samedi 14 juillet 2007

LA CONNAISSANCE ?

Connaissance ou connaissances ?

Quel est le degré de connaissance que nous pensons posséder ? Que savons-nous de nous-même et que croyons-nous pouvoir en user ?
Nous traversons la vie avec des certitudes. La certitude de ce ce que nous sommes, de ce que nous voulons être, de ce que nous voulons transmettre. Et puis, il y a les incertitudes, les turpitudes de l'âme qui transgressent tous les acquis. Nous évoluons dans un univers que nous voulons nôtre, qui doit absolument nous appartenir.
Mais s'il nous échappait ? S'il ne nous appartenait pas ? S'il n'était qu'un élément d'un autre univers et des parcelles d'univers de tous les êtres qui le transcendent... S'il n'était qu'une poussière d'étoile parmi l'immensité des vies qui nous échappent. Encore faudrait-il connaître l'identité de la vie. Son essence n'est pas de notre connaissance. Nous ne possédons pas la lumière, la clef du mystère subliminal qui fait que nous sommes.
Valeurs. La valeur des mots que nos bouches, guidées par un esprit plus ou moins éclairé, ont perdu de leur sens primaire la couleur de l'essence de la vie. Nous en usons pour de nouveaux usages qui enferment la raison dans des concepts à utilités bien peu avouables. Nous détournons, à nos fins, des paroles qui ne sont plus qu'un pâle reflet de leurs paraboles. Et de leur vie propre.
Et c'est un spectacle de jongleur pour un auditoire acquis ou à acquérir. Une partie de belles phrases dans une assemblée à multiples facettes. Qui est l'un, qui est l'autre ?
A ne plus vivre nos différences, nous nous ignorons les uns et les autres. Le visage qui s'offre à nous est un tableau de vies contrôlées, sur lequel nous naviguons comme nous pourrions "surfer" sur le net ou une télévision "améliorée". Le coeur fait qu'il n'en est pas ainsi. Il est celui qui anime les zygomatiques d'un panneau d'affichage de nos émotions. Si nous les laissons transparaitre... Certains d'entre nous se sont fait un sport que de les contrôler. Le spectacle n'en devient navrant que si l'on n'arrive pas à les traduire.
Et de cette union de tableaux transparaissent les rêves des uns, les ambitions des autres. Les ficelles que détient le maitre de cérémonie, les paroles jetées sur l'agora, les longs mois de préparation, délivrent en fin leurs mystères.
Mytères qui n'en sont pas.

Les tableaux sont ce que nous en faisons. Chacun de nous est un artiste qui s'ignore. Notre tableau est construit de nos certitudes, sa palette sont nos doutes.
Et il nous appartient d'en faire un chef d'oeuvre. Nous le valons tous !

CENDRA

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