dimanche 7 octobre 2007

ESTROSI : LES VRAIS CHIFFRES

Petites analyses sans prétention des deux dernières législatives pour comprendre le "pseudo" phénomène Estrosi, qui n'en est pas vraiment un !

Je me suis amusée (euh, pas vraiment un amusement...) à comparer les chiffres et à les analyser peut-être d'une manière différente de ce qui pourrait être fait par des... experts de l'analyse... que je risque d'amuser. Tant pis. Tant mieux ?

Si l'on compare donc les chiffres :

En 2007, 3.475 nouveaux inscrits viennent s'ajouter aux listes électorales et l'abstention baisse de 6.995, soient 10.470 de votants supplémentaires. Une plus forte motivation donc. Mais pour qui ?

En 2002, dans la 5ème circonscription, C. Estrosi réalise un superbe score de 73% contre son adversaire FN au second tour, quand le FN existait encore... Mais, en 2007, les listes sont plus nombreuses (un besoin de diversité et de réel changement plus profonds ?) et C. Estrosi réalise un score de 60.08% au premier tour, conséquence inéluctable d'un FN déclinant et récupéré par l'UMP. Bon, pas de surprise, le score plus faible est dû à la diversité des listes, mais la force réside dans la réélection dès le premier tour... face à une gauche affaiblie par la "non-union" (?).
Si l'on compare les deux élections, on peut noter une progression de 3 points par rapport à l'élection de 2002 pour C. Estrosi.
Comment ai-je calculé cela ? On peut noter une très forte abstention en 2002 au second tour (près de 59%, avec les votes blancs), et une forte abstention en 2007.
En fait, si on regarde vraiment les chiffres, en 2002, C. Estrosi remporte les législatives avec 28.629 voix sur 83.333 inscrits (soient 34%), et, en 2007, il remporte ces mêmes élections avec 32.580 sur 86.808, soient 37% des voix. Ceci s'entend si on parle "nombre d'inscrits" sur les listes électorales.

Ben, en grande naïve que je suis, cela me semble peu représentatif des habitants. Cela montre un désintéressement certain des électeurs, et un manque d'union de la part de la gauche. Peut-on vraiment reprocher cela : le manque d'union ? Oui et non. La diversité, c'est la richesse de l'expression de ces mêmes électeurs dans leur mécontentement d'une politique de gauche qui reste peu convaincante. Mais on le paie cher. Car la droite, qui n'est pas si représentative, en fin de compte, de toute la population, continue, et c'est un comble (!), de nous représenter.

Excusez-moi, mais, habitant la 2ème circonscription j'ai du mal à m'imaginer Muriel Marland-Militello comme "représentative" de ma circonscription, ou plutôt, pour être honnête, je n'ai aucune "remontée" dans ma mémoire (peut-être en forme de gruyère... ???) d'actions qui m'aient aidée à m'apercevoir d'un quelconque changement dans ma vie de tous les jours... dans cette même circonscription, ou de mon canton.

Ben ouais, Cendra, c'est la sénilité qui te guette, tu as atteint l'âge mental de voter UMP.
Au secours, petit homme en rayures, viens à mon secours....

ça faisait longtemps...

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Malheureusement, la démocratie telle que nous la connaissons, ne vit que par ceux qui se déplacent pour voter.

Cendra a dit…

et c'est souvent un désintéressement, un ras le bol, mais qu'on paie. Après les gens râlent. Mais comme tu dis, c'est la démocratie