chance dont se nourrit l'écriture . Même si mes vraies passions restent mes livres. » « Etre prof me donne le sentiment d'être resté dans la vraie vie » , renchérit Philippe Delerm. Après le succès - tardif mais spectaculaire - de « la Première Gorgée de bière », le grand prof barbu aurait pu quitter le collège de Bernay ( 12 000 habitants ), dans l'Eure, où il enseigne depuis trente ans. Il a préféré continuer à mi-temps. « Faire parler , faire écrire , faire découvrir des auteurs : ça reste un métier vivant. J'ai toujours une sorte de boule au moment de la rentrée : qu'est-ce que cette année va me réserver ? », raconte-t-il d'une voix douce. A Bernay, il anime le club théâtre, y apporte parfois sa guitare pour expliquer un texte de chanson, y joue au foot. L'enseignement, c'est aussi la vraie vie pour François Bégaudeau, qui a parmi ses élèves des jeunes réputés difficiles : « A l'école , on est au coeur de la société , avec cette crainte d'être un instrument de l'échec , un soldat au service d'une machine à exclure. » Lui est allé plus loin : il en a parlé directement dans ses livres : « Le réel reste le matériau idéal pour la littérature . » L'aventure l'a mené loin : le succès d' « Entre les murs » a abouti à la production d'un film et c'est lui qui jouera son propre rôle dans l'adaptation qu'en tire actuellement le réalisateur de « Ressources humaines », Laurent Cantet. Il s'est mis cette année, pour cause de tournage, en disponibilité. Pas question, pourtant, d'abandonner les élèves : « Je reprendrai. J'ai trop peur, seul, de devenir un imbécile . Etre prof m'a rendu meilleur. L'enseignement m'a évité de devenir “ intello” . » Bien sûr, il y a aussi les autres. Ceux pour qui le succès littéraire a été une occasion inespérée de quitter un métier qui ne les passionnait pas. Muriel Barbery, professeur de philosophie en IUFM et fille de prof, n'avait pas choisi d'enseigner : « J'ai suivi les rails sur lesquels on m'avait mise. » Le succès surprise de son « Elégance du hérisson » a été libérateur : « Je peinais pour conjuguer mes deux activités . Il me fallait beaucoup de temps pour me déconnecter du travail et me mettre dans l'état d'esprit détendu nécessaire à l'écriture . » Aujourd'hui, elle a demandé une disponibilité, envisage la démission en cas de refus, va partir avec son mari pendant un an au Japon et en Nouvelle-Z élande. Une délivrance. Auteur de romans policiers érudits et de robustes romans historiques (« Neropolis »), Hubert Monteilhet, professeur d'histoire, a longtemps enseigné en Tunisie. C'est aujourd'hui un vieux monsieur réjouissant et iconoclaste. Il a résolu d'emblée les contradictions entre enseignement et littérature : « L'Education nationale est un métier merveilleux qui n'a qu'un problème : les élèves . » Dès qu'il l'a pu, il est parti. Mais pour l'écrivain resté fidèle au poste, que se passe-t-il en salle des profs quand sonne l'heure de la célébrité ? « Il y a eu trois périodes , se souvient Philippe Delerm. La première , quand j'écrivais sans être publié et que je n'en parlais pas. La deuxième , quand j'ai été publié mais pas reconnu : c'était plus compliqué . Mes collègues se demandaient ce que je cherchais . La troisième , avec le succès , a été beaucoup plus facile à vivre. On m'a su gré de ne pas avoir trop changé . Et certains, à Bernay, me sont toujours reconnaissants d'être resté . » Le Goncourt de Patrick Grainville n'a pas non plus beaucoup changé la donne : « Les gens paraissaient contents. Sans doute cette éphémère notoriété a-t-elle assoupli les relations avec la direction... » Et les élèves ? La plupart des profs écrivains ne font pas état en classe de leurs activités littéraires. « Je ne suscite rien, affirme Bégaudeau. C'est le minimum de la pudeur. » Mais à l'heure de la télévision il est parfois difficile de garder l'anonymat : « Mes passages à la télé n'impressionnent pas beaucoup mes élèves . Moins, en tout cas, que le fait d'avoir écrit un livre. » Philippe Delerm se permet tout au plus, de temps en temps, une allusion : « En étudiant Le Clézio , j'ai signalé que cette façon de parler d'une petite chose qui devient un monde était aussi ma voie d'écriture . » Patrick Grainville est convaincu que cela transparaît parfois : « Quand j'explique un texte, c'est sans doute moins formel, moins mécanique , parce que j'ai cette pratique de l'écriture . Mais je ne le dis jamais directement. » Les élèves respectent cette retenue. Comme Aullène Toussaint, élève de Chambaz : « Je sais qu'il écrit . Mais luimême ne le mentionne que très rarement. J'ai lu un livre de lui. Je l'en estime d'autant plus. Mais je ne lui en ai jamais parlé . » Certains osent, pourtant. Demander une dédicace, apporter un texte... S'ils sollicitent Bernard Chambaz, celui-ci leur demande de revenir à la fin de l'année, quand il ne sera plus « le prof »... Mais il accepte de dédicacer des livres : « C'est touchant quand un adolescent, avec la fragilité de son âge , vous demande une signature. Cela console des files qui attendent devant Amélie Nothomb au Salon du Livre. » Muriel Barbery a toujours été très réservée sur le sujet : « Longtemps j'ai écrit sans espérer être publiée . Je n'en parlais à personne . Aujourd'hui , mes étudiantes ont compris que je désirais être discrète . » Patrick Granville, lui, se sent une responsabilité : « Il faut garder une distance. Parfois, on m'apporte des textes. Je fais très attention. Je dis qu'il faut continuer, mûrir . Une simple remarque peut faire beaucoup de mal. Le texte est en devenir. L'enfant , lui, est entier . » Même après trente ans, l'écrivain en lui n'a pas étouffé le professeur.

Hubert Prolongeau
Le Nouvel Observateur

T'AS RIEN ? ... T'ES PAS MON COPAIN !

Les amis de Nicolas


Bernard Arnault
PREUVE D'AMITIÉ : témoin du mariage de Nicolas et de Cécilia.
CE QU'IL POSSÈDE : le quotidien économique « la Tribune », Radio-Classique...
CE QUI POSE PROBLÈME : pendant la campagne, la direction de « la Tribune » a fait sauter in extremis un sondage qui plaçait Ségolène Royal devant Nicolas Sarkozy en matière sociale et économique. Ordre d'en haut ou autocensure ? A surveiller car le richissime Arnault, principal actionnaire du groupe de luxe LVMH, ferait un acheteur possible de médias. « Les Echos » ? TF 1 ? Lagardère ?

Alain Minc
PREUVE D'AMITIÉ : il a soutenu le candidat Nicolas Sarkozy.
CE QU'IL POSSÈDE : son influence. Il préside le conseil de surveillance du groupe Le Monde ( « T é l é r a m a », « Midi libre »...), et conseille de nombreux patrons de médias ( Edouard de Rothschild, Vincent Bolloré ...).
CE QUI POSE PROBLÈME : au « Monde », c'est lui qui orchestre la succession de Jean-Marie Colombani à la présidence du directoire. D'où des soupçons dans la rédaction : essaiera-t-il de faire nommer un nouveau directeur « sarko-compatible » ?

Arnaud Lagardère
PREUVE D'AMITIÉ : « C'est mon frère », a-t-il dit en présentant Nicolas Sarkozy lors d'un séminaire de son groupe.
CE QU'IL POSSÈDE : premier éditeur mondial de magazines (« Paris Match », « le Journal du dimanche », « Elle », « Télé 7 Jours » ...), éditeur ( Fayard, Grasset ...), radio ( Europe 1, RFM ), télé ( MCM, Europe 2 TV ), participations dans « le Monde » et dans « le Parisien », opérateur des NMPP.
CE QUI POSE PROBLÈME : « Paris Match » a publié des photos gênantes de Cécilia. Son directeur, Alain Genestar, y a perdu sa place. « Le Journal du dimanche » a découvert que Cécilia n'avait pas voté au second tour... Son directeur, Jacques Espérandieu, n'a pas publié l'info, prétextant une intervention directe d'Arnaud Lagardère. Censure ? Autocensure ? L'image du groupe se dégrade à la vitesse V.

Martin Bouygues
PREUVE D'AMITIÉ : témoin de mariage de Nicolas et de Cécilia, parrain de leur fils.
CE QU'IL POSSÈDE : le groupe Bouygues est l'opérateur de TF 1 et de ses filiales : LCI, TV Breizh... Il a des participations importantes dans le quotidien gratuit Metro, TMC ou le groupe AB ( RTL 9, NT 1, XXL ...).

