vendredi 30 novembre 2007

PACK DES JOYEUX

ça va être la mode, soyez branchés. Préparez votre pack "toutes fêtes en un ", car bientôt, soit vous n'aurez plus les moyens de fêter quoi que ce soit, et donc, comme la compression de personnel, il y aura compression de cadeaux, soit toutes les fêtes seront abolies, parce que vous devrez travailler plus, pour gagner pareil, racheter vos RTT, bref que des mesures de rabais, qui ne vous permettront à la rigueur que d'acheter un VTT, ainsi, vos problèmes seront résolus...

Selon un récent sondage, Nicolas Sarkozy perdrait quatre points de confiance : 49% de confiance au président de la République pour résoudre les problèmes qui se posent en France actuellement contre 53% en novembre, selon le baromètre mensuel TNS-SOFRES de décembre à paraître samedi dans "Le Figaro Magazine".

Ils sont 49% à ne pas faire confiance au chef de l'Etat, contre 42% le mois précédent. Par ailleurs, le Premier ministre François Fillon est stable à 44%, mais 51% des sondés (+4) disent ne pas lui faire confiance.

Egalement, 87% (+2) des sondés trouvent la politique du gouvernement inefficace en matière de lutte contre la hausse des prix contre seulement 9% (stable) qui le jugent efficace. En matière de lutte contre le chômage, 21% (stable) des sondés jugent efficace l'action du gouvernement contre 73% qui ne la trouvent pas efficace (stable).

73% (+11) des Français pensent, quant à la façon dont évoluent la France et les Français, que "les choses ont tendance à aller plus mal", contre 13% (-5) qui pensent qu'elles vont en s'améliorant, tandis que 11% (-5) pensent qu'il n'y a pas de changement.

53% des Français (+7) considèrent qu'actuellement le rôle de la France dans le monde s'affaiblit, contre 26% (-5) qui estiment qu'il se renforce et 16% (-1) qu'il n'y a pas de changement.

- sondage effectué les 21 et 22 novembre, auprès d'un échantillon national de 1.000 personnes représentatif de l'ensemble de la population âgée de 18 ans et plus, interrogées en face à face à leur domicile, constitué selon la méthode des quotas. AP

Si l'on regarde un peu en arrière... Un sondage (juin 2006) effectué également par la SOFRES donnait des résultats surprenants par rapport aux résultats des Présidentielles. Et pourtant si peu surprenants.

Non seulement, les Français(es) ne le trouvaient pas séduisant, ni même rassurant, voire même inquiétant (55%), mais également 60% des Français ne lui faisaient pas confiance pour leur redonner du pouvoir d'achat ! C'était en juin 2006 ! Certes, il était ministre de l'intérieur, ce qui pourrait expliquer... Le pourquoi les gens ont voté en masse pour lui : l'autorité. Je crois, au bout du compte, que les gens ont voté pour élire un ministre de l'intérieur... transformé miraculeusement en Chef d'Etat. 83% de confiance pour "faire preuve d'autorité, 62% pour lutter contre la délinquance. L'immigration et la baisse du nombre de fonctionnaires ont une popularité aussi.

Mais voilà, un président, c'est plus que cela. Dans tous ces chiffres, je vois du négatif. Pourquoi ? Parce que tout est dans la répression. Rien n'est dans la construction.

Je vous fais un tableau : on attise la violence dans les banlieues (jusqu'à allumer le feu...), on monte les gens contre les autres ("diviser pour mieux régner"), on oppresse les gens en les appauvrissant et surtout en les culpabilisant, on s'accapare les médias (nouvel opium du peuple). ça marche un certain temps.

Dans ses promesses, il crible la classe moyenne en essayant de favoriser une classe populaire. Il veut supprimer la caution payée par le locataire en instaurant un système public de caution. En indexant les loyers sur l'indice des prix (non plus sur l'indice des prix de la construction), il favorise certes cette classe populaire, mais se fait mentir (l'accession à la propriété n'est donc plus devenue une priorité ?), classe populaire qui, néanmoins, aura du mal à gagner plus. Lire l'excellent billet de Nissa2008. Les caisses sont vides, mais la faute à qui ? Ensuite, si je me souviens bien, il voulait faire un autre cadeau, cette fois-ci, aux propriétaires en facilitant les mesures d'expulsion. La précarité étant telle, le nouveau système de caution risque de leur être fort utile, à force d'expulsions...

Bref, Nicolas Sarkozy se veut rassurant alors qu'en 2006, 55% des Français le trouvaient inquiétant et alors qu'il perd à nouveau 4 points dans la confiance accordée par ces mêmes Français, atteignant cette fois-ci un score négatif.

J'ai, alors une question à poser, cette fois-ci, aux Niçois : voulez-vous accorder cette même non-confiance à quelqu'un qui se réclame du président (cité au moins 10 fois lors de l'inauguration du tramway samedi dernier), Christian Estrosi, qui, non seulement investi par les instances de l'UMP, et non pas par les militants, mène une guerre sans merci, ni pudeur, au maire sortant ?

Deuxième question, cette fois-ci, d'une militante PS : on ne cesse dans certains groupes politiques locaux de parler d'élections primaires à l'italienne, cela me fait réagir. Les élections primaires, considérons que les présidentielles en ont été une, on voit ce que cela a donné. Deuxièmement, la (ou les) division(s) créent une faiblesse et, surtout, sèment la confusion parmi l'électorat. Ensuite, l'exemple politique italien, pour moi, ce n'est pas vraiment une référence...

Ce que j'aimerais également souligner, c'est qu'il suffit, parfois, de peu de choses, pour faire la différence entre une politique qui se dit de gauche, et une politique de gauche. Il suffit, pour cela, d'une simple visite sur certains blogs. Non seulement de lire, mais également, d'analyser les photographies. Pour n'en citer aucun, imaginez seulement des gens plutôt bien sapés, ayant l'air heureux de vivre, d'être ensemble, à la terrasse d'un grand hôtel... ça fait rêver. Mais ça ne fait pas vivre. Je ne peux pas m'identifier à ce genre de chose. Au fur et à mesure de mon militantisme au sein du parti socialiste, si la gauche peut être parfois "gauche", elle n'en reste pas moins, pour moi, un rassemblement de valeurs pour le peuple. Même si elle se doit d'évoluer, même si ça ne plait pas forcément à tout le monde (et je me demande qui), elle aborde des thèmes qui n'appartiennent pas qu'à la droite (je pense notamment à la sécurité) et doit également apporter des réponses aux problèmes d'économie de marché, entre autres... Je l'ai découvert avec Patrick Allemand, et quand Sophie Duez nous a rejoint, et que j'ai pu l'écouter, j'ai compris que la gauche niçoise donnait une autre dimension à la culture : l'accessibilité.

Je suis également heureuse que le Parti Communiste ait finalement décidé de nous rejoindre.

Je ne suis pas si sure que les Niçois(es) aient envie de répéter au niveau local une politique nationale si peu percutante. Mais cela demandera un travail de terrain de tous instants.

Et qui ne s'arrêtera pas le 16 mars.



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