GENOCIDE AU RWANDA: DES ARCHIVES METTENT EN CAUSE LA FRANCE
PARIS (AFP) -
Certains de ces documents ont été transmis le 27 juin à la juge d’instruction du Tribunal aux armées de Paris (TAP) Florence Michon, chargée d'une information judiciaire ouverte en décembre 2005 pour "complicité de génocide" et "complicité de crime contre l'humanité" visant l'armée française.
Dès début octobre 1990, "les prémices du génocide étaient visibles", affirme le quotidien.
Il cite un télégramme diplomatique du 12 octobre du colonel René Galinié, alors attaché de défense à Kigali, qui s'alarme de la multiplication des arrestations arbitraires de Tutsis ou de personnes proches des intérêts des Tutsis par le régime du président hutu Juvenal Habyarimana.
"Il est à craindre que ce conflit finisse par dégénérer en guerre ethnique", écrit l'officier.
Le lendemain, selon le journal, l'ambassadeur Georges Martres précise que "les paysans hutus organisés par le MRND (parti du président) ont intensifié les recherches de Tutsis suspects dans les collines" et que "des massacres sont signalés dans la région de Kibilira".
Mais
Le 3 février
L'ambassadeur Martres écrit le 19 janvier 1993 un télégramme dans lequel il fait état du témoignage d'un ancien membre des escadrons de la mort du nom de Janvier Afrika, selon lequel le président Habyarimana aurait intimé "l'ordre de procéder à un génocide systématique en utilisant, si nécessaire, le concours de l'armée".
Le président Habyarimana a été assassiné le 6 avril, donnant le coup d'envoi d'un génocide qui a fait 800.000 morts, essentiellement des membres de la minorité tutsie et des opposants hutus, en une centaine de jours.
Le 24 novembre 2006, le Rwanda a rompu ses relations diplomatiques avec
Kigali accuse Paris d'avoir soutenu les forces qui ont commis le génocide et l'armée française d'avoir facilité la fuite des génocidaires dans le cadre de l'opération militaro-humanitaire Turquoise (fin juin à fin août 1994), sous mandat de l'Onu.
Juste ceci : nous avons un lourd tribu à payer à l'Afrique. Nous ne tenons pas notre rôle de soi-disant "pays riche". J'en ai honte.
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