CE QUI POSE PROBLÈME : Martin Bouygues a d'abord apprécié Sarkozy comme maire de sa ville, Neuilly. Puis comme ministre de la Communication et, à ce titre, régulateur de TF 1. Enfin comme avocat d'affaires : Sarkozy a négocié avec Vincent Bolloré son retrait du groupe Bouygues. Il vient d'engager sur TF 1 le directeur adjoint de campagne du président, Laurent Solly...

Serge Dassault
PREUVE D'AMITIÉ : le sénateur UMP de l'Essonne est un soutien du président.
CE QU'IL POSSÈDE : « le Figaro ».
CE QU'IL A FAIT : en 2004, quand il achète « le Figaro », il affiche la couleur : les journaux doivent diffuser des « idées saines » , car « nous sommes en train de crever à cause des idées de gauche » . Il a confié « le Figaro » à Nicolas Beytout, un ami de Sarkozy, qui a respecté le programme...

Vincent Bolloré
PREUVE D'AMITIÉ : il a organisé l'escapade maltaise du nouveau président sur son yacht personnel.
CE QU 'IL POSSÈDE : la chaîne Direct 8, les quotidiens gratuits « Direct Soir » et « Matin Plus », le groupe publicitaire Havas...
CE QUI POSE PROBLÈME :
contrairement à ce qu'il prétend, Vincent Bolloré n'est pas un vieil ami de Nicolas Sarkozy. Bolloré, qui a failli acheter « Libération », rêve de se payer TF 1. Mais il est l'ennemi intime de Martin Bouygues. En attendant, il donne des gages à Sarkozy : un article de « Courrier international » dénonçant les traitements policiers à Roissy devait être reproduit dans « Matin Plus ». Il a été trappé car « extrêmement désagréable pour la France »...

Claude Soula
Le Nouvel Observateur

LES RISQUES DU POUVOIR ABSOLU

Où seront les contre-pouvoirs ?
Les risques du pouvoir absolu
Depuis le 6 mai, plus de dyarchie au sommet de l'Etat. La République n'a plus qu'une tête : le président Sarkozy « gouverne ». Avec la vague bleue qui s'annonce, il tiendra tout : l'Elysée, Matignon, l'Assemblée nationale, le Sénat, le Conseil constitutionnel, le CSA. Sans compter les principaux médias. Paradoxe : pour lui, la contestation la plus gênante viendra moins d'une opposition parlementaire trop faible que d'une majorité trop massive

Le président s'expose . Dans tous les sens du terme... » Le mot est d'un ministre du premier cercle. Il dit tout. Les premiers pas de Nicolas Sarkozy dans l'univers magique du pouvoir suprême, c'est à la fois « Gala » dans sa version malto-tropézienne et le roman de l'énergie nationale remis au goût du jour. Le président court, le président sort, le président reçoit, le président tranche. Bref, il « gouverne ». Fin des hypocrisies et autres fauxsemblants. La République n'a qu'une tête. Plus de dyarchie au sommet de l'Etat. Dans la bataille, il ne peut y avoir qu'un seul général en chef. C'était vrai pendant la campagne. Cela le reste à l'heure de la victoire. Lorsqu'il n'était que candidat, Nicolas Sarkozy avait voulu garder le plus longtemps possible ses attributs ministériels. Depuis qu'il est à l'Elysée, il conserve le rythme d'un homme qui songe d'abord aux élections. Celles des 10 et 17 juin. Les législatives. Et peut-être même celle de 2012. La prochaine présidentielle. Confusion des genres ? Le président assume sans complexes. La semaine dernière, avant d'aller au Havre prendre la tête des troupes de l'UMP, il est allé serrer des mains dans les cantons. Pour respecter la tradition, le préfet de Seine-Maritime a averti les parlementaires du coin qu'ils étaient invités à venir saluer le président lors de ce déplacement hybride. L'un d'entre eux - Laurent Fabius en l'occurrence - lui a fait répondre, avec une ironie pincée, que malheureusement, ce soir-là, il ne pourrait assister au meeting présidentiel puisqu'il en tenait un également. A Paris, avec ses amis socialistes. Ainsi va le sarkozysme. C'est un appétit auquel rien ne semble pouvoir résister. Dans l'histoire de la République, sans doute n'estce pas la première fois qu'un président nouvellement élu profite du souffle de sa victoire pour rebattre les cartes. Quitte à empiéter sur des pouvoirs qui ne sont pas les siens. François Mitterrand, dans son genre, en 1981, ne s'en était pas privé. Valéry Giscard d'Estaing, avant lui, pas davantage. Mais l'important est moins l'intention que le style. VGE, qui - en 1974, tout au moins - avait la vision la plus présidentialiste des institutions de tous les monarques de la V e, avait mis en scène un président-citoyen décontracté et moderne. Nicolas Sarkozy inaugure une nouvelle ère : celle du président-entrepreneur dont la seule culture est celle du résultat, et l'unique ambition, celle du profit ( politique ) maximal. La rupture, elle est là. Dans la tête du chef de l'Etat. Dans la conception qu'il se fait de sa fonction. Il y avait un hiatus entre le rythme du quinquennat et l'ardente prudence du président Chirac. Nicolas Sarkozy remet les pendules à l'heure. Il ne ménage pas sa parole. Il n'économise pas son temps. Tout le monde passe par son bureau. Les grands de ce monde aussi bien que les associations de parents d'élèves. Cela avait d'ailleurs commencé avec les syndicats avant même qu'il entre officiellement en fonction. La seule question est maintenant de savoir s'il s'agit d'un moment ou d'un système. La concentration du pouvoir entre les mains du président et de ses équipes élyséennes est-elle la manifestation d'une impulsion conjoncturelle dans un quinquennat qui débute ou l'expression d'une conception nouvelle dans l'art de gouverner ? L'état de grâce - puisque c'est bien de cela qu'il s'agit, pour la première fois depuis vingt-six ans - est d'abord un état de puissance. Il bénéficie à tous : le président, son Premier ministre, ses ministres, bientôt ses députés. Mais il n'élève que le maître de l'Elysée. Dès lors que ce dernier se veut d'abord « patron », les dividendes de son action rejaillissent sur tous, mais ne renforcent qu'un seul pouvoir : le sien. Avec Nicolas Sarkozy, tout est dans le mouvement. Il décide, et les autres appliquent, comme disait Jacques Chirac en d'autres circonstances. Cette religion de l'efficacité rappelle aussi Tony Blair (« ce qui est bien, c'est ce qui marche »). Sauf que le goût sans partage de la performance se marie mal avec le jeu des équilibres qui fonde la démocratie. C'est la force du sarkozysme des origines, et son talon d'Achille dès lors qu'il veut durer. Où sont les contre-pouvoirs ? Le président veut aller vite. Mais ne se prive-t-il pas de ce qui peut le conduire loin ? C'est-à-dire d'un Premier ministre qui soit à la fois un fusible et un filtre. De ministres qui soient autre chose que de simples exécutants surveillés par des conseillers n'ayant pas d'autre légitimité que la confiance élyséenne. D'un Parlement qui débatte vraiment. La cohérence du système qui se met en place est, à coup sûr, le ressort de sa popularité actuelle. Il avance, et ça plaît. Comme toujours, l'appel au peuple... Avec la vague bleue qui monte dans les urnes, le paradoxe est d'ailleurs que, demain, la contestation la plus gênante viendra moins d'une opposition parlementaire réduite à sa plus simple expression, voire même de la rue, que des rangs d'une majorité sarkozyste, trop massive pour se prêter au moindre compromis. La gauche de François Mitterrand, en 1981, avait connu ces emballements qui, au final, se paient au prix fort. On a appelé ça « l'esprit de Valence », du nom d'un congrès socialiste célèbre pour ses outrances. Et encore ! La majorité de l'époque ne tenait ni le Sénat, ni le Conseil constitutionnel, ni même les principaux médias. Aujourd'hui, tout remonte vers le haut. Et à écouter certains patrons du CAC 40, ceux qui ont aidé Nicolas Sarkozy à devenir roi, on a même parfois le sentiment que le vertige les saisit devant ce président qui s'organise sans partager grand-chose. Plus que le pouvoir absolu, est-ce désormais le temps d'un pouvoir sans régulation ? Plus que la VI e République, la V e aggravée.

