vendredi 30 novembre 2007

LE NON POUVOIR D'ACHAT

La chute du moral des ménages en novembre illustre les craintes des Français pour leur pouvoir d'achat, au cœur d'une intervention télévisée de Nicolas Sarkozy jeudi soir, mais est également un "signal inquiétant" pour la croissance, selon les économistes.

Pour le PS, les Français ne verront aucun euro de plus

PARIS (Reuters) - Le Parti socialiste a jugé que l'intervention de Nicolas Sarkozy jeudi soir à la télévision, censée fournir des réponses sur le pouvoir d'achat, n'aura pas rapporté un seul euro à un seul Français.

"On attendait des annonces et on a eu des répétitions, des redites, de nouveau le thème du travailler plus pour gagner plus", a déclaré le premier secrétaire du PS, François Hollande.

"Ceux qui pouvaient espérer un euro de plus, soit pour consommer, soit pour épargner, soit pour investir (...) ils n'auront eu rien de concret, rien d'immédiat", a-t-il dit sur France 3.

François Hollande a rappelé que le gouvernement avait choisi de faire adopter au Parlement en juillet ce qu'il est convenu d'appeler "le paquet fiscal", ce qui le prive de marge de manoeuvre pour agir sur le pouvoir d'achat.

"Les caisses de l'Etat sont vides, mais qui a dépensé 15 milliards d'euros (...), a donné sept milliards de cadeaux fiscaux aux plus favorisés ?," s'est-il interrogé.

"La cigale ayant passé tout l'été à chanter, la fourmi revient et vous dit il n'y a plus rien", a-t-il ironisé.

François Hollande a toutefois relevé que les mesures envisagées sur le logement - lier l'augmentation des loyers au coût de la vie et le système des cautions - étaient de bonnes idées, avancées d'ailleurs a-t-il dit par les socialistes.

Avant la réaction du chef du PS, le secrétaire national à l'Economie et à la Fiscalité du parti, Michel Sapin, avait, comme lui, déploré l'absence de mesure forte susceptible de favoriser le pouvoir d'achat.

"Les 45 minutes d'intervention du président n'auront pas rapporté un seul euro à un seul Français", a-t-il dit.

L'essentiel des mesures suggérées par le chef de l'Etat (monétisation des heures supplémentaires, dérogations aux accords d'entreprise) "sont déjà en place depuis plusieurs années et ont démontré leur inefficacité", a-t-il fait valoir.

"Depuis six ans, l'UMP n'a en effet eu de cesse de réduire à néant les 35 heures sans que cela soit suivi d'effets sur l'emploi et le pouvoir d'achat", ajoute Michel Sapin.

Pour le reste, dit-il, le président de la République "s'en remet 'au bon coeur' des entreprises, puisqu'elles seules décideront de l'attribution des primes ou d'augmentation du nombre d'heures travaillées, ce à quoi la conjoncture n'incite guère".

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Et bien voilà c'est encore aux patrons , les petits bien sur, de faire les généreux lol...
Je pense à ceux qui pour diverses raisons ne peuvent pas travailler plus ou sont les avances pour eux ?

Une vraie avancée aurait été de créer des magasins d'état à l'égal des grandes surfaces avec des prix réellement équitable, tant à l'achat à NOS agriculteurs, NOS éleveurs, NOS pécheurs ( qui ainsi n'auraient plus eu a avoir recours aux aides financières qui sont un véritable gouffre) et l'état aurait gérer le pouvoir d'achat en ce mettant en concurrence direct avec les grandes surfaces qui auraient revues à la baisse leur marges... bref tu vois Cendra je suis une capitaliste dans l'ame mais j'estime que les premiers besoins, la nourriture et un toit , doivent être règlementés...Ensuite libre à qui veux d'avoir du luxe, une voiture, un chien...mais un toit et une assiette remplie c'est la base

Rosie a dit…

Et oui, notre pouvoir d'achat diminue comme une peau de chagrin, ici au Québec, 48% de nos gains vont en impôts et taxes de toutes sortes, après les frais fixes que nous reste-t-il pour dépenser et se faire plaisir.

Les magasins ont beaucoup de difficulté à faire leurs frais, et nous travaillons pour donner la moitié de notre salaire aux gouvernements qui dilapident notre argent pas toujours à bon escient.

Très bon texte pour faire réfléchir.

Bon vendredi et bisous de ta p'tite cousine du Québec.

Cendra a dit…

Oui, Sublime, les petits, oui, les grands patrons eux, sont à l'abri ! Tu as raison.

Ben Rosie, je vois qu'au Québec, les choses ne sont guère mieux qu'en France !
Le texte n'est pas de moi (je mets toujours le lien, mais pas forcément en évidence) mais je le trouvais bon ! Pas toujours le temps d'écrire moi-même. Parfois, l'information doit passer vite !
C'est important.