mercredi 7 novembre 2007

COMME LE DTP POLIO : UN RAPPEL

Nicolas Sarkozy veut "reconquérir le coeur de l'Amérique"

Par Emmanuel Jarry Reuters -

WASHINGTON (Reuters) - Nicolas Sarkozy a exalté à Washington l'amitié entre la France et les Etats-Unis, dont il a dit vouloir "reconquérir le coeur", un peu plus de quatre ans et demi après le refus du président Jacques Chirac de soutenir l'intervention militaire américaine en Irak en 2003.

"Je veux reconquérir le coeur de l'Amérique et reconquérir le coeur de l'Amérique de façon durable", a déclaré le président français dans un toast, lors d'un dîner offert en son honneur par le président George Bush à la Maison Blanche.

"Nous sommes des amis, nous sommes des alliés depuis toujours et pour toujours", a-t-il ajouté. "Notre destin est commun, c'est celui de deux peuples libres qui croient dans la liberté, qui veulent la liberté et qui défendent la liberté."

Le bras de fer sur la crise irakienne avait entraîné une dégradation des relations franco-américaines, qui n'ont commencé à se réchauffer qu'à la fin du mandat de Jacques Chirac.

La France n'est véritablement de nouveau "à la mode" aux Etats-Unis que depuis l'élection, en mai, de Nicolas Sarkozy.

"Je suis venu vous dire qu'on peut être l'ami de l'Amérique et gagner les élections en France. Ce n'est pas un miracle, c'est une réalité", a ironisé celui que ses détracteurs ont surnommé en France "Sarkozy l'américain".

Il a salué l'attitude des Américains après les attentats du 11 septembre 2001 à New York et Washington, revendiqués par le réseau islamiste Al-Qaïda.

"Le 11 septembre, les terroristes ont cru mettre à genoux l'Amérique. Moi je vais vous dire qu'en France on n'a jamais trouvé l'Amérique si grande, si courageuse et si digne que le 11 septembre", a-t-il dit. "Le 11 septembre, nous étions tous fiers de l'Amérique et des Américains."

Nicolas Sarkozy a souligné que le terrorisme était pour la France et les Etats-Unis un des défis à relever ensemble, avec l'extrémisme religieux, la prolifération nucléaire, la lutte contre la misère, le développement et la création d'un "nouvel équilibre entre l'homme et la nature pour sauver la planète".

George W. Bush, qu'il retrouvera mercredi pour une réunion et un déjeuner de travail, l'avait pour sa part salué en français d'un "bienvenue à la Maison Blanche".

Il avait rappelé qu'en 1777 "un autre George W." - George Washington, premier président des Etats-Unis, avait accueilli en Amérique un autre Français", le marquis de Lafayette.

"DETTE ETERNELLE"

George et Laura Bush, Nicolas Sarkozy et plus de cent invités ont eu droit à un dessert baptisé "L'héritage de Lafayette", avant d'assister à une reconstitution historique mettant en scène le marquis français et George Washington.

Dans l'après-midi, devant la cinquantaine de grands patrons français et américains du French American Business Council, Nicolas Sarkozy avait souligné que le peuple français avait une "dette éternelle" envers le peuple américain pour son rôle dans les deux guerres mondiales du XXe siècle.

"On a eu un désaccord sur l'Irak mais ce désaccord ne doit pas remettre en cause l'amitié, l'alliance et la solidarité entre nous", avait ajouté le président français.

Il avait assuré que "le peuple français aime le peuple américain" non sans ajouter : "Les élites françaises, c'est autre chose ...". Et il avait dit son admiration pour un pays qui a eu pour chefs de la diplomatie Madeleine Albright, Colin Powell et Condoleezza Rice.

"Ce n'est pas des Américains de longue tradition et ça fait plus de 20 ans que votre ministre des Affaires étrangères est un Américain venu d'ailleurs", a-t-il déclaré.

Si les parents de Madeleine Albright avaient émigré de Tchécoslovaquie et ceux de Colin Powell de Jamaïque, l'actuelle secrétaire d'Etat, Condoleezza Rice est en fait issue de la classe moyenne noire américaine.

Nicolas Sarkozy voulait dresser un parallèle avec son propre gouvernement et la délégation qui l'accompagne : un chef de la diplomatie venu du Parti socialiste, Bernard Kouchner ; une femme pour la première fois en France ministre de l'Economie, Christine Lagarde ; une Garde des Sceaux de parents maghrébins, Rachida Dati, et une secrétaire d'Etat aux Droits de l'homme d'origine sénégalaise, Rama Yade.

"Ce qu'on a voulu, c'est donner l'image d'une France nouvelle, d'une France jeune, d'une France ambitieuse, d'une France ouverte, d'une France multiple, d'une France qui rayonne, d'une France qui tant la main, d'une France qui n'a pas peur, d'une France amie des Etats-Unis d'Amérique", a lancé le chef de l'Etat, au comble de l'exaltation, en conclusion d'un discours devant la communauté française, à l'ambassade de France.