François Bazin
Le Nouvel Observateur

MISE EN GARDE CONTRE LES TELEPHONES MOBILES HYBRIDES GSM/WIFI

PARIS (AFP) - Le Centre de recherche et d'information indépendantes sur les rayonnement électromagnétiques (Criirem) a lancé mercredi une mise en garde contre des risques possibles provoqués par des téléphones mobiles hybrides GSM/Wi-fi portés contre la peau du visage ou tenus à la main.

L'arrivée de ces téléphones bi-mode, "conjuguant les réseaux GSM et Wi-Fi et capables de passer d'un système à l'autre sans rupture de conversation", est "d'autant plus inacceptable qu'elle contredit les recommandations sanitaires formulées par tous les experts", déclare le Criirem dans un communiqué.

Il dénonce "la volonté industrielle du +tout sans fil+, qui additionne et multiplie les sources d'exposition sans aucune étude sanitaire ni avertissement préalable".

Alors que les rayonnements GSM se situent dans des fréquences de 900 ou 1.800 mégahertz (Mhz), un terminal en mode Wi-Fi "émet des ondes pulsées à 2.450 Mhz, la fréquence optimum pour agiter les molécules d'eau - c'est-à-dire exactement celle utilisée par un four à micro-ondes", relève le Criirem.

"Lors de l'usage d'un téléphone Wi-Fi, ou la proximité quotidienne avec un point d'accès, les expositions au Wi-Fi s'additionnent et peuvent provoquer, dans la durée, des réactions biologiques" (sensations de chaleur, pulsations crâniennes, fatigue, migraines, insomnies..), avertit Michèle Rivasi, présidente du Criirem.

Elle s'interroge "sur l'impact d'un téléphone Wi-fi sur l'eau présente dans la peau ou le liquide céphalo-rachidien qui baigne le cerveau". Selon le conseil scientifique du Criirem," il n'y a pas de seuil pour le déclenchement de réactions de type +syndrome des micro-ondes+".

Une étude conduite par Supelec et publiée en avril 2007 par l'Autorité de régulation des télécommunications (Arcep) recommandait notamment de positionner les points d'accès des équipements Wi-Fi "en hauteur (plus haut que la hauteur de la tête : 2,1 m par exemple), pour limiter l'exposition des personnes et pour augmenter le rayon de couverture". Il était également conseillé "d'éviter de toucher de façon prolongée l'antenne" assurant la connexion.

"Les utilisateurs de téléphones Wi-fi, portés contre l'oreille ou tenus à la main, ont-ils été prévenus de cet avertissement?", interroge le Criirem.

Mon commentaire :
Quand vous achetez un téléphone portable, normalement, sur la fiche technique, vous devez trouver cette information sur les ondes qu'émettent ces appareils. Je me suis fait plus de cinq sites, un grand site d'achat sur Internet, un site d'achat (que vous trouvez dans votre ville), un site de Télécom, un site de comparatif de produits et un site d'un constructeur. Aucun n'a proposé les caractéristiques complètes du téléphone (avec émissions d'ondes). Je me souviens de ces mêmes sites, il y a au moins un an, ils proposaient cette information... Bon, à part les mghz, il y avait une autre information, je ne me souviens même plus laquelle...
Hummm, vous rêvez de m'offrir un téléphone portable ??? je veux bien le Sony-Ericsson W960i...
On peut rêver, non ?

Suite de l'article, pêché sur le site de l'ARCEP (Autorité de Régulation des Communications et des Postes) :

Internet sans fil & téléphone mobile Wi-fi : « Eviter de toucher de façon prolongée… »

Il s’est vendu à ce jour plus de 250 000 téléphones Unik se félicite France Telecom. Les 100 000 abonnés HappyZone seront atteints avec l’été, se réjouit SFR. Sans compter ceux passés au Twin, l’offre de Neuf Cegetel, disponible depuis mai 2006. Tous proposent des téléphones bi-mode conjuguant les réseaux GSM et Wi-fi et capables de passer d’un système à l’autre sans rupture de conversation.

Une telle autosatisfaction est pour le (riirem proprement scandaleuse.
Comment se réjouir en effet, de l’accélération de la pollution électromagnétique ? Avec ces téléphones hybrides, cette fois, il ne s’agit plus de rayonnements GSM à 900 ou 1800 Mhz. Ni à 2100 Mhz, la bande radio allouée à l’UMTS. En mode Wi-fi, le terminal émet des ondes pulsées à 2450 Mhz, la fréquence optimum pour agiter les molécules d’eau – c'est-à-dire exactement celle utilisée par un four à micro-ondes.

Le conseil scientifique du (riirem rappelle qu’il n'y a pas de seuil pour le déclenchement de réactions de type "syndrome des micro-ondes". Selon la sensibilité individuelle, des valeurs très faibles suffisent pour provoquer des sensations de chaleur ou de pulsations crâniennes, de fatigue, de migraines, d’insomnie…

« Lors de l’usage d’un téléphone Wi-fi, ou la proximité quotidienne avec un point d’accès, les expositions au Wi-fi s’additionnent et peuvent provoquer, dans la durée, ces réactions biologiques. Nous recevons régulièrement des témoignages en ce sens, » avertit Michèle Rivasi, Présidente du (riirem. « D’où nos interrogations sur l’impact d’un téléphone Wi-fi sur l’eau présente dans la peau ou le liquide céphalo-rachidien qui baigne le cerveau. »

L’arrivée des téléphones mobiles hybrides GSM / Wi-fi, portés contre la peau du visage ou tenus à la main, est d’autant plus inacceptable qu’elle contredit les recommandations sanitaires formulées par tous les experts. Du (riirem ou d’ailleurs.

Appliquer par précaution le principe de limitation des doses
L’annexe 2 par exemple, « éléments de réflexion pour limiter l’exposition des utilisateurs », de l’étude conduite par Supelec et publiée en avril 2007 par l’ARCEP recommande : « ne pas installer plus de points d'accès qu'il n'en faut », « positionner les points d'accès en hauteur (plus haut que la hauteur de la tête : 2,10m par exemple), pour limiter l'exposition des personnes et pour augmenter le rayon de couverture », « éviter de toucher de façon prolongée une antenne (…) cela soumet la partie du corps à une exposition inutile, plus importante pendant la durée de l’application ». Les utilisateurs de téléphones Wi-fi, portés contre l’oreille ou tenus à la main, ont-ils été prévenus de cet avertissement ?

Le (riirem dénonce cette volonté industrielle du « tout sans fil », qui additionne et multiplie les sources d’exposition sans aucune étude sanitaire ni avertissement préalable. Et ce, en dépit de l’obligation légale d’informer les consommateurs des risques encourus. Une mise sur le marché sans DAS Wi-fi, ni recommandations exprimées… La santé de leurs clients « hybride » ne serait-elle plus la « convergence » prioritaire des opérateurs mobiles ?


Mon commentaire :

Deux liens de documents d'études en pdf :
- Bilan d'étude en 2003
- Etude sur le Wifi, décembre 2006

J'essaie d'éviter le sans-fil le plus possible... pas de réseau Wifi chez moi sauf pour le boitier TV-ADSL... Pas trop le choix... Il arrive un moment où on craque ! La TV dans la chambre, mais pas l'ordinateur !
Je peste régulièrement contre mon casque à fil pour lecteur MP3, que j'accroche régulièrement quelque part, une poignée de porte... ou alors il tombe... ou alors il est complètement emmêlé... J'aimerais bien le bluetooth, mais les ondes !!!

Source : ARCEP

L’Autorité publie une étude scientifique sur les niveaux de champs électromagnétiques produits par les équipements WiFi

Paris, le 6 avril 2007

L’Autorité rend publique l'étude qu'elle a fait réaliser par les Départements Electromagnétisme et Télécoms de l’Ecole Supérieure d’Electricité (Supélec) sur les niveaux des champs électromagnétiques produits par les réseaux radioélectriques (RLAN) fonctionnant à 2,45 GHz. La méthodologie utilisée et les résultats obtenus sont de la seule responsabilité de Supélec et n'engagent pas l'Autorité.

Sur un plan réglementaire, aux termes de la directive 1999/5/CE dite R&TTE, il est de la responsabilité des constructeurs - puis des installateurs éventuels - d'informer les utilisateurs ou les opérateurs des conditions d'utilisation et de mise en œuvre des matériels afin que ceux-ci respectent les exigences essentielles. Parmi ces exigences essentielles figure notamment celle relative à la santé et à la sécurité de toute personne, et en particulier les limites fixées par le décret n° 2002-775 du 3 mai 2002 relatif à l'exposition du public aux champs électromagnétiques.

