LES DIFFERENTES ELECTIONS - Etudes et réflexions
Il est toujours intéressant de voir les différents taux de participation sous la Vème République, leur évolution et l'intérêt porté par les électeurs selon les élections... locales ou autres. Enfin, là il s'agit du taux d'abstention.
Elections présidentielles :
On peut noter que le plus faible taux d'abstention si situe en 1974, lors du premier choc pétrolier (1973), voir le site de Vie Publique.
Aujourd'hui, ce serait plutôt le choc... politique !
Elections législatives :
Le taux d'abstention semble toujours moins fort au deuxième tour. Prise de conscience de l'importance de ces élections ? Mais il reste très élevé quand même.
Elections municipales :
Même constat pour les élections municipales avec un fort taux d'abstention, de plus en plus élevé. Alors que l'intérêt des électeurs devrait être plus élevé : connaissance du candidat, cela concerne la ville (endroit où l'on habite, précisément !), on constate un fort "dégout" de la politique ! Du travail pour 2008 ! Un travail de terrain, de proximité. Mais comment intéresser le Niçois à la politique, sachant que le Niçois aime sa ville !
Elections régionales :
La Région semble plus lointaine et plus vaste encore que la France...
Elections européennes :
No comment !
Abstentions aux référendums :
Il n'y a pas à dire : la question du quinquennat n'était pas la priorité des Français. Ce qui m'attriste, c'est le désintérêt pour le statut de la Nouvelle Calédonie.
En savoir plus sur le site de la TNS-Sofres.
ECLAIRCISSEMENTS SUR LES ELECTIONS LEGISLATIVES
Abstention aux législatives : la conjoncture politique n’explique pas tout
Le spectaculaire décalage observé entre la très forte participation aux deux tours du dernier scrutin présidentiel et le record d’abstention enregistré le 10 juin, lors du premier tour des élections législatives ne saurait être complètement expliqué par la proximité entre ces échéances électorales.
(…)
D’abord, les Français s’intéressent-ils ou à tout le moins connaissent-ils l’élu censé les représenter au Palais Bourbon ? Un récent sondage Ifop réalisé pour Acteurs Publics et la Chaîne Parlementaire révèle qu’ une majorité (55%) déclare ne pas connaître son député. Le degré de méconnaissance de son représentant à l’Assemblée Nationale s’avère largement une affaire générationnelle dans la mesure où près de trois quarts des personnes âgées de moins de 35 ans - en l’occurrence les segments s’étant les plus réfugiés dans l’abstention le 10 juin - déclarent ne pas connaître leur parlementaire alors qu’une nette majorité de personnes âgées de plus de 50 ans dise pouvoir identifier leur élu.
Au delà de la méconnaissance de son député, il existe un débat qui divise largement l’opinion sur la vocation et le rôle assigné aux parlementaires et par là qui brouille le lien représentant-représenté. La même enquête met en exergue deux conceptions du travail parlementaire citées de manière quasi équivalente par les Français : d’un côté, 50% des personnes interrogées considèrent qu’un député doit « privilégier sa présence à l’Assemblée Nationale pour y voter les lois et défendre les intérêts de sa circonscription ». A cette vocation stricte de représentation et de présence au Palais Bourbon dévolue au député, s’oppose un rôle davantage marqué par la proximité et la médiation. 48% des interviewés estiment ainsi qu’un député doit avant tout être « présent dans sa circonscription pour rester à l’écoute de la population et rendre compte de son travail aux électeurs ».
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24/05/2007
Ifop pour Acteurs Publics en partenariat avec Métro et La Chaîne Parlementaire. Menée avant le premier tour des élections législatives, la dernière enquête Ifop / Acteurs Publics, a pris le parti, au delà du rapport de force politique issu du scrutin présidentiel et de la campagne électorale, de mettre le projecteur sur l'acteur principal de cette élection : le député, clef de voûte du pouvoir législatif.
