DSK, toujours plus populaire
A dix jours de l'université d'été du Parti socialiste à La Rochelle, un sondage publié par Libération fait de Dominique Strauss-Kahn l'homme idoine pour incarner l'avenir de la gauche. Une sollicitation peut-être tardive: le député du Val d'Oise entend bien quitter la politique nationale en direction des hautes sphères du Fonds monétaire international.
Après le désaveu des Français, les socialistes n'ont qu'un seul mot à la bouche : la rénovation. "Après les récentes défaites électorales (...) les socialistes font le constat unanime d'un parti un peu vieilli, trop sectorisé et pas assez ouvert sur la société. Le débat sur la rénovation est récurrent et nécessaire", explique l'historien Gilles Candar dans Libération, daté du 22 août.
L'étape suivante coule de source : qui incarnera le changement ? Si théoriquement, le premier secrétaire du Parti socialiste, François Hollande, devrait rester en place jusqu'au congrès en 2008, la course à la tête du parti est lancée. Et les Français ont déjà un favori: Dominique Strauss-Kahn. Selon un sondage LH2* pour Libération, 30% des sondés estiment qu'il est le "meilleur leader" d'avenir pour la gauche.
Moins six points pour Royal
Ségolène Royal est quant à elle reléguée en deuxième position, loin derrière l'ancien ministre de l'Economie. L'ex-candidate à la présidentielle ne recueille en effet que 15% d'opinions favorables, soit six points de moins qu'en juin. Jean-Louis Bianco, son ex-codirecteur de campagne et fidèle adjoint, a son explication: cette baisse de popularité est liée à son silence médiatique cet été, explique-t-il dans les colonnes de Libération.
Mais la présidente de la région Poitou-Charentes, qui s'apprête à faire sa rentrée politique à Melle, samedi, peut se rassurer: chez les sympathisants de gauche, elle est au coude à coude avec DSK (24% d'opinions favorables). Mieux, elle arrive en première position chez les sympathisants socialistes (31% contre 27% pour Dominique Strauss-Kahn).
Un concurrent pour DSK
Dominique Strauss-Kahn arrive donc en tête du sondage grâce aux électeurs de droite et du centre. Une conséquence, peut-être, du soutien apporté par Nicolas Sarkozy au député du Val d'Oise dans la course à la présidence du Fonds monétaire international (FMI).
DSK devra donc gérer ce regain de popularité en France au moment même où il s'apprête à prendre du recul vis-à-vis de la politique nationale. Fort du soutien des 27 pays de l'Union européenne, le socialiste poursuit actuellement sa tournée mondiale visant à convaincre les pays en développement qu'il est fera un bon président du FMI.
Mais depuis mercredi, DSK compte avec un concurrent. Moscou, qui conteste la pratique selon laquelle la direction du Fonds revient à un Européen, et celle de la Banque mondiale à un Américain, a présenté son candidat. Il s'agit de Josef Tosovsky, l'ancien gouverneur de la Banque centrale tchèque. "C'est un grand honneur pour moi d'être proposé pour la plus haute position au FMI", a déclaré l'intéressé. Le nom du futur président devrait être connu courant octobre.
*Observatoire de l'opinion LH2 Libération, sondage réalisé les 17 et 18 août auprès de 1007 personnes.
Mon commentaire :
Ne serait-ce pas le fait de sa candidature au FMI, proposée par Nicolas Sarkozy, lui-même en hausse dans les sondages, qui ferait que DSK bénéficierait de la "retombée" de cet engouement ? Ne nous trompons pas. les sondages ne sont pas tout. Gardons les yeux ouverts, par pitié ! (pour nous-mêmes...)
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