ETRE, AGIR, REAGIR, RENAITRE : mais qui sommes-nous ?
Mais qui suis-je donc ? Au milieu du néant et des interrogations, au milieu du tumulte et des remous, de mouvements en tiraillements, d'attentes déçues en mises en exergue du culte de la personnalité...
Chacun rêve et attend ce qu'il peut souhaiter : mettre à disposition ses qualités au service de son parti. D'autres, tout aussi talentueux, mais plus ambitieux, pourraient à la fois servir leur parti... après avoir servi leur personne.
Y a-t-il encore en politique cette notion de servir (et vice-versa...) ? Tout être a des rêves, de l'ambition, des idéologies, qui nourrissent une cause, un parti, un mouvement. Chacun essaie de projeter un petit bout de soi sur la grande toile de la politique.
Mais entre le soi et la soie, puis l'asseoir et le faire, l'être et le devenir, l'unité et l'unisson, il y a maints clivages ou dissensions. Des entre chocs, des incompréhensions. De la rancoeur qui s'accumule. Des rêves brisés par le rouage d'une machine trop grande. A chacun de donner la version de ses questionnements, le chemin de ses quêtes, le non aboutir de ses requêtes, et peut-être, en "partant" pour l'autre, celui qui offre, dire vulgairement "vous m'emmerdez, là-bas, on m'offre enfin une part de mon rêve ! Je peux enfin faire quelque chose !".
Un parti, c'est une famille. On dit bien, "un bon parti", un "parti pris"... C'est un ensemble de, une multitude d'êtres, à multi facettes, avec des tonnes de talents, gâchés, certes, alors... qu'attendons-nous ?
C'est bien connu, le modèle familial traditionnel est en crise... Un mariage sur deux finit par un divorce. Les couples se séparent (...), il est loin le temps de nos grand-parents, unis pour la vie.
Le parti socialiste est en crise. De nombreux nouveaux adhérents réclament sa refondation totale et inconditionnelle. Mais des conditions, il y en a : des élections municipales proches, des cantonales partielles également.
La politique doit assurer l'urgence. Mais quelle est-elle vraiment ?
Les élections car elles sont très proches. Mais (ah! il y a toujours un mais!), les nouveaux adhérents sont une voix forte. Ils ne faut pas les décevoir. Et les anciens ne sont pas à jeter au panier. Que quelqu'un prenne la main, que cette main nous emporte vers des idéaux qui sont les nôtres. Des idéologies propres au parti socialiste, mais propres à donner du bonheur au peuple. C'est-à-dire de lui permettre de vivre. Décemment et dignement. Tant de têtes abaissées qui ne demandent qu'à se relever, à être fières. Non seulement fières d'elles-mêmes, mais également de leur nation, de leur patrie, de leurs cultures.
Arrêtons de monopoliser certaines figures de notre histoire, certains emblèmes qui , peut-être, finissent par nous scléroser. Certes, chacun se reconnait dans certaines de ces valeurs, Blum, la rose, Jaures, et des figures comme Mitterrand, Rocard, Dominique Strauss-Kahn, Laurent fabius, et tant d'autres encore, mais la liste est trop longue...
Certes la rose... Ô Ronsard :
Mignonne, allons voir si la rose
Qui ce matin avoit desclose
Sa robe de pourpre au Soleil,
A point perdu ceste vesprée
Les plis de sa robe pourprée,
Et son teint au vostre pareil.
Et puis j'ai été déçue quand quelqu'un m'a dit qu'un membre de l'UMP de sa ville utilisait le coquelicot, une de mes fleurs préférées, comme emblème, merde !
Ou Jeanne d'Arc, que s'octroie Jean-Marie Le Pen.
De la rose, nous n'avons que les épines aujourd'hui... Mais c'est notre rose. Alors, redéfinissons nos couleurs, remodulons notre politique, faisons un nettoyage profond d'idées qui ne sont plus en phase avec notre temps. Prenons la parole. Redonnons-nous courage. Allons de l'avant, je vais vous dire pourquoi.