Compte-tenu du développement important des réseaux locaux radioélectriques (RLAN) de type WiFi, l’Autorité, qui définit les conditions d’utilisation de tels équipements à travers la publication des interfaces radioélectriques réglementées correspondantes, a souhaité disposer d’informations concernant la situation pratique, notamment des hot spots, vis à vis de la réglementation relative à la protection de la santé.

Ceci a rendu nécessaire une évaluation des champs électromagnétiques générés par les matériels RLAN (qui utilisent principalement la norme WiFi) afin de les situer par rapport aux valeurs limites d'exposition du public aux champs électromagnétiques définies dans le décret de mai 2002.

La principale conclusion de l’étude est que, pour des conditions d’utilisation conformes à la réglementation radioélectrique des RLAN, les valeurs limites d’exposition du public aux champs électromagnétiques définies dans le décret n° 2002-775 sont respectées pour tous les cas d’utilisation de matériels RLAN mesurés ou simulés dans le cadre de l’étude.

Les parties intéressées sont invitées, le cas échéant, à faire part de leurs commentaires à l’Autorité.

mardi 26 juin 2007

QUATRE GROUPES ONT ÉTÉ CONSTITUÉS DANS LA NOUVELLE ASSEMBLÉE

PARIS (Reuters) - L'Assemblée nationale issue des élections des 10 et 17 juin comporte quatre groupes : l'UMP, qui détient à lui seul la majorité absolue, le groupe socialiste, radical, citoyen et apparentés (SRC) le Nouveau centre (NC) et la Gauche démocrate et républicaine (GDR).

Le groupe UMP présidé par Jean-François Copé rassemble 320 députés, dont six apparentés, soit plus que la majorité absolue qui est de 289.

Celui du Nouveau centre, présidé par François Sauvadet et constitué de centristes ayant quitté l'UDF de François Bayrou pour rallier la majorité présidentielle, comprend 23 députés, dont trois apparentés.

Le groupe socialiste, radical, citoyen et apparentés, présidé par Jean-Marc Ayrault, rassemble 204 députés dont 190 socialistes, un MRC (Mouvement républicain et citoyen), sept radicaux de gauche, cinq divers gauche et un apparenté administratif, le nouvel élu de Wallis et Futuna.

Le groupe Gauche démocrate (et non pas démocratique comme initialement annoncé) et républicaine (GDR) réunit 24 députés dont les quinze communistes, deux apparentés, quatre Verts, deux élus divers gauche de l'outre-mer ainsi que Maxime Gremetz, dissident du PCF.

Ce groupe sera présidé pendant les vingt premiers mois par le communiste Jean-Claude Sandrier qui laissera ensuite son poste à un élu de l'outre-mer puis à un Vert.

Alain Bocquet, qui présidait le groupe communiste et républicain (PCR) durant la dernière législature, a été nommé porte-parole de la composante communiste et républicaine du groupe GDR.

Il y a six députés non-inscrits parmi lesquels François Bayrou, président de l'UDF-MoDem, et ses amis dont Jean Lassalle.

L'Assemblée nationale compte 577 sièges.

REMISE DES PRIX

C'était la remise des prix au collège Louis Nucéra, collège situé en ZUS (Zone Urbaine Sensible) pour les élèves de la sixième à la troisième. Le vice Président du Conseil Régional, de retour de Marseille, était présent pour assister à cette remise des prix. Après un bref discours de principaux responsables du collège, M. Lévy, Principal du collège, M. Vallée, principal adjoint et M. Laigle, Directeur adjoint de la SEGPA, M. Allemand a également entamé un discours, félicitant les élèves de ce collège pour leur mérite et leur travail, mais a également invité les élèves à applaudir les professeurs pour leur investissement auprès des élèves et dans leur matière d'enseignement.
Certains élèves étaient déjà partis en vacances, d'autres n'ont peut-être pas osé venir.
Mais c'était formidable!

Suite à venir......

A LIRE

PS: consensus hypocrite - (25/06/07)


Analyse politique de Christophe Barbier (journaliste à l'Express et à LCI) "les socialistes sont épuisés. On ne remet pas en cause une équipe qui perd, et ça c'est sans doute une erreur. François Hollande vainqueur, le parti socialiste perdant à l'issu de ce conseil national. Il n'y a pas de remise à plat idéologique, il n'y a pas de rénovation, il n'y a pas de refondation. On repousse tout cela à un congrès qui suivra les municipales." "Et c'est une erreur, ne serait ce que parce que pour réussir les municipales, il faudra bien, procéder à quelques éclaircissement idéologique. On sait bien que le parti socialiste s'il veut garder ou gagner de grandes villes. (...)

A lire sur le blog de Jocelyne.....

INTEGRATION

Ou pourquoi j'aurais pu voter Sarkozy... Mon pays, je l'aime. Je n'en suis pas toujours fière, mais je l'aime. Je pense être quelqu'un de relativement ouverte. Dans ma lointaine jeunesse (...) j'ai vécu à Londres dans des familles d'origines diverses, j'ai côtoyé des gens qui m'ont apporté leur richesse et à qui j'espère avoir apporté aussi. Le monde était différent. Pas le racisme ambiant d'aujourd'hui. Racisme bilatéral.

Je pense qu'il émerge depuis quelques années une agressivité émanant de côtés différents : d'un coté, des immigrés originaires du Maghreb, naturalisés ou non, certains français de naissance (ou par naturalisation), de l'autre, les français de « pure souche » comme on dit... (Ça reste à prouver). Dans des relations de cet acabit, comment définir le "politiquement" correct et la limite du supportable ? D'abord, les critiques envers mon pays, qui est le sien (si nationalité). Et l'éternel pays d'origine, si largement ancré dans leur coeur. Ça, je le comprends, j'ai vécu à l'étranger. Ce que j'ai du mal à accepter, ce sont les critiques perpétuelles, et notamment de notre démocratie, qui, avouons-le, comporte de nombreux défauts mais qui, pour moi, reste une démocratie. La limite se pose pour moi particulièrement mais pour beaucoup également, dans la vie de tous les jours, au travail, avec des amis (?). Des limites "communes" peuvent-elles être posées sans poser la question d'identité nationale ?

Comment fixer des limites sans heurter des sensibilités, sans aller à l’outrance du nationalisme, sans le sacrifice de nos pairs (et de notre mère… patrie)

Certes, comme je l’ai entendu dire, notre pays est un « melting pot », tout comme plein de pays européens d’ailleurs. Tout comme les Etats-Unis… (encore plus). Mais, ce qui fait pour moi, l’identité nationale, c’est une volonté commune d’accepter un passé commun, (ou de l’admettre comme le passé de l’autre sans pour autant l’accepter), une volonté commune d’agir et d’interagir dans un lieu commun de vie. Sinon, une même et unique destination, du moins, la volonté d’avancer ensemble vers un but qui est celui d’apporter au pays dans lequel on vit la possibilité d’exister… Pour être vague… Pour être précis, le but est de nourrir notre pays afin que notre pays nourrisse les siens… Ce qui n’empêche pas de nourrir sa famille dans leur pays d’origine.

Mais comme on dit… Il faut que chacun gère sa part et paie son dû.

Quelle est mon identité nationale à moi ?

La France qui peut manger son pain, avec son saucisson et son verre de pinard peinard ? Le béret sur la tête, et, pour les mecs (pardon messieurs) , les jambes bien écartées pour montrer que vous avez des couilles, et, accessoirement, de vous les gratter… Et pour les femmes, je n’ai même pas une image typique de le femme française. Hey ! J’ai besoin de vous, d’une description de LA femme typiquement française parce que moi, je suis atypique…

NON.

La France ouverte mais qui aime ses libertés puisqu’elle en est le berceau. La France qui défend l’opprimé mais pas prête à se laisser berner. La France prête à assumer son passé colonial, et à apprécier les différences, à accueillir les diversités, sans se sentir agressée. Mais sans qu’on l’agresse non plus. Je n’irais pas jusqu’à la non repentance, mais le sentiment de culpabilité vis à vis d’un passé qui est notre passé ou le passé de nos pères ne mène à rien s’il n’est pas constructif. Ensuite, mon sentiment est que la culpabilité doit être portée par ceux que l’on nomme … les coupables !

Je ne suis pas coupable pour ce qui concerne la période de colonisation, je ne suis coupable que si je méprise ou ne considère pas comme pleinement Français tous les Français d’outremer ou d’ailleurs !

Par contre, je peux me sentir coupable de ne rien faire, si cela relève de ma compétence, concernant, -citons un exemple- tous les harkis qui se sont battus pour la France et à qui on ne verse pas la même pension qu’aux « Français ». C’est d’une injustice criante.

