PLACE MASSENA, LA NUIT

Place Masséna, la nuit. J'ai essayé d'attraper le tram au vol, et les statues de couleur. Le tout sur une musique de Jazz. Un musicien était sur la place. Simplicité. Une soirée douce. Et ça fait du bien de remarcher un peu. Du bien de redécouvrir la Prom, la fraicheur, l'espace.
Du bien de penser à autre chose qu'à la politique. Se dire qu'on existe sans. Mais que, quand même, c'est bien de participer, quand c'est une chose à laquelle on croit, une personne qui vous motive, une personne, comme j'en ai parlé avec une autre militante, qui représente pour nous les valeurs du parti socialiste. Ce pour quoi on se bat. Des fois, j'ai du mal, mais on me donne l'occasion de participer directement à la campagne. ça requinque. On aimerait faire plus. Et convaincre. Qu'Estrosi, ce ne sera pas la rupture. Espérer l'union de la gauche. Et soupirer.

Et puis, rentrer, visionner les photos, ouvrir mon mail. Sur la page d'accueil, encore des nouvelles de Sarkozy car je suis "abonnée" aux news...
Franchement, ce n'est pas spécifiquement à lui que j'en veux, mais il n'a rien changé pour les plus démunis, ni pour les classes intermédiaires. Notre pouvoir d'achat a encore baissé. Pas de créations d'emploi. Mon homme a été embauché en CNE. Et moi,toujours à compter mes sous, en sachant que ça ne va pas durer le mois.
Alors, je prends des photos, des photos encore, et je les mets sur mon ordi, et je les mets sur mon blog. Alors, je partage avec vous le peu que j'ai.
Et dans la rue, un regard sur les sans abri qui dorment déjà, assommés par l'alcool pour ne pas avoir froid, enroulés dans leurs couvertures.
Penser à ma vie. Et ce en quoi je peux l'améliorer.
Penser.

Et vivre.