1. Un député apprécié par les Français lorsqu'ils le connaissent
Dans ce cadre, se fait jour une interrogation somme toute simple : les Français connaissent-ils l'élu censé les représenter au Parlement ? Sans surprise, une majorité d'interviewés (55%) déclare ne pas connaître son député. Cette question renvoie plus précisément à un triple clivage, recoupant de façon presque parfaite celui traditionnellement observé lorsque l'on mesure l'intérêt pour la politique.
En premier lieu, se dessine une ligne de fracture selon le sexe : 62% des femmes déclarent ignorer l'identité de leur représentant à l'Assemblée Nationale contre à peine un homme sur deux. Par ailleurs, la propension à déclarer connaître son député s'avère largement une affaire générationnelle dans la mesure où les personnes âgées de moins de 35 ans sont 71% à dire ne pas connaître leur parlementaire alors qu'une nette majorité de personnes âgées de plus de 50 ans déclare pouvoir identifier leur élu. Enfin, on observe que plus des deux tiers des ouvriers sont dans l'incapacité de nommer leur député (68% contre 53% des cadres).
Notons toutefois d'un point de vue politique le faible clivage existant entre la gauche et la droite quant à la notoriété de son député : 54% des sympathisants socialistes contre 49% des proches de l'UMP déclarent ne pas connaître leur représentant tandis que c'est parmi les sympathisants du parti communiste que le niveau de connaissance de son député s'avère le plus élevé.
Au delà de ce premier indicateur, le député bénéficie néanmoins d'une cote d'opinion positive largement excédentaire : 36% des Français en ont une bonne opinion, 9% une mauvaise.
Cette popularité s'appuie sur des représentations très favorables attachées aux élus siégeant à l'Assemblée Nationale. Invités en effet à associer des traits d'image à leur député, les interviewés mettent en exergue la compétence (81% de citations positives), la capacité des parlementaires à défendre les intérêts de leur circonscription (79%) et leur dynamisme (78%).
Les jugements s'avèrent un peu moins laudateurs mais toujours largement majoritaires s'agissant de la proximité dont on sait qu'elle constitue l'attente centrale des représentés à l'égard de leur représentants. Ainsi, près des trois quarts des personnes interrogées estiment que leur député est à la fois présent sur le terrain et à l'écoute de la population.
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ET LES FEMMES...
Le nombre de femmes élues député lors des élections législatives des 10 et 17 juin est en nette progression, passant de 71 en 2002 à 107 en 2007.
Les effectifs de la nouvelle Assemblée nationale seront à 18,54% féminins: une élue verte, 45 UMP, 48 PS, 4 PRG, 1 MPF, 5 divers gauche et 3 PC.
Le nombre de femmes élues député en 1995 avait été de 35 puis de 63 en 1997 (10,9% des effectifs) et de 71 en 2002 (12,3% des effectifs).
Douze des 110 députés élus au premier tour dimanche dernier sont des femmes. Sur les 7.640 candidats alors en lice, 41,58% étaient des femmes. Pour le second tour, il y avait 933 candidats dont 32,8% de femmes.
Le Sénat compte 56 femmes sur ses 331 élus, soit 16,9% des effectifs. Ce taux était de 10,9% en 2001 avec 35 femmes sur 321 sièges de sénateurs.
Cette progression du nombre de femmes au sein du Parlement français est la conséquence de la loi du 6 juin 2000 sur la parité.
Les grandes formations politiques ont toutefois fait un effort limité en matière de parité pour les législatives de 2007. Le PS et le PC ont présenté respectivement 48% et 47,3% de candidates. L'UMP n'en a présenté que 30%.
La loi de 2000 impose des pénalités financières aux formations qui présentent moins de 50% de candidates, le différentiel devant être au maximum de 2% entre le nombre de femmes et celui d'hommes.
Cette progression du nombre des femmes à l'Assemblée va permettre à la France de remonter de quelques rangs dans le classement européen sur la parité en politique. Avec une moyenne de 13,9% de femmes (Assemblée et Sénat), la France occupait la 21e place sur 25 au sein de l'Union européenne, loin derrière la Suède (45,3%) et juste après la Grèce (14%), avant l'adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie le 1er janvier.
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