J’aime mon pays, la « France de toutes les couleurs », comme le chante le nouvel album d’IDIR.

Mais ne venez pas cracher dans mon assiette. Ou essayer de me convertir.

Partageons, simplement ce que la vie nous a donné.

CENDRA

lundi 25 juin 2007

FAITES GAFFE, VOUS ETES SUIVIS, EPIES...

Chaque moment de votre vie sera épié... Chaque geste épié, chaque mot répété, chaque écrit copié, et étudié. Oui, vous n'aurez pas un mouvement qui restera vôtre et totalement libre...
Vous avez voulu le pouvoir... Nous serons votre ombre...
Vous voulez détenir le savoir, vous ne savez rien...
Oui, nous serons derrière chacun de vos pas...
Nous travaillerons dans l'ombre, mais ce ne sera pas pour votre gloire...

En bref (ou en clair, comme vous préférez) :

JEAN-MARC AYRAULT VA NOMMER UN "CABINET FANTÔME" À L'ASSEMBLÉE NATIONALE

PARIS (Reuters) - Réélu président du groupe socialiste de l'Assemblée nationale, Jean-Marc Ayrault a annoncé la nomination de quinze vice-présidents qui formeront un "cabinet fantôme" ou "shadow cabinet".

Dans le document distribué lundi à tous les députés socialistes, le député-maire de Nantes (Loire-Atlantique), précise que les 15 vice-présidents, qui devraient être nommés mardi, "auront la responsabilité de suivre un département ministériel et d'assurer l'expression du groupe".

"Ils seront donc au nombre de 15 - (NDLR il y a 15 ministres) - et comprendront les responsables des commissaires socialistes", ajoute-t-il.

"Ils seront en charge de coordonner et de suivre le travail du groupe pour tous les projets ou propositions de loi de leurs compétences, inscrits à l'ordre du jour de l'Assemblée", souligne le document.

"Ils participeront également aux travaux de la commission prospective quand des dossiers touchent à leur domaine de compétence", est-il dit. Un porte-parole auprès du président sera chargé de l'expression collective du groupe.

Dans son document, Jean-Marc Ayrault annonce également la mise en place au sein du groupe d'une commission de prospective dont le responsable sera proposé par le président du groupe.

Elle sera composée de 12 membres "représentatifs de la diversité du groupe" et aura diverses missions dont "l'expertise des grands dossiers qui viendront à l'ordre du jour de l'Assemblé dans un délai de six mois à un an".

Enfin, Jean-Marc Ayrault annonce que son groupe organisera chaque semestre un forum débat "sur un sujet de société et sur une grande question européenne ou internationale".

TVA SOCIALE

A l'étude avec quatre experts qui seront "auditionnés" dès la semaine prochaine et présenteront donc un rapport, un groupe de travail devrait s'y mettre pendant l'été.
Un groupe de travail qui, comme le dit Nicolas Sarkozy, n'y connait rien, mais comme les Français non plus...

"Les Français ne connaissent pas le sujet, la plupart des parlementaires non plus", a-t-il expliqué à la presse. "On veut travailler rapidement et efficacement", a déclaré Jérôme Chartier

Ils vont donc travailler rapidement et efficacement, pour paraphraser le président...
Et pour couronner le débat :

"Il y aura un impact direct sur les importations", a déclaré par la suite le député à Reuters en précisant à ce stade ne pas pouvoir "justifier" pourquoi.

Trois experts devraient travailler avec neuf politiques.

Le groupe de travail de l'UMP comprendra trois "experts indépendants", selon les termes de Jérôme Chartier, et neuf politiques, dont Christian Saint-Etienne, conseiller régional UDF en Ile-de-France et professeur d'économie, l'historien et économiste Jacques Marseille, Michel Bouvard, ancien vice-président de la commission de Finances de l'Assemblée nationale, Yves Jego, député UMP de Seine-et-Marne et président de l'Association des zones franches urbaines, Laurent Hénart, président de l'Agence nationale des services à la personne, et Hugues Portelli, sénateur UMP du Val-d'Oise.

Ils devraient se rendre au Danemark et en Allemagne, afin d'en étudier le système.

Mais n'oublions pas que le taux en France de la TVA est déjà de 19.6% en France...
Et que donc, ce qu'ils voulaient mettre en place n'avait pas déjà été étudié...
Et qu'ensuite, arrêtons donc de reprocher à autrui (Ségolène entre autres) ce que des membres de NOTRE opposition à nous font tout aussi bien....

CENDRA

LA PRESSE A L'ETRANGER : le Maroc

Maroc : le nouveau code de la presse fait débat
NOUVELOBS.COM | 25.06.2007 | 10:29

Ce projet réduit les cas d'emprisonnement pour les journalistes mais maintient des peines de prison en cas d'atteinte au roi et à l'islam. "Scandaleux", juge l'hebdomadaire indépendant TelQuel.

L'hebdomadaire marocain francophone TelQuel, indépendant, à grand tirage, a qualifié samedi 23 juin de "scandaleux" le projet d'un nouveau code de la presse au Maroc. Présenté par le gouvernement comme une "avancée historique" dans le renforcement de la liberté d'expression, ce projet réduit de 26 à quatre articles les cas d'emprisonnement des journalistes et préconise les circonstances atténuantes dans tous les délits de presse. Il maintient des peines de prison en cas d'atteinte au "respect dû au roi", à la religion islamique et à l'unité territoriale.
"Scandaleux", estime TelQuel. "Si on écrit que le roi a commis une grosse erreur de jugement, voire s'est carrément planté sur telle ou telle réforme politique, lui manque-t-on de respect?", s'est interrogé le journal.


Prison en cas de récidive

L'article 66 du projet de code stipule notamment: "est puni d'un an à cinq ans d'emprisonnement et d'une amende de 10.000 à 500.000 dirhams (910 à 4.550 euros) ou l'une de ces deux peines seulement quiconque (...) porte atteinte au respect dû au Roi ou aux membres de la famille royale chérifienne".
TelQuel dénonce un autre article prévoyant une peine de prison pour le journaliste qui récidive, s'il avait été condamné à une amende pour délit de presse. "Maintenant, si on est victime de deux injustices consécutives, on va en prison", proteste le journal qualifiant le projet de "grossière arnaque".

Le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM) a de son côté souligné qu'il "s'opposait à tous les articles privatifs de liberté" dans le nouveau code.
"Mettre des lignes rouges concernant l'islam, l'unité territoriale et la monarchie, c'est absurde et aberrant", a indiqué son secrétaire général, soulignant que "le projet est un 'pas en avant' par rapport au code en vigueur".
Pour le ministère de la Communication, le projet constitue une "importante et historique avancée dans le renforcement de la liberté d'expression et de la liberté de la presse".

dimanche 24 juin 2007

LACONIQUES LIMBES

Ô laconiques limbes
Visages tremblants dans les méandres de l'âme
J'adorais entendre le timbre
Frémissant du repos de tes flammes

Tu ne riras plus
Au fond sonore de mes rêves
Tu ne riras plus
Le jour se lève

Vombrissantes et sinueuses paroles sourdes
Murmurées du creux de l'ombre
Tu ne vivras plus ton âme était trop lourde
Tes pensées trop sombres

Au creux des vies qui te ressemblent
Des agoras de coeurs tremblant à tes désirs
Aux creux des vies que tu désassembles
Se détache un nouveau livre à faire pâlir

A faire pâlir les anges au ciel d'ambre pur
A faire rougir les démons de l'azur
A faire frémir les armées du plus grand des rois infécond
A faire rugir les vents de tout horizon

Ô laconiques limbes
Visages tremblants dans les méandres de l'âme
J'adorais entendre le timbre
Frémissant du repos de tes flammes

Tu ne riras plus
Au fond sonore de mes rêves
Tu ne riras plus
Le jour se lève

Mon visage penché sur des mots de silence
Mes yeux tournés vers l'aurore de l'enfance
Mes rêves visiteurs de nouvelles créances
Mes mains ouvertes au ciel libèrent la souffrance

Mes bras se tendent au monde qui l'accueille
Mon corps se lève à l'espérance
Mes jambes me portent au-delà de tes connaissances
Une à une Tes pensées que j'effeuille

Tombent sur le sol déjà jonché de tes mensonges
Une à une Tes paroles qui se fanent sans éclore
Un à un Tes actes stériles qui se déflorent
Tombent sur l'oubli d'un coeur-éponge

Vombrissantes et sinueuses paroles sourdes
Murmurées du creux de l'ombre
Tu ne vivras plus ton âme était trop lourde
Dans mon coeur Tes pensées trop sombres

