mercredi 9 avril 2008

FACILE FACILE...

On leur reproche pas mal de choses, leurs vacances, notamment, leurs horaires, entre autres... Pour les connaître, je peux vous dire que les vacances, elles sont primordiales pour récupérer de tout le stress vécu... Mais ça ne suffit pas toujours. A combler les lacunes d'une éducation parentale, d'une société désorientée. Non, ce n'est pas facile.

Un psy gratuit pour les profs

BORDEAUX. Lamutuelle des enseignants, la MGEN, et l’académie de Bordeaux ont
signé hier une convention débouchant sur la création de consultations gratuites
et anonymes avec des psychologues destinées à aider les enseignants rencontrant
des difficultés. Il y a un mois, une institutrice enceinte de six mois s’était donné la mort après des
mois de tension avec ses collègues et des parents d’élèves. K.M

Source : Métro Nice

La réduction de ses marges budgétaires met M. Darcos en difficulté
LE MONDE | 03.04.08 | 11h22 • Mis à jour le 03.04.08 | 19h07


Les banderoles syndicales sont ressorties, jeudi 3 avril, deuxième journée de manifestations contre les suppressions de postes dans les lycées, et chacun se demande si l'heure de l'affrontement est venue dans l'éducation nationale. Protestations "rituelles", relativise le ministre, Xavier Darcos. Mais les dossiers chauds s'accumulent pour le ministre. La plupart de ses difficultés sont liées au fait que sa marge de manœuvre budgétaire s'amenuise.


Les suppressions de postes. C'est la question principale. La grogne actuelle découle des 11 200 suppressions de postes d'enseignants décidées en juillet 2007 pour la rentrée 2008. Le ministère répète que ces suppressions suivent la réduction des effectifs du secondaire (150 000 élèves de moins sur les trois dernières années) et ne modifient pas le "taux d'encadrement". Mais elles provoquent de fortes tensions locales. Et l'inquiétude règne au sujet des suppressions futures. Les dépenses à venir de l'Etat doivent être examinées vendredi 4 avril, en présence de Nicolas Sarkozy, lors d'un conseil sur la modernisation des politiques publiques. M. Darcos bataille pour sauver ses crédits. Les syndicats font monter la pression. "Sur la lancée actuelle, d'ici à 2012, ce sont 85 000 postes d'enseignants en moins avec 150 000 élèves en plus dans le système scolaire, assure Alain Olive, secrétaire général de l'UNSA. Et ça va être chaud, car cela concerne non seulement les enseignants et les élèves, mais aussi les parents et les collectivités territoriales."

La réforme du bac. Concernant les bacs généraux, M. Darcos veut revaloriser les séries littéraires. Il préfère parler d'une nécessaire "évolution" des filières du lycée, où les élèves seraient "mieux répartis". Mais les enseignants et les élèves en concluent qu'une réforme est en vue, qui va réduire les options, et dont le but est d'économiser des postes.

Le même soupçon pèse sur la généralisation du bac professionnel en trois ans (soit comme les autres baccalauréats). Une moitié des syndicats des lycées professionnels approuve, l'autre y voit la volonté de faire des économies.

L'évolution du métier. La Commission pour l'évolution du métier d'enseignant, constituée en septembre 2007, a rendu le 4 février son rapport ou "Livre vert", qui devrait être suivi d'un "Livre blanc" exposant les choix du ministère. Mais le processus est en panne tant que la question budgétaire reste en suspens. Les enseignants se méfient de tout ce qui assouplirait les statuts. Parallèlement, le chef de l'Etat et le ministre de l'éducation ont évoqué une "revalorisation" et promis de "mettre le paquet" sur les jeunes enseignants. Ils ont ainsi fait lever des espoirs qu'ils ne peuvent décevoir sans risques.

La réforme du primaire. Elle avait commencé en septembre avec l'annonce de la suppression du samedi matin, suivie d'une concertation sur la manière de consacrer aux élèves en difficulté le temps ainsi libéré. Mais les projets de programmes annoncés le 20 février suscitent une contestation comparable à celle provoquée en 2006 par Gilles de Robien sur la lecture. Seule la frange "antipédagogiste", soit une minorité de la profession, approuve. Les autres demandent un moratoire.

Persuadé d'avoir l'opinion de son côté, M. Darcos veut passer en force. Cette perspective lui a valu une standing ovation des députés UMP mercredi 2 avril à l'Assemblée. "Dans l'éducation, on ne vit plus sous l'empire de la grande réforme, expliquait-il pourtant en octobre 2007. Lorsque vous montez une citadelle, vous déclenchez l'assaut général. Ce qu'il faut, c'est un processus de lente appropriation."

Luc Cédelle

Des milliers de lycéens manifestent contre les suppressions de postes

Jeudi 3 avril, des milliers de lycéens ont manifesté à nouveau dans plusieurs villes de France pour protester contre les suppressions de postes à la rentrée 2008.

Paris. Les manifestants étaient entre 15 000 et 20 000, selon les organisateurs.

Toulouse. Les manifestants étaient entre 700 (selon la police) et 2 000 (selon les organisateurs). Pour le second jour consécutif, le lycée polyvalent rive gauche et le lycée professionnel du Mirail à Toulouse ont été bloqués. A Muret (sud de Toulouse), le lycée Pierre-d'Aragon a également été bloqué.

Île-de-France. 23 lycées ont été bloqués, souvent par une poignée d'élèves. Des rassemblements ont regroupé de 50 à 150 élèves (selon la police) devant des établissements d'Ivry-sur-Seine, Maisons-Alfort, Vitry-sur-Seine, Thiais ou Champigny-sur-Marne. Six jeunes gens ont été interpellés à Créteil, en marge d'une manifestation de lycéens à laquelle s'étaient mêlés de petits groupes de casseurs.

Marseille. Une soixantaine d'enseignants en grève ont bloqué le lycée Victor Hugo, un établissement classé en zone d'éducation prioritaire. (AFP, Reuters)


M. Darcos enjoint aux lycéens de "ne pas poser tout ça en termes mathématiques"

Si Xavier Darcos a assuré, jeudi 3 avril sur France-Culture, "comprendre l'inquiétude des lycéens", le ministre de l'éducation a ajouté qu'ils étaient "pris dans une autre logique, qui est celle des syndicats", et leur a enjoint de "ne pas poser tout ça en termes mathématiques".

Evoquant une "école à la traîne", il a appelé les lycéens, qu'il doit recevoir la semaine prochaine, à participer à la"réforme du lycée", jugeant que le baccalauréat est en comparaison "une question presque secondaire". Selon le ministre,"il faut que nous réformions, que nous fassions un lycée plus moderne, une terminale qui prépare à l'enseignement supérieur, que nous préparions mieux les lycéens à la compétition d'aujourd'hui". – (Avec AFP.)

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