SILLAGES
C'est, sommes toutes, normal, pour une militante, de s'interroger sur ce qui s'est passé. Surtout après avoir dénoncé l'ouverture à gauche.
Mari-Luz HERNANDEZ-NICAISE, nommée à la présidence de la Commission d'Appels d'Offres, Yann LIBRATI à la présidence de la Commission des Finances, 5 membres à la Canca, des membres à l'OPAC et à la SEMIACS.
Oui ! C'est bien d'être représenté, bien sûr, mais n'est-ce pas tendre la main à la droite, la conforter, surtout en acceptant des présidences ?
Je suis en colère contre Patrick Allemand, je l'aime bien mais je suis en colère. J'ai l'impression d'avoir été trahie, d'avoir été bafouée, dans mon combat pour la gauche, pour la gauche et, pour un homme, pour un Patrick que j'ai vu évoluer. J'ai aimé sa façon de mener la campagne présidentielle, qu'il a bien mieux menée, d'ailleurs, que les législatives, à mon avis. Je le croyais un pur homme de gauche, je pense qu'il l'est toujours mais ce qui se passe me laisse perplexe.
Je ne vais étaler tout ce que je pense du chemin suivi par la Fédération, et des futurs débats concernant la refondation de la gauche, du devenir de cette gauche qui a mal. Mes opinions, je les garde pour moi. Quand je vois ce qui se trame déjà, pour les prochaines présidentielles, cela ne me fait pas voir l'avenir en rose, pour ne pas être cynique...
J'ai donné, j'ai évolué, je suis encore prête à changer, à m'améliorer, ne serait-ce que pour mon cadre de vie personnel mais qu'on ne compte pas sur moi pour "faire de la lèche". Je ne l'ai jamais fait, je ne le ferai pas. C'est pas ce qui m'intéresse, encore moins ce qui me motive. La Cendra, à ses débuts du socialisme n'est plus la même.
J'ai quelques nostalgies. J'aimerais vous les faire partager.
Je ne me souviens plus de quand exactement, j'ai commencé à m'engager.
Ce devait être le temps d'une élection... Patrick Mottard est passé dans mon immeuble. J'étais dans le hall. Serrement de mains. Quelques mots échangés. Avec mon mari, nous étions alors allés à sa permanence. Nous y avons participé, à notre manière... Je me souviens des plaques de pizzas et de pissaladières que nous amenions, et même d'un plat que j'avais préparé, alors que Patrick Mottard devait passer sur un plateau TV. Il m'avait fait confiance... C'était des galettes sarrasines à la féta (ail et persil), un mélange de recette bretonne et méditerranéenne.
J'allais donc régulièrement aux apéros du vendredi soir. J'y ai rencontré Michel et Coco. Nous avons lié amitié. J'ai rencontré Lucien Fouques, quelqu'un que j'aime beaucoup (et que j'ai beaucoup déçu par la suite). J'ai même participé au journal de la section... On ne m'a jamais rien demandé, surtout pas d'adhérer...
Comme dans toute aventure, il y a bien évidemment toujours des petits "couac", des petites déceptions, des personnes qu'on n'aime pas. D'ailleurs, pour les "préférences", je pense que mes avis n'ont pas changé...
Petits soupirs...
La terre tourne. Aujourd'hui, je vous l'avoue bien, j'essaie de mettre de côté la "haine", de voir les personnes, plus que les étiquettes ou les appartenances. C'est pour cela que j'aime bien Marion, j'ai appris à la découvrir, un peu "jeunette" encore (mais bon, c'est pas une maladie !), mais sincère.
Et puis, et puis, le tournant, le vertige, les grands idéaux, les présidentielles, une nouvelle vie, et parfois l'enfer. On m'a expliqué que c'était ça, la politique. Sauf que moi, je n'en vis pas. Bien au contraire. C'est peut-être pas plus mal, quitte à donner raison à ceux qui m'ont fait du mal, au moins, je n'ai rien à leur devoir, et ils s'en apercevront bien vite.
J'ai pas envie de laisser place à la nostalgie. Le passé, il y en a une partie qui s'ancre en vous, cela finit par faire partie de vous, c'est ce qui étoffe votre âme, votre coeur, et puis le reste, c'est des moments de tendresse, comme une main qu'on laisse glisser le long d'une balustrade et que l'on finit toujours par lâcher...
Alors, sincèrement, si cette refondation, cette "course" à la présidentielle, c'est que du pipeau, je dis non. Non au tout "bla bla", non au "gagnant gagnant" et toutes ces formules dignes d'une supérette de quartier.
Je veux des idées, je veux du fond, je veux de la forme, et des hommes ou des femmes qui peuvent se regarder dans la glace le matin, sans se demander, pour ceux ou celles qui ont le courage de se poser la question, qui ils (elles) sont, et qui sont capables de regarder en face les autres, parce qu'ils sont fiers(es) des idées et des actions qu'ils (elles) portent.
Je suis prête à suivre. Dans ces conditions.
3 commentaires:
Un p'tit coucou pour te souhaiter un bon début de semaine.
Bon lundi et bisous de ta p'tite cousine du Québec.
Un petit coucou, le "jeunette", je le prends pas mal ;)
Il ne faudrait pas, Marion.... Profites-en, c'est tout, croque la vie à pleines dents !
Bises
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