J'AIME
Nous marchions dans la ville
Au hasard du moment
Nos pas glissaient en file
Talons lancinants
L'ennui des uns, la quête de l'autre
Esprits détachés, est-ce ma faute
Si ma quête n'est pas la vôtre ?
Comme si le temps était mien !
"Quoi ! Tu n'aimes donc rien ?"
Oui, j'aime ! Oui !
J'aime entendre le rire des enfants
De chambre en chambre
Dans les méandres
De la ville endormie
Leur innocence non trahie
Glisser le long de mon oreille attendrie
Oui, j'aime ! Oui !
J'aime entendre les femmes parler
Et, sous des rires étouffés
Partager les secrets de leur simple vie
Epoux, amants, ou bien amies, ennemies,
J'aime entendre l'ordre juste des mots
Qui ne trahissent des blessures d'hommes
Qui n'aiment jouir que de vies volées
Sommes
De peurs, d'abandons, d'âmes et de chairs lacérées
Et à la dérive, tant de bateaux !
Oui, j'aime ! Oui !
Glisser mon regard le long des quais
J'aime le tendre J'aime le vrai
J'aime l'horreur qui ne perdure
J'aime la cruauté de Dame Nature
C'est la vie qui a forgé mon armure
Des pleurs d'enfant qui ont bâti mon coeur
Des traitres qui ont grandi ma sincérité
Des lâches qui ont attisé mon ardeur
Et des absents d'aimer
D'aimer, et d'aimer encore
Ce qu'il faut d'amour pour sauver le monde !
Ce qu'il faut d'amour pour sauver son coeur !
Ce qu'il faut d'amour, qu'il m'inonde !
Ce qu'il faut d'amour pour éteindre la peur.
Et aimer, aimer encore !
CENDRA
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