Nous nous querellons ? Réglons nos querelles.
Débattons. Mais construisons. Bâtissons des accords, utilisons nos talents. Il faut que, de ces débats, puisse émerger une ligne commune, non pas un minimum vital, mais un vrai désir d'union.
Marchons ensemble : je vais vous dire pourquoi.
En face de nous, nous n'avons pas l'UMP. Nous avons UN homme. C'est là le danger. La manipulation ne vient pas de l'UMP. Elle vient d'un seul homme.
Devinez qui...
PETITE REVUE DE PRESSE
Modernisation des institutions : Sarkozy "ne peut pas choisir à la place de l'opposition" (PS)
AFP - Lundi 9 juillet, 17h05
PARIS (AFP) - Stéphane Le Foll, bras droit du premier secrétaire du PS, a réaffirmé lundi que Nicolas Sarkozy ne pouvait pas "choisir à la place de l'opposition" les personnalités qui pourraient participer à une commission chargée de réfléchir à la modernisation des institutions.
Tout en jugeant qu'"il y avait de la part du président de la République beaucoup d'habileté" dans "les propositions qu'il fait soi-disant sous couvert de l'ouverture", M. Le Foll a fait part, lors du point de presse hebdomadaire du parti, de la disponibilité du PS au "dialogue".
"Nous sommes ouverts à tout dialogue et toute discussion mais cela doit se faire dans le respect: respect des institutions, c'est-à-dire respect du Parlement, et puis respect de l'opposition", a-t-il expliqué.
(…)
"Nicolas Sarkozy ne peut pas décider de tout, en particulier quand il s'agit de l'opposition". Il "ne peut pas choisir à la place de l'opposition", a insisté M. Le Foll, alors qu'un peu plus tôt le numéro un socialiste François Hollande avait jugé que le chef de l'Etat n'employait pas "la bonne démarche".
(…)
Selon le directeur de cabinet de M. Hollande, "il n'est pas interdit d'aller discuter mais ça n'engagera pas le Parti socialiste".
Comme on lui demandait si M. Lang pourrait être exclu du PS s'il participait à une telle commission sans l'aval du parti, M. Le Foll a indiqué qu'il ne "répondrait pas à cette question puisqu'elle n'est pas encore posée".
Lien vers ce texte : http://fr.news.yahoo.com/afp/20070709/tpl-partis-ps-sarkozy-institutions-ee974b3_1.html
Les ministres de gauche, des "soldats perdus" selon Hollande
PARIS (Reuters) - François Hollande a déclaré que les personnalités de gauche ayant choisi d'entrer au gouvernement étaient "pour l'essentiel" des "soldats perdus" du Parti socialiste.
"Regardez les choses telles qu'elles sont: les membres du gouvernement qui sont supposés venir de la gauche étaient des soldats perdus pour l'essentiel", a expliqué le premier secrétaire du PS sur Europe 1, précisant parler notamment d'Eric Besson.
"Les autres - sur le plan de l'amitié, c'est autre chose - qui ont fait ce choix, n'avaient pas de responsabilité éminente au Parti socialiste", a-t-il ajouté, évoquant sans le nommer son ami de longue date Jean-Pierre Jouyet, nommé secrétaire d'Etat aux Affaires européennes du gouvernement Fillon.
(…)
En revanche, pour toute commission parlementaire, le système consistant à nommer les personnalités ne convient pas. "Le Parti socialiste délèguera bien sûr ses représentants dans cette commission. Nous sommes toujours prêts pour le dialogue", a-t-il souligné.
"Pour être utile, il ne faut pas être dans la confusion, la mystification (...) il faut être dans le respect", a-t-il ajouté.