Ô laconiques limbes
Visages tremblants dans les méandres de l'âme
J'adorais entendre le timbre
Frémissant du repos de tes flammes

Tu ne riras plus
Au fond sonore de mes rêves
Tu ne riras plus

Le jour se lève

CENDRA

ETRE UNE FEMME

Sur mes longs cheveux
Derrière la couleur de mes yeux
Il y a juste quelqu'un qui veut
Etre une femme, une femme
Et sur le dessin de ma bouche
Tu as cette peau que tu touches
Il y a juste quelqu'un qui peut
Etre une femme, une femme
(Anggun)

N'est-ce pas la réelle raison de l'acharnement contre Ségolène Royal, ainsi que les valeurs du peuple qu'elle défend, son désir de ne pas cumuler les mandats, les profondes rénovations qu'elle veut apporter au socialisme et à la politique ?
Etre une femme, dans le monde la politique française, c'est faire 2 fois mieux que les hommes... C'est être la perfection incarnée, mieux encore : être celle à qui on peut rien reprocher. Les hommes français sont-ils si "machos" ? Oui !
Je ne dis pas que Ségolène Royal est parfaite, loin de là. Elle a encore du chemin à faire. D'abord, mieux s'entourer que lors de la campagne présidentielle. Malgré la louabilité de son geste, celui de réunir tous les protagonistes de cette élection, les "éléphants", preuve d'une réelle volonté de rassembler, elle aurait peut-être mieux fait de les laisser sur le banc... car ils ne l'ont pas soutenue.
Ce que je souhaite, c'est qu'elle continue son bout de chemin, et que toutes les personnes qui y croient la soutiennent et la rejoignent. C'est pour cela que je vais rejoindre "Désir d'avenir" et accompagner ce chemin qu'elle fera. Tant d'autres personnes vont le faire, je l'espère. J'en connais déjà, et cela me rassure... Je me tiendrai également prête à mener des actions pour faire avancer cette démarche, cette "aventure" de la politique au féminin.

Invitée de Dimanche + sur Canal+, Ségolène Royal a souligné que certains propos tenus au Conseil national du PS ne rendait "pas service au collectif, à notre combat commun, à notre idéal commun.

J'avais fait le choix d'être dans ma région. J'ai été écartée longtemps de cette région parce que j'ai été engagée dans une campagne nationale, la présidentielle et les législatives.

Il n'y avait pas forcément que des propos aimables qui ont été échangés. Je me suis posée une règle éthique depuis toujours c'est de ne dire jamais de mal d'un autre socialiste, et en ce qui concerne les adversaires politiques c'est de ne jamais les attaquer sur le plan personnel. Je continue à me l'appliquer.

J'entends un certain nombre de choses qui sont dites par ceux là mêmes qui sont ensemble venus pour me demander de les aider à gagner les élections législatives. Tout cela n'est pas grave. Je trouve que cela ne rend pas service au collectif, à notre combat commun, à notre idéal commun.

Ce n'est pas à ce niveau que doivent se situer les prises de paroles politiques. Cela nous fait du mal collectivement et en même temps je ne veux pas me situer sur ce même niveau. J'ai rassemblé sur mon nom 17 millions d'électeurs et d'électrices qui attendent que nous continuions à travailler pour assurer demain une relève, à incarner l'avenir, voilà ma tâche aujourd'hui.

Je ne suis pas pressée. Le Parti socialiste n'est pas un objectif en soi. C'est la plus grande organisation politique qui est au service des Français pour préparer une alternance et pour rénover la vie politique.

Après une élection présidentielle, il y a deux solutions.

Soit on dit on arrête, comme l'avait fait Lionel Jospin (en 2002). Ce n'est pas le choix que j'ai fait (...) Soit on dit comme François Mitterrand après 74 'je continue' (...) Pas pour moi. Ce n'est pas un itinéraire personnel mais parce que il y a eu une espérance qui s'est levée, un mouvement très fort qui s'est mis en mouvement lors de cette campagne".

LA MOTION DE FRANCOIS HOLLANDE

Cette motion détaille le processus de réflexion et de rénovation que le Parti socialiste doit conduire d’ici le prochain congrès : ses objectifs, son calendrier et sa méthode. Elle a été adoptée par l’unanimité des exprimés, moins 3 voix contre et une abstention.

Les socialistes viennent de subir deux défaites successives. Elles sont honorables, mais lourdes de conséquences.

Lors de la présidentielle, nous avons, avec Ségolène Royal, franchi largement l’étape du 1er tour, mais nous avons échoué à 47 % au second tour.

Quant aux élections législatives, si notre Parti progresse en voix et en sièges par rapport à 2002 et si le résultat est largement supérieur à ce qui était annoncé, la majorité sortante est restée majoritaire.

Aujourd’hui, Nicolas Sarkozy –avec l’UMP- détient tous les pouvoirs nationaux pour 5 ans et la gauche sort –dans son ensemble- affaiblie.

Le Parti Socialiste lui-même doit tirer toutes les conclusions de ce cycle électoral et de ce qu’il a révélé. Il doit produire toutes les analyses nécessaires pour que nous ne soyons plus seulement considérés comme une protection contre la droite, mais comme une espérance pour le pays. Il doit revisiter son corps de doctrine, aborder franchement les sujets qui n’ont pas été suffisamment clarifiés, préciser ses réponses par rapport aux questions de la globalisation financière comme de la montée de l’individualisme et de l’urgence écologique. Sans rien perdre des valeurs qui fondent son identité, il doit définir le Socialisme du XXIème Siècle, en tirer les conclusions indispensables sur ses pratiques, son organisation et ses modes de décisions.

Dans le même temps, nous devons être une opposition utile, ferme dans la contestation, ouverte dans la proposition. Tel est le défi pour les 5 années à venir.

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Depuis 2002, le PS a progressé dans bien des domaines, mais il n’a pas gagné là où il était le plus attendu, c’est-à-dire en 2007. Ce n’est pas l’insuffisance des votes qui nous a handicapé (il y a eu deux congrès, un référendum interne et une primaire interne), mais le défaut d’une confrontation assumée et d’un travail collectif respecté.

Néanmoins, l’échec que nous venons de subir nous concerne tous. Nous devons collectivement avoir la lucidité de tout regarder : notre projet comme nos comportements et de prendre la mesure de ce que nous n’avons pas fait et de ce que nous avons mal fait.

Ce processus de réflexion et de rénovation doit être mené de manière rapide, audacieuse et sincère. Avec le souci de ne rien occulter de ce qui vient de se passer, mais avec la volonté de préparer ensemble l’avenir.

Nous devons comprendre les raisons de la victoire de la droite et les causes de notre défaite, saisir les mutations de notre société comme les évolutions des électorats selon les générations et les catégories sociales, pour construire politiquement et idéologiquement la réponse à apporter aux Français.

Aussi, nous proposons, sans plus attendre d’engager un travail autour de 3 objectifs :

• Aller le plus loin possible dans la redéfinition de nos orientations, afin d’ouvrir tous les choix possibles sur les questions les plus décisives pour les Français (emploi, pouvoir d’achat, retraites, sécurité…).

• Rénover nos procédures et revoir notre organisation. Notre démocratie est une richesse, elle ne doit pas servir à nous affaiblir. Nous devons améliorer notre fonctionnement et nos règles de délibération pour donner de la force à notre vision de la société et à nos positions communes.

• Tracer les nouvelles frontières de la gauche capables de construire un rassemblement majoritaire.

Ce processus doit impliquer directement les militants et permettre des décisions acceptées par tous à l’occasion de notre prochain Congrès, en tranchant sereinement entre nous les options qui peuvent nous séparer.

1. Le calendrier

De l’université d’été de La Rochelle aux assises de la Gauche

Dès l’université d’Eté de La Rochelle, le 31 Août 2007, nous ouvrirons la phase du diagnostic.

Ensuite, à partir du mois de septembre, trois forums seront ouverts sur :

a) Le socialisme dans la mondialisation : comment produire davantage de richesse et d’emplois ? Quelle politique économique possible pour renforcer la compétitivité et la croissance ? Quel rôle pour l’Etat ? Quelle place pour l’impôt et la redistribution ? Quelle dimension donner à l’impératif écologique ? Quel projet européen ?

b) L’avenir de la solidarité dans une société individualisée, un monde du travail fragmenté, et une espérance de vie plus longue : Quelle nouvelle relation du travail ? Quelle protection sociale ? Quelles solidarités urbaines ? Quel aménagement du territoire ?

c) La citoyenneté dans la Nation : Comment assurer la mobilité et la promotion pour chacun ? Comment lutter contre les discriminations ? Comment assurer le respect des règles, l’autorité de l’Etat et la sécurité ? Quelle politique d’immigration ?

