lundi 26 novembre 2007

COURAGE A TROIS MAINS

Je me souviens d'une phrase, ou plutôt d'une bribe d'un poème qui disait ceci : un homme reproche à Dieu de ne pas l'avoir aidé dans les moments difficiles car il ne voyait que ses propres traces de pas sur le sable. Il pensait que Dieu était à côté de lui pour l'accompagner. Et Dieu lui répondit qu'à ce moment même, où se trouvaient ces traces de pas, c'était à ce moment précis qu'il le portait... Et que c'était pour cela qu'il ne voyait qu'une seule trace de pas...
C'est dans un moment difficile que j'écris ces mots. Et ce souvenir éclaire mon âme chrétienne qui me fait penser que Dieu m'accompagne, et que c'est à moi de ne pas l'oublier.
C'est un moment difficile car, en pleine débâcle financière, j'ai décidé d'enfin prendre ma vie en mains, et cette troisième main, c'est la main de Dieu qui m'accompagne. Je ne voulais plus d'une vie que je ne désirais plus comme mienne. Je voulais avoir ma vie. Pas celle d'une famille qui l'a en partie détruite, pas celle d'un homme qui voudrait que j'en change les fondements mêmes et les aspirations. Je veux MA vie. Celle que je maitrise, celle qui me respecte, en tant qu'être de l'univers, petit maillon de chaines de vies.
A vous qui me lisez, comprenez ce chemin. Il n'est pas facile. Mais il est mien.

Petits flocons de vie sur fond bleu pour un coeur endolori mais assoiffé de vie.

Cendra

J'ai retrouvé le poème !!!

DES PAS SUR LE SABLE

J'ai fait un rêve, la nuit de Noël.

Je cheminais sur la plage, côte à côte avec le Seigneur.

Nos pas se dessinaient sur le sable, laissant une double empreinte,

la mienne et celle du Seigneur.

L'idée me vint - c'était un songe -

que chacun de nos pas représentait un jour de ma vie.

Je me suis arrêté pour regarder en arrière.

J'ai vu toutes ces traces qui se perdaient au loin.

Mais je remarquai qu'en certains endroits,

au lieu de deux empreintes, il n'y en avait plus qu'une.

J'ai revu le film de ma vie.

O surprise!

Les lieux de l'empreinte unique

correspondaient aux jours les plus sombres

de mon existence.

Jours d'angoisse ou de mauvais vouloir ;

jours d'égoïsme ou de mauvaise humeur ;

jours d'épreuve et de doute ;

jours intenables...

jours où, moi aussi, j'avais été intenable.

Alors, me tournant vers le Seigneur, j'osai lui faire des reproches:

"Tu nous a pourtant promis d'être avec nous tous les jours!

Pourquoi n'as-tu pas tenu ta promesse?

Pourquoi m'avoir laissé seul aux pires moments de ma vie?

Aux jours où j'avais le plus besoin de ta présence?"

Mais le Seigneur m'a répondu:

" Mon ami, les jours où tu ne vois qu'une trace

de pas sur le sable,

ce sont les jours, où je t'ai porté."


Du poète brésilien Ademar De Barros

A retrouver ici :
http://www.imagesetmots.fr/pages/litterature/poeme_ademar.htm

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