mardi 14 août 2007

TROUVER SA VOIX

Clic droit pour écouter : Chakras

La voix, une marque de personnalité ?

Chacun de nous ne peut imaginer qu'il est un instrument vivant... Une voix, c'est une couleur d'âme, un timbre avant d'être une mélodie, un pouvoir sur l'autre, un pouvoir sur soi-même.
Seul inconvénient : il ne peut pas être remplacé.

La voix, instrument naturel, ça se travaille. Elle peut être timide, elle peut s'extravertir. Et c'est merveilleux. quand on la "possède", qu'on la sort vraiment, c'est un bien être immense, un plaisir incommensurable.

Mais également, c'est une mécanique infiniment compliquée. Un nombre incalculable de nerfs, de vaisseaux sanguins, de muscles, de cartilages entrent en action pour développer cette voix.

L'instrument vocal en lui-même, se divise en trois principales parties :
- l'appareil respiratoire, qui agit comme un véritable soufflet
- l'appareil phonateur, qui permet au souffle de se transformer en son en passant sur les cordes vocales
- l'appareil résonateur où le son s'épanouit et prend sa qualité et son ampleur



L'appareil respiratoire comprend le nez, la trachée, les poumons et le diaphragme. Lorsque l'on inspire, le diaphragme s'abaisse et c'est avec lui que l'on va "jouer" sur la maitrise de notre souffle et le libérer selon la tonalité et la durée du son. Il faut, quand on respire, respirer par le ventre, envoyer l'air le plus profond possible, gonfler les poumons mais pas à saturation, ce qui empêcherait de jouer du soufflet, mais jusqu'à hauteur de la poitrine. Moyen de vérifier pour une femme : la poitrine ne doit pas se soulever. Les poumons seront gonflés, mais la poitrine non. Donc, gonfler d'air ses poumons, puis bloquer.

Petit exercice de contrôle du souffle et de la "fermeture" des cordes vocales (moyen de les utiliser sans laisser passer l'air à gogo) : respirer par le ventre en envoyant l'air le plus bas possible et en contrôlant de ne pas gonfler la poitrine (il faut se tenir bien droit). Puis relâcher l'air doucement, bouche en "bec de poule" et, pour vérifier que le contrôle de l'air se fait, vous devez sentir comme une pointe (bien aigüe, aie!) sur le dos de votre main. Cela vous fait cet effet ? Bien ! cela veut dire que votre souffle est contrôlé et qu'il n'en sort pas plus qu'il n'en faut. Et que vos cordes vocales ne sont pas des passoires... Il faut bien sur tenir le plus longtemps possible....
Vous verrez, vous aurez un ventre en béton avec cet exercice, à force...

Pour vous donner une idée :

L'appareil phonateur est constitué par le larynx et les cordes vocales. Les anglais appellent le larynx "voice-box", la boite de la voix, car c'est le siège de la voix. le larynx fait suite à la trachée.
Les cordes vocales, qui se trouvent dans le larynx, sont deux ligaments qui ne vibrent que par leur bord interne libre. On appelle "glotte", l'espace compris entre les deux bords libres des cordes vocales. La glotte s'ouvre pour l'aspiration et se ferme pour permettre la phonation.

Mais, sans les résonateurs, les cordes vocales ne donneraient qu'un son grêle. L'éclat, l'ampleur, la rondeur sont le fruit des résonateurs...
Ils sont très nombreux. Les plus importants se trouvent dans les os de la tête : le palais osseux, les sinus, le cavum, le pharynx (l'arrière-bouche).
Dans les notes graves, les os de la poitrine apportent eux aussi une grande richesse de la résonance.

Alors, c'est quoi, la voix ?

Vulgairement, on pourrait dire : un mécanisme de soufflerie... de l'air qui part des poumons, passent par les cordes vocales, qui se tendent et se rapprochent pour faire vibre l'air au passage. De l'air qui devient son, passe par les résonateurs, s'arrondit, se transmue pour devenir voix...

Cela ne suffit pas pour chanter...

