mercredi 30 avril 2008

TOUT CE QUI BRILLE N'EST PAS UN DIAMANT

Tout ce qui brille n'est pas un diamant, qui plus est un diamant bleu... On parle de désenchantement, le moral de la population est au plus bas. On n'avait pas vu ça depuis 20 ans. Heureusement, cela ne fait pas 40 ans, sinon, on aurait pu voir un autre mai 68.
On dit également que Nicolas Sarkozy est le président le plus mal noté de la République. C'est peu dire quand on voit une côte de popularité aussi faible, et, ce qui est pire, non pas parce qu'il concocte des mesures impopulaires, mais parce qu'il n'émerge que précarité, que pauvreté grandissante, qu'injustice florissante entre "ceux qui possèdent" (largement), et ceux qui n'ont rien (ou si peu).
Je ne parle que de ce que je connais, je ne l'ai que trop vécu à Londres, cet immense fossé entre les riches et les pauvres.
Il faut être honnête, regarder en face les raisons qui font que Nicolas Sarkozy a été élu.
Une gauche faible et divisée, une Ségolène Royal peu crédible, libérale, mal préparée et mal soutenue. Une France en souffrance, prête à toutes les dérives, à la recherche de son identité, face à une immigration mal vécue.
Alors, les Français ont cédé, à leurs peurs les plus secrètes, les Français, en mal de famille, en mal d'autorité, et ils ont donné le pouvoir à un fils d'immigré, au pouvoir hypnotiseur (auquel j'ai réussi à échapper), au verbe enchanteur mais la poudre de perlimpinpin finit toujours par retomber.
Ma France, je la veux juste. Je la veux dans ses traditions, terre d'accueil, mais pas terre poubelle, terre d'échanges, mais pas d'échangisme. Je la veux plus moderne et réactive, je la veux forte et européenne, pas pro américaine style lèche-frites, mais ouverte aux cultures dans le respect de chacun.

Des mesures sans mesures...
Comment créer des emplois dans la politique de l'emploi aujourd'hui ? On s'embrouille les pattes dans des rafistolages de dernier ordre, au rabais, qui plus est. On cherche des solutions-leurre quant à la sécurité sociale (si on commençait à vraiment faire la traque aux fraudes ?). La liste pourrait être longue...

Ce qui m'attriste le plus, enfin, en partie, c'est que la gauche n'offre pas de vraie alternative à un président, non pas une droite, en déroute. Bientôt, un travail des militants sur la 5ème déclaration de principes du parti socialiste, chose que je n'ai jamais faite, puis, plus tard le travail sur des motions, motions qui porteront des candidats.
A la clé, un nouveau ou une nouvelle secrétaire fédéral national, et plus tard, un candidat aux présidentielles. Avant de prendre toute position, il faudrait que je la lise, mesure mon désir d'engagement, qui, je pense, se fera plus autour de personnes, des idées qu'elles véhiculent, certes, des actions qu'elles portent, surement.
Clivage gauche droite, telle est la question que je me pose. Il y a des personnes de droite que j'apprécie pour leurs actions, même la droite, tout simplement, parfois, pour son dynamisme et sa capacité à agir. Il y a un coeur à gauche, pour adoucir ce capitalisme envahissant, gommer un peu ces inégalités que la droite creuse, malgré tout, quelque part.

Il y a ce chemin, que je prends. Il y a, il y a...
Tant de choses à découvrir encore.

Et à faire.

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