jeudi 10 avril 2008

LA POLITIQUE, C'EST UNE FAMILLE (?)

Oh, que je vais en faire sourire encore certains et certainement ! Peut-être est-ce dû au mauvais temps ? (mes réflexions)

A ma famille, qui me pose des questions, sans arrêt, sur mon implication en politique et au pourquoi de la chose, cela ferait sourire les politiciens que je connais, car ils savent bien que je suis impliquée, mais modérément ! Je ne suis pas très au fait de toutes les ficelles maniées dans ce cadre-là, mais j'aime bien planter mon grain de sel, et m'impliquer à ma manière... qui m'est très personnelle, certes, avec ses revirements, ses rebondissements, ses coups de gueule, et, parfois, les choix qui peuvent en laisser certains perplexes...
Quant à la question de savoir si la politique est une famille, et si elle a ses clans, ses idéaux, ses grandes lignes de conduite, certes, cette interrogation de savoir si on doit suivre son "chef" les yeux fermés, sans discuter, cela dépend de pas mal de critères. La personnalité du dirigeant, son charisme certes, sa capacité à rassembler, sa poigne, ses idées, mais est-ce que tout cela ne va pas au delà d'un parti ? Egalement, autour de ce "personnage", il y a toux ceux et toutes celles qui le suivent déjà. On choisit ses amis, rarement sa famille...
Ce sont les actualités du gouvernement qui m'ont amenée à cette réflexion (très superficielle) du jour.

Lire sur Le Point du 8 avril :

OGM : Kosciusko-Morizet, seule contre tous à l'Assemblée
Marc Vignaud

Entre Nathalie Kosciusko-Morizet (NKM) et l'UMP, les tensions redoublent. La secrétaire d'État à l'écologie est accusée par la majorité de ne pas soutenir suffisamment son camp lors de la discussion du projet de loi gouvernemental visant à encadrer les cultures OGM. Le président du groupe, Jean-François Copé, qui juge sa position "ambiguë", réclame "une lisibilité pleine et entière des messages gouvernementaux".

Furieuse, la majorité a assisté, impuissante, mardi, au vote de plusieurs amendements, dont celui du communiste André Chassaigne qui vise à protéger "les zones de productions de qualité sans OGM" c'est-à-dire les appellations d'origine contrôlées (AOC) et l'agriculture biologique. Un amendement adopté alors que le gouvernement s'en était remis à la "sagesse de l'Assemblée". "Quand un amendement vient de la gauche et que le gouvernement s'en remet à la sagesse de l'Assemblée, ça veut dire tout simplement qu'il l'approuve. Ça a troublé considérablement les débats et les esprits", s'indigne Jean-François Copé, pas mécontent que le débat sur la motion de censure socialiste permette de détourner quelque peu l'attention des difficultés de la majorité sur le texte.

"Exploitation politique de la gauche"

Interrogée par lepoint.fr, NKM dénonce "une cabale organisée par le président du groupe UMP", Jean-François Copé. Elle l'accuse de ne pas avoir assumé ses responsabilités. "C'est à lui de s'assurer de la présence suffisante de députés sur un vote. Il n'a pas su organiser un débat préalable interne au groupe sur le sujet. Il porte une lourde responsabilité."

La secrétaire d'État à l'écologie regrette également "l'exploitation politique de l'amendement Chassaigne par la gauche". "Ce texte, dont on peut par ailleurs discuter le bien-fondé, est anecdotique dans une loi qui contient des points beaucoup plus importants", plaide-t-elle. Et de regretter le "concours de circonstances" qui a abouti à son adoption : "L'amendement en question faisait partie d'un paquet, dont celui du député UMP Louis Giscard-d'Estaing, juridiquement identique à celui de Monsieur Chassaigne. C'est pour cet amendement que Jean-Louis Borloo [le ministre de tutelle de NKM, ndlr] m'avait demandé de m'en remettre à la sagesse de l'Assemblée, raconte encore Nathalie Kosciusko-Morizet au point.fr. Au dernier moment, Louis Giscard d'Estaing a retiré son amendement et c'est celui de Monsieur Chassaigne qui a été adopté. À ce moment-là, Jean-Louis Borloo était sorti se laver les mains. Chacun doit assumer ses responsabilités." Quatre députés UMP ont mêlé leurs voix à celles de l'opposition pour adopter l'amendement du député communiste.