L'appoggio, ou le soutien. J'en ai déjà parlé. L'important, dans l'apprentissage du chant, c'est le soutien. Sans soutien, on abime sa voix, ses cordes vocales. Cela va permettre la compression de l'air, et il faut savoir que, plus l'on monte dans les notes aigües, plus on aura besoin de maitriser ce soutien et d'augmenter la pression !
Le chant repose pour une très grande partie sur la respiration et la maitrise du souffle.
Toujours plus... L'impostazione della voce" ou le placement de voix. Travail du professeur de chant. Je ne vais pas en faire un développement, mais il est important de savoir que chaque son a sa place, dans la bouche notamment, mais également, si cette voix est bien placée, le son sera sera bien placé dans le cerveau également.
C'est un peu compliqué, et très simple en même temps. Si je ferme les yeux (juste pour ne pas être déconcentrée), je place le son dans ma tête, et je "ressens" le placement du son dans mes résonateurs. Plus la note sera aigüe, plus le son se trouvera dans les résonateurs du haut, si on puit dire (je vois là un prof de chant dont les cheveux doivent se hérisser aux termes que j'emploie !). Je veux dire par là que je sais où la "sortie" du souffle va pointer dans ma bouche, sur mon palais plus exactement (plus vers le côté du palais qui se trouve vers les incisives du haut). Les sons plus graves trouveront la plus grande partie de leur résonance dans la poitrine, le haut de la poitrine.

Un long travail donc, avant de trouver... son timbre de voix et sa tessiture...

Ha! Un détail... Garder la gorge ouverte... Ne pas être tendu. "Aperto, coperto" : ouvert et couvert...
C'est-à-dire qu'il faut être tendu à l'intérieur (muscles de la soufflerie) mais détendu à l'extérieur. Si vous avez du mal à vous détendre (tout en étant tendu !), essayez de chanter couché, ça fait des miracles ! Et vous pouvez bailler autant que vous voulez !!!

A télécharger en pdf : La respiration pour le chant
Source : audiofanzine

Enfin, il y a des voix graves et aigües, chez les femmes comme les hommes.

Pour les femmes, les principales catégories sont : soprano, mezzo-soprano, alto, les hommes : ténor, baryton, basse.

Mais il existe de nombreuses tessitures, comme soprano léger (voix très aigüe et légère), colorature (voix agile), lyrique (légère et puissante en même temps), dramatique (voix ronde et puissante, un peu lourde). Pareil pour les hommes...

A télécharger en pdf : Voix et tessitures, je crois que j'ai trouvé ça sur le quid.fr

Elisabeth Schwarzkopf est une soprano lyrique, Jessye Norman et Birgit Nilsson des sopranos dramatiques, Joan Sutherland une soprano coloratura. Quant à Maria Callas, je la classerais personnellement dans les sopranos dramatiques coloratura, tant sa voix est spéciale et possède vraiment un "large spectre".

Tessitures en musique :
En qualité radio, pour ne pas bafouer les droits d'auteur, ou plutôt d'interprétation...

Kiri Te Kanawa, et un air maori : Hine E Hine (superbe)
Un air de la Tosca avec La Callas et Di Stefano : E lucevano le Stelle (rien que pour le chanter, je me ferais bien homme...)
Birgit Nilsson, une voix... à couper le souffle ! Vissi d'Arte
Joan Sutherland et un petit air d'opérette : C'est l'histoire amoureuse
La très grande Montserrat Caballé (elle avait 60 ans) : Sposa, son disprezzata
Cécilia Norick, une de mes profs de chant : les berceaux (Fauré)

J'aimerais bien retrouver deux autres airs... Je vais chercher....

CENDRA

Différentes sources :
- L'Etude du chant, Madeleine Mansion,
- la Structure du chant, Richard Miller,
- Internet, le quid.fr, Wikipedia....
- mon expérience... à moi !

Devinez quelle serait ma voix... si je ne fumais pas ! Merde ! Eh, les voisins, je vais reprendre les vocalises...
j'ai trouvé : la vidéo même de Régine Crespin, Le Spectre de la Rose, de Berlioz, une pure merveille, un pur moment de délectation...
Haaaaaa... Rigolez, j'adore... La vidéo :

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