samedi 23 juin 2007

LE "PROCESSUS DE RÉNOVATION" PROPOSÉ PAR FRANÇOIS HOLLANDE APPROUVÉ PAR LE PS

PARIS (Reuters) - Les membres du Conseil national du Parti socialiste ont validé le processus de rénovation défendu par François Hollande par un vote à main levée.

Contrairement à ce que souhaitaient certains proches de Ségolène Royal, le premier secrétaire a proposé d'organiser le prochain congrès du PS "au lendemain des élections municipales" de 2008.

La motion a été approuvée par une très vaste majorité des 306 membres du Conseil, une abstention et trois votes contre (dont Manuel Valls et Gaétan Gorce).

Une partie des partisans de Ségolène Royal ne se trouvait pas dans la salle au moment du vote, notamment Arnaud Montebourg, Vincent Peillon et David Assouline.

Dominique Strauss-Kahn et Laurent Fabius avaient également quitté l'hôtel parisien où se déroule le Conseil avant le vote.

"Ils ont eu ce qu'ils voulaient : le retard du calendrier sans avoir jamais soutenu vraiment François Hollande", a estimé un proche de Ségolène Royal, voyant dans le Conseil national "une image inversée" de la situation au PS, un "décalage entre la base et la direction".

Le texte ne prévoit aucun vote des militants pour approuver cette marche à suivre ou valider les étapes de la refondation - autre souhait des partisans de l'ancienne candidate à l'Elysée.

"Je ne laisserai pas s'installer l'idée qu'il y aurait d'un côté les responsables et de l'autre les militants", a déclaré François Hollande, lors d'une mise au point au milieu des interventions à la tribune, dont celle de plusieurs "ségolènistes" déplorant l'absence de consultation militante.

"Lors du prochain congrès, chacun pourra déposer sa motion son texte, sa stratégie, sa ligne. Chacun pourra le faire et le faire devant les militants", a-t-il insisté.

Le congrès, seule instance habilitée à changer la ligne idéologique du parti, se réunira après une "phase de diagnostic" passant par des forums thématiques à l'automne et des assises de la gauche en décembre.

Par ailleurs, une "commission de la rénovation" sera mise en place "pour aller jusqu'au bout des objectifs de parité de diversité et de renouvellement".
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Au terme d'un débat ponctué de vives critiques de la candidate à la présidentielle, absente du conseil national, les quelque 300 membres du conseil ont voté ce calendrier à la quasi-unanimité.

François Rebsamen, ex-directeur de campagne de Ségolène Royal, avait demandé que les adhérents du PS soient consultés sur le calendrier lui-même, mais il n'a pas obtenu satisfaction. Il a cependant voté le texte proposé.

Jean-Louis Bianco, autre ex-directeur de campagne, a relevé "des discours incantatoires", "de petits règlements de compte" et des "sifflets stupéfiants" lorsque M. Rebsamen a demandé une ouverture du parti à de nouveaux militants, "comme si le PS était une secte".

Il a justifié l'absence de Ségolène Royal par le fait que l'enjeu "est sur le terrain", et non à ce conseil national.

Jean-Luc Mélenchon, sénateur et un des plus vigoureux opposants à Ségolène Royal, a estimé que le PS avait "sauvé les meubles" et que "le putsch a été avorté". "Tout le monde a payé pour voir, c'est le retour dans un univers normal", a-t-il dit.

Jean-Christophe Cambadélis, député de Paris proche de Dominique Strauss-Kahn, a noté que grâce à cette décision du conseil, "les enjeux de personnes n'ont plus de cadre pour s'exprimer".

(suite...)

François Hollande a fixé au "lendemain des municipales" le prochain congrès, seule instance habilitée à modifier la ligne idéologique du parti. Un autre congrès - de désignation du futur candidat à la présidentielle - aura lieu "sans doute" en 2010.

Dans l'intervalle, trois forums thématiques seront organisés ainsi que des assises de la gauche. Une "commission de la rénovation" sera mise en place pour atteindre les objectifs en matière de parité, de diversité et de renouvellement des générations.

Quelques photos :



Mes commentaires :
Ségolène Royal n'était pas présente. Certains de ses défenseurs non plus. Mais qu'est-ce qui est le "pire" ? Accuser Ségolène Royal de se défiler ou, comme Dominique Strauss-Kahn et Laurent Fabius de quitter la salle avant le vote... une manière de désapprouver sans se "mouiller".
Ainsi, pas de rénovation profonde avant les législatives. Quelque part, la démocratie suit son cours. A l'heure actuelle, je ne sais pas où en est la pétition (pas au top je crois). Le combat va donc, encore une fois, être rude, car à mener sur différents fronts... Il y en a encore qui vont se mouiller la chemise ! Moi, j'ai décidé de faire surchauffer mes méninges, et mon ordinateur (...), vive l'ADSL !
MEDIAS : encore une fois, comme quoi tout compte... Remarquez la photo d'un Hollande "épanoui" sans Ségolène...
Epanoui, il peut l'être, à la réflexion, un chef doit être un chef, un vote doit être démocratique, un groupe doit être un groupe. Mais ce qu'il y a à l'intérieur...
C'est le désavouement complet de Ségolène Royal. Déjà mal soutenue lors des Présidentielles, voici qu'à présent, elle est la cible de toutes les rancoeurs et ambitions internes au PS... François Hollande qui aurait déçu de ne faire partie des "présidentiables", Laurent Fabius, et, surtout, Dominique Strauss-Kahn, comme le dit Jean-Louis Bianco, qui ne pensent qu'à la prochaine investiture mais qui ne le disent pas !

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