Lien vers ce texte : http://fr.news.yahoo.com/rtrs/20070709/tts-france-ouverture-ps-hollande-ca02f96_1.html
Hollande contre-attaque face à l'ouverture de Sarkozy
PARIS (Reuters) - "On ne déstabilisera pas le Parti socialiste!": François Hollande a montré les dents dimanche au lendemain de nouveaux signes d'ouverture lancés par Nicolas Sarkozy à plusieurs personnalités du PS.
Lors du Forum Radio J, le premier secrétaire du PS a fait le distinguo entre ce qui relève à ses yeux d'un "dialogue républicain" normal entre forces politiques et des "opérations de confusion" consistant à "jeter des noms en pâture".
(…)
"Ne vous inquiétez de rien", a répliqué François Hollande. "Le Parti socialiste est une grande force qui ne sera mis en difficulté par personne et encore moins par Nicolas Sarkozy. Il joue, eh bien nous ne jouerons pas avec les principes et les règles", a prévenu le député de Corrèze.
A ses yeux, Nicolas Sarkozy "est toujours dans une forme de confusion qu'il entretient à dessein pour gommer les clivages".
Le président "pourra faire toutes les manoeuvres, toutes les opérations, toutes les sollicitations, manipulations qu'il voudra, il ne changera rien à cette logique politique: il y a une droite (...) et il y a une gauche", a-t-il fait valoir, raillant les péripéties rencontrées par le Nouveau Centre lors du débat parlementaire sur le "paquet fiscal".
(…)
Ses appels du pied visent désormais les principaux "éléphants" socialistes, anciens prétendants à l'investiture présidentielle.
S'il juge toujours "invraisemblable" que Bernard Kouchner ou Jean-Pierre Jouyet aient pu choisir un président "qui n'était pas le leur", François Hollande s'est réjoui dimanche que l'on reconnaisse la stature et la compétence internationales de Dominique Strauss-Kahn.
"Je ne vais pas m'en plaindre", a-t-il commenté sur Radio J. Cependant, a-t-il ajouté, "il ne faudrait pas qu'une possibilité qui serait offerte à l'Europe et à la France de diriger le FMI puisse être utilisée à des fins de politique intérieure".
Au nom de la "clarté" et du "sens des responsabilités", le premier secrétaire a en revanche plus nettement mis en garde Jack Lang, qui s'est déclaré "honoré et touché" par l'offre présidentielle sans se prononcer formellement sur le fond.
"Les personnes qui seront dans cette commission n'engageront qu'elles mêmes et pas le parti politique qui est le leur", a prévenu François Hollande. "La règle c'est que, sur un grand sujet comme la réforme des institutions, ce soit les partis politiques qui puissent éventuellement dans une commission désigner leurs représentants".
La proposition de Nicolas Sarkozy à l'ancien ministre de la Culture de François Mitterrand a semé la zizanie au PS cette semaine, Jean-Marc Ayrault estimant que cela reviendrait à se "fourvoyer dans une aventure individuelle".
Des propos "indignes" qui ont conduit Jack Lang à annoncer qu'il boycotterait désormais les réunions du groupe socialiste à l'Assemblée nationale tant que le député-maire de Nantes le présiderait.
Lien vers ce texte : http://fr.news.yahoo.com/rtrs/20070708/tts-france-ouverture-ps-hollande2-ca02f96_1.html
Manuel Valls : ne pas diaboliser Sarkozy mais le prendre au mot
PARIS (AFP) - Manuel Valls, député PS de l'Essonne, appelle à "ne pas diaboliser Nicolas Sarkozy" sous prétexte de son omniprésence mais plutôt à le prendre "au mot" sur la réforme des institutions et à tester ainsi sa "volonté de dialogue", dans une interview que publie Le Parisien Dimanche.
"Attention à ne pas diaboliser une nouvelle fois Nicolas Sarkozy, d'autant que cela n'a pas été d'une grande efficacité ces derniers mois", avertit M. Valls à propos des critiques de François Hollande sur "l'omniprésence" du chef de l'Etat.