Parallèlement, une Commission de la Rénovation sera mise en place pour élaborer une révision de nos procédures et de notre organisation, avec des mesures fortes pour atteindre nos objectifs en matière de parité, de diversité et de renouvellement. Ces conclusions serviront également à nos débats pour le prochain congrès.

Enfin, des Assises de la Gauche seront lancées –avec les formations politiques et les acteurs du mouvement social qui voudront s’y associer- pour réfléchir à la structure capable de nous faire travailler ensemble sur la législature en coordonnant notre opposition à la politique de la droite et en préparant les échéances électorales, à commencer par les élections municipales de mars 2008.

2. La méthode

La réflexion sera menée par des responsables qui incarneront le renouvellement et l’expérience. Nous confronterons nos réflexions, nos analyses, notre bilan, au regard extérieur : celui des intellectuels, des forces syndicales et associatives et des socialistes européens. Il nous faut chercher des réponses par des remises en cause fortes et des propositions largement nouvelles.

Elle associera, à toutes les étapes, les adhérents du Parti et sera l’occasion d’en accueillir de nouveaux. Elle se concluera par des Conventions qui acteront toutes les convergences possibles et marqueront les choix alternatifs que les militants auront à ratifier le moment venu.

3. Le Congrès ordinaire du Parti

Il se tiendra après les Municipales de 2008. Il portera, comme tous les congrès ordinaires, à la fois sur la ligne, la stratégie et le leadership. Mais il sera aussi extraordinaire, car il reprendra toutes les conclusions de nos débats.

Je propose qu’après le congrès de 2008, le prochain se tienne après la série des élections intermédiaires et locales de 2009 et 2010 (européennes, régionales et cantonales). Il déterminera les modalités de calendrier et de préparation des élections présidentielle et législatives de 2012.

D’ici là, nous avons à désigner nos candidates et candidats pour les élections municipales, cantonales et sénatoriales. Une Convention nationale ratifiera à la mi-décembre 2007 les votes des militants et adoptera le projet pour les municipales de 2008.

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Nous sommes devant l’obligation de changer. De mettre les idées avant les personnes ; d’éviter les surenchères et les faux consensus. Bref, « choisir », mais en préservant l’unité des socialistes.

Le premier changement commence surtout par un nouvel état d’esprit. Avant toute chose, nous devons nous respecter, respecter le Parti et ses décisions, respecter les militants, ses hommes et ses femmes dévoués, qui localement, là où la gauche est forte mais aussi là où la situation politique est plus difficile pour nous, portent nos idées les espoirs de nombreux Français.

Il n’y aura pas demain de victoire possible sans un grand Parti socialiste. Il doit s’ouvrir largement. Il doit porter des valeurs, des propositions susceptibles de structurer le débat et faire pleinement de la politique. C’est-à-dire de l’idéologie.

Nous affrontons une droite décomplexée et dont le Chef utilisera tous les moyens pour brouiller les pistes, confondre les enjeux, destructurer la politique. En face, la gauche doit mettre de la clarté : dans les idées, les enjeux et les pratiques.

Cette proposition doit permettre au Parti Socialiste de franchir une nouvelle étape pour que nous soyons demain en capacité d’offrir aux Français une espérance.

Nous devons ouvrir un nouveau cycle. Il commence aujourd’hui. Ce n’est pas un calendrier, c’est un processus qui s’engage et dont le contenu permettra d’être au rendez-vous de 2012.

C’est dans cet esprit que je vous demande par un vote d’approuver cette démarche de mutation.

samedi 23 juin 2007

LE "PROCESSUS DE RÉNOVATION" PROPOSÉ PAR FRANÇOIS HOLLANDE APPROUVÉ PAR LE PS

PARIS (Reuters) - Les membres du Conseil national du Parti socialiste ont validé le processus de rénovation défendu par François Hollande par un vote à main levée.

Contrairement à ce que souhaitaient certains proches de Ségolène Royal, le premier secrétaire a proposé d'organiser le prochain congrès du PS "au lendemain des élections municipales" de 2008.

La motion a été approuvée par une très vaste majorité des 306 membres du Conseil, une abstention et trois votes contre (dont Manuel Valls et Gaétan Gorce).

Une partie des partisans de Ségolène Royal ne se trouvait pas dans la salle au moment du vote, notamment Arnaud Montebourg, Vincent Peillon et David Assouline.

Dominique Strauss-Kahn et Laurent Fabius avaient également quitté l'hôtel parisien où se déroule le Conseil avant le vote.

"Ils ont eu ce qu'ils voulaient : le retard du calendrier sans avoir jamais soutenu vraiment François Hollande", a estimé un proche de Ségolène Royal, voyant dans le Conseil national "une image inversée" de la situation au PS, un "décalage entre la base et la direction".

Le texte ne prévoit aucun vote des militants pour approuver cette marche à suivre ou valider les étapes de la refondation - autre souhait des partisans de l'ancienne candidate à l'Elysée.

"Je ne laisserai pas s'installer l'idée qu'il y aurait d'un côté les responsables et de l'autre les militants", a déclaré François Hollande, lors d'une mise au point au milieu des interventions à la tribune, dont celle de plusieurs "ségolènistes" déplorant l'absence de consultation militante.

"Lors du prochain congrès, chacun pourra déposer sa motion son texte, sa stratégie, sa ligne. Chacun pourra le faire et le faire devant les militants", a-t-il insisté.

Le congrès, seule instance habilitée à changer la ligne idéologique du parti, se réunira après une "phase de diagnostic" passant par des forums thématiques à l'automne et des assises de la gauche en décembre.

Par ailleurs, une "commission de la rénovation" sera mise en place "pour aller jusqu'au bout des objectifs de parité de diversité et de renouvellement".
(... suite)

Au terme d'un débat ponctué de vives critiques de la candidate à la présidentielle, absente du conseil national, les quelque 300 membres du conseil ont voté ce calendrier à la quasi-unanimité.

François Rebsamen, ex-directeur de campagne de Ségolène Royal, avait demandé que les adhérents du PS soient consultés sur le calendrier lui-même, mais il n'a pas obtenu satisfaction. Il a cependant voté le texte proposé.

Jean-Louis Bianco, autre ex-directeur de campagne, a relevé "des discours incantatoires", "de petits règlements de compte" et des "sifflets stupéfiants" lorsque M. Rebsamen a demandé une ouverture du parti à de nouveaux militants, "comme si le PS était une secte".

Il a justifié l'absence de Ségolène Royal par le fait que l'enjeu "est sur le terrain", et non à ce conseil national.

Jean-Luc Mélenchon, sénateur et un des plus vigoureux opposants à Ségolène Royal, a estimé que le PS avait "sauvé les meubles" et que "le putsch a été avorté". "Tout le monde a payé pour voir, c'est le retour dans un univers normal", a-t-il dit.

Jean-Christophe Cambadélis, député de Paris proche de Dominique Strauss-Kahn, a noté que grâce à cette décision du conseil, "les enjeux de personnes n'ont plus de cadre pour s'exprimer".

(suite...)

François Hollande a fixé au "lendemain des municipales" le prochain congrès, seule instance habilitée à modifier la ligne idéologique du parti. Un autre congrès - de désignation du futur candidat à la présidentielle - aura lieu "sans doute" en 2010.

Dans l'intervalle, trois forums thématiques seront organisés ainsi que des assises de la gauche. Une "commission de la rénovation" sera mise en place pour atteindre les objectifs en matière de parité, de diversité et de renouvellement des générations.

Quelques photos :



Mes commentaires :
Ségolène Royal n'était pas présente. Certains de ses défenseurs non plus. Mais qu'est-ce qui est le "pire" ? Accuser Ségolène Royal de se défiler ou, comme Dominique Strauss-Kahn et Laurent Fabius de quitter la salle avant le vote... une manière de désapprouver sans se "mouiller".
Ainsi, pas de rénovation profonde avant les législatives. Quelque part, la démocratie suit son cours. A l'heure actuelle, je ne sais pas où en est la pétition (pas au top je crois). Le combat va donc, encore une fois, être rude, car à mener sur différents fronts... Il y en a encore qui vont se mouiller la chemise ! Moi, j'ai décidé de faire surchauffer mes méninges, et mon ordinateur (...), vive l'ADSL !
MEDIAS : encore une fois, comme quoi tout compte... Remarquez la photo d'un Hollande "épanoui" sans Ségolène...
Epanoui, il peut l'être, à la réflexion, un chef doit être un chef, un vote doit être démocratique, un groupe doit être un groupe. Mais ce qu'il y a à l'intérieur...
C'est le désavouement complet de Ségolène Royal. Déjà mal soutenue lors des Présidentielles, voici qu'à présent, elle est la cible de toutes les rancoeurs et ambitions internes au PS... François Hollande qui aurait déçu de ne faire partie des "présidentiables", Laurent Fabius, et, surtout, Dominique Strauss-Kahn, comme le dit Jean-Louis Bianco, qui ne pensent qu'à la prochaine investiture mais qui ne le disent pas !

