mardi 14 août 2007

ALERTE

On se souvient peut-être que Nicolas Sarkozy, alors Ministre de l’Intérieur, a voulu lancer un fichier visant à détecter des comportements prédélinquants chez les enfants de 3 ans. Au nom de la théorie (controversée) de la détermination génétique, qu’il développa dans un dialogue avec le philosophe Michel Onfray. D’après celui qui est devenu entre temps Président de la République, on naîtrait voleur, violent, casseur et malfrat... Ce serait dans nos gènes. On hériterait tout cela de nos ancêtres. De même pour les homosexuels ou les suicidaires. Ce serait des « maladies » (dixit Nicolas Sarkozy) héréditaires. Des professionnels de la santé et des associations s’élevèrent contre cette idée qui nie que l’environnement ou l’éducation ont aussi une part importante dans le développement de l’enfant ; ils lancèrent une pétition qui rassembla 180.000 signatures.

Or, ce que l’on sait moins, c’est que l’initiative du ministre de l’Intérieur est passée du stade de projet au stade de la réalisation. Aujourd’hui, son fichier existe. Avec tous les dangers que cela suppose.
Ainsi, le 4 mai, deux frères de 8 et 11 ans ont été menacés de voir leur ADN prélevé pour avoir volé deux tamagoshi et deux balles rebondissantes dans un hypermarché du Nord de la Métropole. Ces échantillons devaient être conservés dans le Fichier automatisé des empreintes génétiques (FNARG), comme de vulgaires criminels. Leur père a rendu publique l’affaire, et le substitut du procureur a renoncé au fichage des deux enfants. Il s’en est fallu de peu. La menace existe. Et peut-être que d’autres cas existent qui ne sont pas rendus publiques. Mais jusqu’à quand les enfants éviteront-ils de se retrouver dans ce fichier ?

A.I.C.

A lire sur : http://www.temoignages.re/article.php3?id_article=24052

Mon commentaire :
Je ne pouvais pas laisser passer ça ! C'est une porte ouverte sur des procédures dangereuses et une énorme atteinte aux libertés. Le père a bien fait de réagir de cette manière.

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