DES JEUNES MOBILISES

Peut-être pas comme mai 68, mais des jeunes mobilisés par leur avenir. Un avenir qui n'est pas si facile que ça, beaucoup moins qu'il y a quelques années, avec un fossé de plus en plus important entre les différentes couches sociales, inégalité devant l'éducation, inégalités devant l'accès à la culture, inégalités toujours.

ÉDUCATION. Le mouvement lycéen contre les suppressions de postes a franchi un nouveau cap hier, au cinquième jour de manifestation en quinze jours. A Paris, la mobilisation a été importante : ils étaient entre 19000, selon la police, et 35000 selon les syndicats. Sur toute la France, ils étaient entre 35000 et 80000 manifestants. “C’est une journée réussie, nous avons doublé le chiffre de manifestants à Paris, et des villes de province se mobilisent bien”, a affirmé Florian Lecoultre, président de l’UNL. Malgré cette démonstration de force, le ministre Xavier Darcos campe sur ses positions, alors qu’il doit rencontrer les syndicats aujourd’hui. Mais cette réunion ne devrait pas porter sur les suppressions de postes. “Les lycéens ont raison de s’inquiéter de leur avenir mais c’est un mensonge de leur faire croire que la question du lycée est une question quantitative”, a déclaré le ministre.

L’UNL a appelé à participer à une nouvelle journée de mobilisation lancée par le SNUipp (enseignants du primaire) mardi en Ile-de-France. Hier, les enseignants et les étudiants de l’Unef sont venus grossir les rangs du cortège, qui a défilé sans incident majeur. Des enseignants du second degré ont aussi fait grève en Ile-de-France : ils étaient 12% à Paris selon le ministère. Le Snes-FSU, principal syndicat des collèges et lycées, évoque 40% de grévistes dans l’académie de Créteil.

Source : Métro