LES DIFFERENTES ELECTIONS - Etudes et réflexions

Il est toujours intéressant de voir les différents taux de participation sous la Vème République, leur évolution et l'intérêt porté par les électeurs selon les élections... locales ou autres. Enfin, là il s'agit du taux d'abstention.

Elections présidentielles :

On peut noter que le plus faible taux d'abstention si situe en 1974, lors du premier choc pétrolier (1973), voir le site de Vie Publique.
Aujourd'hui, ce serait plutôt le choc... politique !

Elections législatives :

Le taux d'abstention semble toujours moins fort au deuxième tour. Prise de conscience de l'importance de ces élections ? Mais il reste très élevé quand même.

Elections municipales :

Même constat pour les élections municipales avec un fort taux d'abstention, de plus en plus élevé. Alors que l'intérêt des électeurs devrait être plus élevé : connaissance du candidat, cela concerne la ville (endroit où l'on habite, précisément !), on constate un fort "dégout" de la politique ! Du travail pour 2008 ! Un travail de terrain, de proximité. Mais comment intéresser le Niçois à la politique, sachant que le Niçois aime sa ville !

Elections régionales :

La Région semble plus lointaine et plus vaste encore que la France...

Elections européennes :

No comment !

Abstentions aux référendums :


Il n'y a pas à dire : la question du quinquennat n'était pas la priorité des Français. Ce qui m'attriste, c'est le désintérêt pour le statut de la Nouvelle Calédonie.

En savoir plus sur le site de la TNS-Sofres.

ECLAIRCISSEMENTS SUR LES ELECTIONS LEGISLATIVES

Abstention aux législatives : la conjoncture politique n’explique pas tout
Le spectaculaire décalage observé entre la très forte participation aux deux tours du dernier scrutin présidentiel et le record d’abstention enregistré le 10 juin, lors du premier tour des élections législatives ne saurait être complètement expliqué par la proximité entre ces échéances électorales.
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D’abord, les Français s’intéressent-ils ou à tout le moins connaissent-ils l’élu censé les représenter au Palais Bourbon ? Un récent sondage Ifop réalisé pour Acteurs Publics et la Chaîne Parlementaire révèle qu’ une majorité (55%) déclare ne pas connaître son député. Le degré de méconnaissance de son représentant à l’Assemblée Nationale s’avère largement une affaire générationnelle dans la mesure où près de trois quarts des personnes âgées de moins de 35 ans - en l’occurrence les segments s’étant les plus réfugiés dans l’abstention le 10 juin - déclarent ne pas connaître leur parlementaire alors qu’une nette majorité de personnes âgées de plus de 50 ans dise pouvoir identifier leur élu.

Au delà de la méconnaissance de son député, il existe un débat qui divise largement l’opinion sur la vocation et le rôle assigné aux parlementaires et par là qui brouille le lien représentant-représenté. La même enquête met en exergue deux conceptions du travail parlementaire citées de manière quasi équivalente par les Français : d’un côté, 50% des personnes interrogées considèrent qu’un député doit « privilégier sa présence à l’Assemblée Nationale pour y voter les lois et défendre les intérêts de sa circonscription ». A cette vocation stricte de représentation et de présence au Palais Bourbon dévolue au député, s’oppose un rôle davantage marqué par la proximité et la médiation. 48% des interviewés estiment ainsi qu’un député doit avant tout être « présent dans sa circonscription pour rester à l’écoute de la population et rendre compte de son travail aux électeurs ».
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LES FRANÇAIS ET LEUR DEPUTE
24/05/2007

Ifop pour Acteurs Publics en partenariat avec Métro et La Chaîne Parlementaire. Menée avant le premier tour des élections législatives, la dernière enquête Ifop / Acteurs Publics, a pris le parti, au delà du rapport de force politique issu du scrutin présidentiel et de la campagne électorale, de mettre le projecteur sur l'acteur principal de cette élection : le député, clef de voûte du pouvoir législatif.

1. Un député apprécié par les Français lorsqu'ils le connaissent

Dans ce cadre, se fait jour une interrogation somme toute simple : les Français connaissent-ils l'élu censé les représenter au Parlement ? Sans surprise, une majorité d'interviewés (55%) déclare ne pas connaître son député. Cette question renvoie plus précisément à un triple clivage, recoupant de façon presque parfaite celui traditionnellement observé lorsque l'on mesure l'intérêt pour la politique.

En premier lieu, se dessine une ligne de fracture selon le sexe : 62% des femmes déclarent ignorer l'identité de leur représentant à l'Assemblée Nationale contre à peine un homme sur deux. Par ailleurs, la propension à déclarer connaître son député s'avère largement une affaire générationnelle dans la mesure où les personnes âgées de moins de 35 ans sont 71% à dire ne pas connaître leur parlementaire alors qu'une nette majorité de personnes âgées de plus de 50 ans déclare pouvoir identifier leur élu. Enfin, on observe que plus des deux tiers des ouvriers sont dans l'incapacité de nommer leur député (68% contre 53% des cadres).
Notons toutefois d'un point de vue politique le faible clivage existant entre la gauche et la droite quant à la notoriété de son député : 54% des sympathisants socialistes contre 49% des proches de l'UMP déclarent ne pas connaître leur représentant tandis que c'est parmi les sympathisants du parti communiste que le niveau de connaissance de son député s'avère le plus élevé.

Au delà de ce premier indicateur, le député bénéficie néanmoins d'une cote d'opinion positive largement excédentaire : 36% des Français en ont une bonne opinion, 9% une mauvaise.

Cette popularité s'appuie sur des représentations très favorables attachées aux élus siégeant à l'Assemblée Nationale. Invités en effet à associer des traits d'image à leur député, les interviewés mettent en exergue la compétence (81% de citations positives), la capacité des parlementaires à défendre les intérêts de leur circonscription (79%) et leur dynamisme (78%).

Les jugements s'avèrent un peu moins laudateurs mais toujours largement majoritaires s'agissant de la proximité dont on sait qu'elle constitue l'attente centrale des représentés à l'égard de leur représentants. Ainsi, près des trois quarts des personnes interrogées estiment que leur député est à la fois présent sur le terrain et à l'écoute de la population.

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ET LES FEMMES...

Le nombre de femmes élues député lors des élections législatives des 10 et 17 juin est en nette progression, passant de 71 en 2002 à 107 en 2007.

Les effectifs de la nouvelle Assemblée nationale seront à 18,54% féminins: une élue verte, 45 UMP, 48 PS, 4 PRG, 1 MPF, 5 divers gauche et 3 PC.

Le nombre de femmes élues député en 1995 avait été de 35 puis de 63 en 1997 (10,9% des effectifs) et de 71 en 2002 (12,3% des effectifs).

Douze des 110 députés élus au premier tour dimanche dernier sont des femmes. Sur les 7.640 candidats alors en lice, 41,58% étaient des femmes. Pour le second tour, il y avait 933 candidats dont 32,8% de femmes.

Le Sénat compte 56 femmes sur ses 331 élus, soit 16,9% des effectifs. Ce taux était de 10,9% en 2001 avec 35 femmes sur 321 sièges de sénateurs.

Cette progression du nombre de femmes au sein du Parlement français est la conséquence de la loi du 6 juin 2000 sur la parité.

Les grandes formations politiques ont toutefois fait un effort limité en matière de parité pour les législatives de 2007. Le PS et le PC ont présenté respectivement 48% et 47,3% de candidates. L'UMP n'en a présenté que 30%.

La loi de 2000 impose des pénalités financières aux formations qui présentent moins de 50% de candidates, le différentiel devant être au maximum de 2% entre le nombre de femmes et celui d'hommes.

Cette progression du nombre des femmes à l'Assemblée va permettre à la France de remonter de quelques rangs dans le classement européen sur la parité en politique. Avec une moyenne de 13,9% de femmes (Assemblée et Sénat), la France occupait la 21e place sur 25 au sein de l'Union européenne, loin derrière la Suède (45,3%) et juste après la Grèce (14%), avant l'adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie le 1er janvier.