Non, monsieur Sarkozy, la France n'a pas peur. La France est généreuse. La France tend la main. N'oublions pas les salaires des députés, pour cela, (chiffres de 2005 : Parlementaire : 6.952,91 €[indemnité représentative de frais de mandat : 6.278 € brut par mois + Crédit affecté à la rémunération de collaborateurs: 8.949 € par mois + Avantages : carte nominative qui permet l'accès gratuit à l'ensemble du réseau SNCF en 1ère classe. Taxis gratuits à Paris. Prêt immobilier avantageux.]), que votre propre salaire va augmenter de 172% :

Nicolas Sarkozy est augmenté de 172 %, et non de 140 %
LE MONDE | 06.11.07 | 10h34 •

« Transparence". Tel était le maître mot du – bref – débat qui a précédé le vote à l'Assemblée nationale, mardi 30 octobre, de l'augmentation du traitement du président de la République. Mais personne, à la sortie, n'était en mesure d'indiquer avec précision la rémunération actuelle du chef de l'Etat et celle à laquelle il aura droit à compter du 1e janvier 2008.

Interrogé par Le Monde, le secrétaire d'Etat chargé des relations avec le Parlement, Roger Karoutchi, qui a présenté les crédits des pouvoirs publics et défendu les amendements du gouvernement sur le budget de l'Elysée, a fourni ces indications : de 7 084 euros à l'heure actuelle, l'indemnité mensuelle nette du président de la République passera à 19 331 euros, soit une augmentation de 172 %, et non de 140 % comme Le Monde, ainsi que la plupart de ses confrères, l'avaient écrit. Des chiffres confirmés par l'Elysée.

La confusion naît d'une note de l'Elysée jugeant "souhaitable que la rémunération du président soit portée à un niveau comparable à celle du premier ministre". La rémunération brute annuelle de François Fillon atteint 240 000 euros. Le rapprochement a été fait avec la "dotation" annuelle du président, fixée à 101 488 euros dans le projet de loi, sans changement par rapport à l'année précédente.

J'aimerais savoir si cela est vrai :
- Président de la République : il dispose en plus de son salaire d'une dotation annuelle d’1 705 200 euros.
Source :
Direction générale des collectivités locales, L'Expansion. Le SMIC a été augmenté de 2.1% cette année, avec pour excuse la faible inflation. Or, le prix des matières de première nécessité ont augmenté depuis, le prix des logements ne cesse de grimper...
Le "travailler plus" pour gagner plus ne peut pas fonctionner, ou ne fonctionne principalement que dans un sens : le patronat. Ce qui me choque, ce n'est pas tant de travailler... C'est la disparité entre les salaires, c'est la non reconnaissance des métiers pénibles, c'est la disproportion entre les retraites... Surtout quand on parle "élus"... ou grands PDG...
Ce qui me choque dans les propos de notre président, ce n'est pas forcément de chercher l'amitié avec les Etats-Unis, c'est de le faire avec "grandiloquence", et de... parler de dette éternelle, quand, à côté, il parle de ne pas culpabiliser vis à vis de la colonialisation...
Bien sûr que nous sommes choqués par le terrorisme, nous en sommes plus qu'outrés. Nous en sommes horrifiés.
Ce qui n'empêche pas ceci :

QUESTION : Etes-vous favorable ou opposé à l’intervention militaire des Etats Unis et de la Grande-Bretagne en Irak pour renverser le régime de Saddam Hussein ?

Les Français étaient opposés à 79%, et la guerre d'Irak... n'a toujours rien vraiment solutionné... en profondeur.

Revoir le sondage CSA sur les différentes guerres, d'ailleurs : Sondages CSA

Je ne vais pas "cracher" sur l'ouverture. Mais quand on voit ce qui en est fait...
Je le maintiens, c'est de la politique à l'américaine. du grand show médiatique. De l'esbrouffe.
Tout n'est pas mauvais. Mais ce n'est pas la France que j'aime profondément. Je ne veux pas d'une France américaine. J'adore les étrangers, de quelque pays qu'ils soient. Du moment que chacun respecte l'autre. Ce n'est pas pour rien que j'ai appris les langues étrangères !
I do love English but even if I am French I do not forget my belonging to the European Community.
Ich liebe Europa (mon allemand est limité...)
Queria de ir em Portugal...
L'Italia mi piace perchè la sua lingua è molto bella !

La diversité est notre richesse, si nous ne en servons pas comme d'un appât "attrape couillons", à monopoliser les médias, à mélanger les valeurs (à les inverser, les manipuler). Il faut rester fiers d'être Français, mais, il faut l'avouer, certaines politiques mènent à l'extrémisme. C'est un peu tourner en rond pour se mordre la queue. Nous avons besoin de personnes pour garder et incarner ces valeurs qui faisaient la fierté de notre pays.
Certaines l'incarnent. D'autres pas.

Une certaine personne dirait : "Lève-toi, feignasse !"

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Tu est dure ..l'Elysée sans sa famille doit être bien vide...Bon maintenant qu'il relance le commerce extérieur il peut rentrer à la maison pour faire son boulot chez nous ?

Cendra a dit…

Pouah ! On m'a dit que c'est parce qu'il courait ailleurs... Si tu vois ce que je veux dire !

Et maintenant, il court partout !