"Les Français ont souhaité un président qui gouverne et agisse pour réformer", souligne-t-il, se réjouissant pour sa part "qu'il y ait un président de la République actif et omniprésent". L'ancien porte-parole de Lionel Jospin à Matignon, estime que la politique d'ouverture de M. Sarkozy doit plutôt inciter le PS "à l'initiative" : "Nous verrons ainsi si la volonté de réforme affichée par le nouveau pouvoir correspond à une manœuvre pour nous affaiblir, ou à une sincère volonté de dialogue et de modernisation de notre vie parlementaire et politique."
"Prenons Sarkozy au mot, et soyons, nous, à l'initiative, en proposant, par exemple une vraie réforme de nos institutions", ajoute le maire d'Evry pour qui il faut distinguer "les simples débauchages des modestes mais véritables changements, telle l'attribution de la présidence de la commission des Finances à un membre de l'opposition".
Lien vers ce texte : http://fr.news.yahoo.com/afp/20070708/tpl-partis-ps-gouvernement-ee974b3_1.html
Et de rajouter : Le président "nous livre une guerre de mouvement qui déstabilise aussi son propre camp. Au-delà des craintes que sa démarche peut susciter, je veux prendre cela comme une invitation à l'initiative", explique Manuel Valls qui rejette l'opposition systématique.
Et encore :
PARIS - "S'il y a des nominations, il faut que le gouvernement fasse la demande à l'opposition pour que nous puissions collectivement en délibérer", a souhaité lundi le directeur de cabinet de François Hollande, Stéphane Le Foll, au sujet de la stratégie "d'ouverture" du président Nicolas Sarkozy.
"En ce qui concerne le Parti socialiste, nous voulons rappeler que nous sommes ouverts à toute discussion et à tout dialogue avec le gouvernement, pourvu que cela se fasse dans le respect", a-t-il souligné lors du point-presse du PS. "Si nous entendons être ouverts, nous souhaitons néanmoins que cela se fasse dans le respect de nos débats internes". (mon commentaire : c'est faire aussi une concession, et lui donner raison, et prouver ainsi notre faiblesse)
Mon commentaire :
Non, c'est à nous de nous battre pour défendre cela dans NOTRE parti. La volonté de déstabilisation est certes évidente, mais elle n'est pas la volonté de l'enrichissement d'un autre parti comme l'UMP, mais d'un seul homme, Nicolas Sarkozy.
Il n'y a pas à diaboliser, mais il semble évident qu'il est urgent d'agir.
Comment peut-il parler de "simple débauchage" mais de vrais changements ? Les changements sont à effectuer dans notre mouvement, pas dans un gouvernement à la solde d'UN homme. Où est l'honneur, là-dedans ? Où est la pluralité ? Quelle est la véritable "ouverture", quand elle est l'oeuvre d'un seul homme ? Où est la liberté quand tout est contrôlé par UN homme ?
Pas deux, pas trois. UN.
Je n'y vois pas d'ouverture. J'y vois de la force, oui. Un terrible pouvoir d'attraction.
Et c'est malheureux que cela se joue sur le malheur des petites gens. Somme toute, pas si "petite" que ça. Formons une vraie famille. ça se dispute. Mais c'est beau.
CENDRA
2 commentaires:
Hello,
Je te suis à 100%: c'est à nous de faire évoluer nos pratiques, nos idées et nos représentants, pas à l'UMP !
Et seul une union des nouveaux & anciens contre ces élus qui désertent permettra cette renaissance de la rose.
Si tu as le temps, regarde ces liens:
http://desirdentreprendre.over-blog.com/
http://www.rue89.com/2007/06/29/guerre-socialiste-autour-de-la-mairie-du-13e-arrondissement-de-paris
J'ai mis ce blog dans ma liste de liens et je le trouve intéressant...
C'est la sagesse qui veut que les connaissances et les talents s'allient ! saurons-nous le faire ? J'espère que oui !
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