Mauvais souvenir

Les relations entre NKM et les députés de la majorité sont tendues depuis plusieurs mois. Nombreux sont ceux qui ne digèrent toujours pas son embrassade avec l'altermondialiste José Bové, opposant irréductible aux OGM. "Nous fûmes troublés lorsque la bise fut venue", avait alors lancé le député UMP Michel Raison.

Dans ce bras-de-fer, Jean-François Copé revendique haut et fort le soutien du Premier ministre. "François Fillon nous a dit qu'il était sur la même ligne que nous sur le besoin de clarté. Il en est de même pour les autres ministres concernés par le sujet" [Jean-Louis Borloo et Michel Barnier à l'Agriculture et Valérie Pécresse à la Recherche], s'est-il félicité. Réponse lapidaire de NKM : "Ils n'ont qu'à être présents sur les bancs de l'Assemblée en séance."

Si le gouvernement n'a pas l'intention de demander une seconde délibération à l'Assemblée, Jean-François Copé prévient qu'il "faudra revenir sur les amendements qui ne sont pas conformes aux vues du gouvernement". Il compte bien sur les sénateurs pour faire barrage. Nathalie Kosciusko-Morizet corrige : "C'est le gouvernement qui tranchera."

Pour assister par la suite à ça :

François Fillon a exigé et obtenu, mercredi, que sa secrétaire d'État Nathalie Kosciusko-Morizet fasse des "excuses publiques" après ses propos rapportés dans Le Monde accusant son ministre de tutelle, Jean-Louis Borloo, de se livrer "à un concours de lâcheté et d'inélégance" avec le président du groupe UMP à l'Assemblée, Jean-François Copé. Le Premier ministre aurait même ajouté que, dans le cas contraire, il en "tirerait toutes les conséquences".

Et finir :
"Rien ne s'est dit. Rien ne s'est passé. L'incident est clos. Nathalie [Kosciusko-Morizet] a craqué. Elle va mieux [...] Evidemment, je vais continuer de travailler avec elle." Après les excuses publiques présentées mercredi par NKM , sa secrétaire d'État à l'Écologie, qui l'avait accusé, selon des propos rapportés par Le Monde , de se livrer "à un concours de lâcheté et d'inélégance" avec le président du groupe UMP à l'Assemblée, Jean-François Copé , Jean-Louis Borloo a passé l'éponge jeudi matin sur RTL. Le ministre d'État à l'Écologie, à l'Énergie et au Développement durable a donc décidé de jouer la carte de l'apaisement et de la solidarité gouvernementale. "Ce sont des moments de tension. Elle s'est excusée. Vous savez, il y a parfois des moments où c'est difficile quand on est membre du gouvernement, des moments pas amusants", a-t-il reconnu. En réponse à ceux qui ont pu reprocher à NKM d'être trop proche des anti-OGM et son embrassade avec José Bové, Jean-Louis Borloo a simplement lâché, sans exprimer d'opinion sur la question, "chacun a sa sensibilité".

Certes, je ne vois pas la vie en rouge vif... On m'a dernièrement dit que j'étais résolument de gauche... Je n'en suis pas toujours certaine ! Face parfois à un certain laxisme de la gauche quant à des sujets qui me touchent, ou, au contraire, à une vision trop libérale de l'économie d'autre part... J'avoue parfois, qu'il n'est pas forcément aisé de choisir sa "famille". Je suis une rêveuse, c'est certain, approfondir, c'est pas forcément mon fort, et pourtant ! Je sais parfois pointer là où il faut, faire émerger l'essentiel, là où d'autres s'empêtreraient...
Alors, face aux évènements qui vont trop surement advenir ces prochains temps, et je l'avoue, certaines de ces "choses" sont un peu du chinois pour moi encore (ah non! pas du chinois, zut !), et aucune âme charitable pour m'expliquer, les motions, et tout le tralala. Ce qui est certain, c'est qu'il nous faut un bon chef de file, qui rassemble, et là, je vous avoue que j'ai un peu de mal à y voir Ségolène Royal, trop en retrait, et Bertrand Delanoë, qui ne représente pas grand chose pour moi, ignare que je suis...
Ensuite, une refondation des statuts du parti socialiste... Mais je me trouve nulle part moi ! Mea culpa.
Je veux une gauche active. Je veux une gauche juste. Je veux une une gauche efficace. Qui utilise les compétences qu'elle enferme et qui rende à juste titre.

Punaise, c'est quand qu'il fait beau ?

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