lundi 1 octobre 2007

DSK ET FMI : UN OPTIMISME POUR UNE PLUS GRANDE EQUITE ?

Dominique Strauss-Kahn élude les questions sur 2012

PARIS (Reuters) - Dominique Strauss-Kahn a éludé lundi les questions sur son avenir politique en France lors de sa première conférence de presse depuis sa désignation à la tête du Fonds monétaire international (FMI).

En terminant son propos liminaire, dans les locaux européens du FMI, l'ancien candidat à l'investiture présidentielle socialiste avait d'emblée demandé aux journalistes présents de "réfréner" leurs questions sur tout autre sujet que le FMI.

"Est-ce que vous pouvez nous confirmer que vous ne serez pas candidat à l'élection présidentielle de 2012", lui a cependant demandé l'un deux. "Vous ne pouvez pas vous réfréner mais moi si!", a-t-il répondu.

"Le mandat qui m'a été proposé par le board (du FMI) est de cinq ans et je l'ai accepté", a-t-il ajouté sans plus de commentaire.

Il doit prendre ses fonctions à la tête du FMI, dont le siège est à Washington, le 1er novembre.

"DSK" a également été interrogé sur ses relations avec Nicolas Sarkozy, qui a soutenu l'ancien ministre socialiste dans sa candidature et s'est félicité vendredi de sa nomination, nouvelle illustration à ses yeux des bienfaits de sa politique d'ouverture.

Dominique Strauss-Kahn a en revanche récusé l'idée que sa désignation constituait une rupture dans la conduite du FMI.

"Rupture? Mais quel vocabulaire?", s'est-il amusé, estimant que son problème n'était "pas d'organiser une rupture mais d'infléchir (et) d'accentuer l'adaptation du Fonds aux problèmes du monde".

Son appartenance au Parti socialiste l'amène en revanche à penser qu'il est possible de "transformer cette institution de sorte qu'elle créée aussi de la justice sociale".

Il n'y pas de contradiction entre croissance économique et justice sociale et même il faut la justice sociale pour avoir de la croissance économique, a-t-il fait valoir.

"C'est la réponse de ma vie de militant et d'universitaire", a-t-il expliqué. "L'occasion m'est donnée de sortir du champ clos des amphithéâtres et des plateaux de télévision" pour le dire.

(…)

Mais dans un entretien au journal Le Monde, il a affirmé que "l'accord tacite entre les Américains, qui se réservent la direction de la Banque mondiale, et les Européens, qui placent un des leurs à la tête du FMI, n'a plus de raison d'être". Le FMI, a-t-il déclaré, "ne peut plus se contenter d'être un +gendarme+ qui prête de l'argent en contrepartie de règles très dures pour les pays en difficulté".

Le Fonds est confronté à une crise de légitimité alors que les pays en développement et les grands pays émergents ne s'y estiment pas suffisamment représentés compte tenu de leur poids grandissant dans l'économie mondiale.

M. Strauss-Kahn a répété pendant sa campagne électorale de "100.000 kilomètres" dans le monde qu'il entendrait poursuivre les réformes engagées par son prédécesseur en ce sens. Il soutient notamment un système de double majorité de quotes-parts et de pays ainsi qu'une diversification du personnel du Fonds, où selon lui "l'Afrique, l'Asie et l'Amérique latine" sont sous-représentés.

Le FMI traverse également une crise de financement, de moins en moins de pays ont recours à ses prêts, en raison de la forte croissance de l'économie mondiale depuis plus de cinq ans. M. Strauss-Kahn dit adhérer "à la plupart des recommandations du rapport Crockett" paru en début d'année qui propose de placer une partie du capital de l'institution internationale et de vendre une partie de ses stocks d'or.

Si l'on en croit ses déclarations au Monde lundi, il pourrait donc être le dernier Européen à diriger le Fonds, si les Américains renoncent aussi à leur prééminence sur la Banque mondiale (BM), institution soeur également née des accords de Bretton-Woods en 1944. Le président de la BM, Robert Zoellick, a d'ailleurs dit vouloir établir un partenariat "crucial" pour les pays en développement avec son nouvel homologue.

La candidature de M. Strauss-Kahn a été lancée au début de l'été par le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker, puis largement relayée par M. Sarkozy. Ces appuis lui ont permis de devenir le candidat de l'Union européenne, puis de gagner la bénédiction de Washington. Vendredi, M. Sarkozy avait été l'un des premiers à réagir à l'élection de M. Strauss-Kahn, saluant "une grande victoire pour la diplomatie française". (...)

Bon, quant à la question du journaliste à propos des présidentielles, on connaissait la réponse. Ils pourraient, décidément, avoir des questions plus intéressantes à poser. Les présidentielles ! Pour quoi faire ? La direction du FMI peut être plus honorifique que celle d'un président, quelque part... Professeur d'économie, et avocat d'affaires, un tel poste relève hautement de ses compétences. des questions, ils n'ont pas besoin de poser car nous avons à faire à un DSK des plus dynamiques, heureux d'être là où il est (on le serait à mois, un poste honorifique, une paie en ... or ! en adéquation avec ses comp
étences). Bien, il suffit de voir, garder en mémoire ce qu'il a dit, et ce qui sera fait..

Aucun commentaire: