jeudi 11 octobre 2007

MUNICIPALES : ET PLUS SI AFFINITES...

Nice - Municipales : des « people » en position éligible ?

Il faut en trouver 69. Un chiffre érotique dit-on ; et ça tombe bien puisque, au-delà du casting strictement politique, les listes des municipales seront sexy ou ne seront pas mercato. Sophie Duez, Christophe Pinna, Louis Pastorelli, Denise Fabre, le ténor Franck Ferrari : dans la course à la constitution de la liste la plus « sexy », leurs noms circulent

Sexy en langage électoral, c'est ouvert sur le monde. Nul n'imagine un Patrick Allemand partir sans faire une place de choix à ceux qui pèsent au sein du PS ou un Jacques Peyrat sans Micheline Baus ou Jean-Claude Mari. Pas plus qu'on n'envisage désormais une équipe de 69 colistiers sans « vrais gens » : ces membres de la fameuse « société civile » qu'ici comme ailleurs on s'arrache pour leur savoir-faire, leur image, leur posture dès lors que l'ouverture est désormais le credo général.

La recherche du meilleur colistier ressemble cependant au mercato footballistque. Avec ses vraies infos, et aussi ses fausses pistes : « Une chose est sûre, c'est que, dans une pré-campagne échevelée, chaque candidat attendra le dernier moment, pour dévoiler les noms de ses 69 colistiers... de peur qu'on lui débauche ces meilleurs atouts », confirme le responsable communication d'un leader de l'opposition de gauche.

Pinna tire à gauche

Du coup, on voit le karatéka de la Star Ac, Christophe Pinna, partout. Il y a quelques mois, chez Jacques Peyrat ; puis prêt à suivre le panache bleu de Christian Estrosi. Les indécis se disent eux que le Bruce Lee niçois sera prisonnier de son contrat avec TF1. Et Christophe Pinna prend tout le monde à contre-pied : « J'ai rencontré Patrick Allemand dont je ne partage pas forcément les opinions. Mais je crois que l'élection municipale n'est pas celle d'un homme, mais d'un désir. Si l'on veut de moi pour mon image, c'est non. En revanche, si on partage ma vision d'un sport qui n'est pas une affaire de paillettes, mais un levier de cohésion sociale et d'insertion, je suis partant. »

Mais tout n'est pas aussi simple. Le cas de Sophie Duez, sans doute à son insu, est sujet à mille supputations. Tout le monde voyait la divine comédienne partante avec le PS, tant lors des régionales de 2004, elle était montée en première ligne pour Michel Vauzelle... Mais voilà, il se murmure aujourd'hui que la sociétaire du Théâtre de Nice pourrait ne pas s'impliquer dans la campagne des municipales, voire passer dans le camp de la dissidence « mottardienne ».

L'appel des artistes pour Estrosi

Les bruits se multiplient aussi sur la composition présumée d'une liste que conduirait Christian Estrosi. On parle de Me Gérard Baudoux. Le nom de Denise Fabre revient de plus en plus souvent. Elle est l'enfant du pays et son capital sympathie est colossal. Côté « ouverture », les pronostics sur le nom du ou des éventuels Kouchner locaux vont bon train. Patrick Mottard ? L'ex leader de l'opposition municipale dit « halluciner » : « Je ne suis pas un professionnel de la politique, et les petites manoeuvres de ce style me sont étrangères. Homme de gauche depuis toujours, fidèle à mes valeurs, j'ai considéré que le temps était venu pour Nice de se rassembler une majorité de Niçois sur un véritable projet d'alternance, le reste n'est que mauvaise littérature. » Qui alors ? Voilà qu'on évoque le nom de l'ancien patron azuréen de la CGT : Pierre Otto-Bruc. Une autre fausse piste ?

Le futur casting municipal est décidément semé de points d'interrogations. Faut-il par exemple, choisir un éventuel adjoint à la culture dans le collectif des artistes niçois qui, hier soir, ont appelé à la candidature de Christian Estrosi « pour redonner à notre ville une forte identité artistique, exploiter son héritage historique remarquable et sa créativité, retrouver une reconnaissance nationale et lui donner le statut de capitale culturelle internationale » ?

Si tel était le cas, le choix deviendrait embarras. Comment choisir entre le ténor Franck Ferrari, l'écrivain Didier Van Cauwelaert, mais aussi Nicole Vaillant, Raoul Mille, Patrick Estrade, Sacha Sosno (1).

Un casse-tête que le PS, de son côté, pourrait avoir résolu : Louis Pastorelli, l'un des fondateurs du carnaval indépendant de Saint-Roch, dont le « Je monte au stade » façon rap à la nissarde fut le tube préféré de la tribune sud au Ray, a déjà sa place au chaud sur la liste de Patrick Allemand Apparemment, nul en tout cas ne devrait échapper à la « peopolisation » électorale, fut-ce à dose homéopathique.

1. Mais aussi Simone Dibo-Cohen, Eve Ruggieri, Philippe Bender, Adrien Maeght, Louis Cane, Jacqueline Morabito, Jean-Claude Fahri, Max Cartier, Jean Mas, Henri de Lumley, Hervé Nys, Jean Ferrero, Bernard Taride, Elisabeth Vidal, Jacques Taddei, Michel Cabaret, France Raysse, Brigitte Engerer, Henri Baviera, Philippe de Petris, Luciano Melis, André Brasillier, Christian Depardieu, Marcel Saba, André Cognet, Jean Siccardi, Jean-Louis Landraud et Claude Rizzo.

Jean-François Roubaud
Nice Matin

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Christophe Pinna est un type bien, je serais heureuse de la savoir parmi nous

Cristina a dit…

Que le meilleur l'emporte!
Je ne connais pas grand chose à la vie politique de Nice!!!
Bisous.

Cendra a dit…

Comment es-tu tombée sur ce billet ??? Il date d'octobre de l'année dernière. Y'a dû avoir un bug.
bisous