mercredi 26 mars 2008

MADE IN CHINA

La Chine durcit le ton. Je trouve cela abject. De la politique politicienne ? Eh bien, ça existe en Chine aussi. Ils veulent isoler le Dalai Lama ? Nous dicter nos règles de conduite ?
Tout va bien dans le meilleur des mondes ?
Désormais, quand j'achèterai des fringues, je regarderai l'étiquette. S'il y a marqué "Made in China", je boycotte.

Merde, ça veut dire les Nems aussi... Pfff

Un p'tit "Om"... Une pensée pour vous, peuple du Tibet.

Tibet: face aux pressions internationales, Pékin hausse le ton

Par François BOUGON

PEKIN (AFP) - Face aux pressions internationales à l'approche des jeux Olympiques d'août à Pékin, la Chine a haussé le ton mercredi contre l'Occident en accusant les médias de déformer la réalité au Tibet et en fustigeant les pays qui accepteront de recevoir le dalaï-lama.

Pékin a fait part de son mécontentement au lendemain d'un durcissement de la position française. "Nous devons nous en tenir à l'esprit olympique et ne pas politiser les jeux", a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Qin Gang, interrogé sur des propos du président français Nicolas Sarkozy.

Confronté aux critiques des défenseurs des droits de l'homme sur un manque de pugnacité vis-à-vis de Pékin, M. Sarkozy n'a pas écarté mardi un boycott de la cérémonie d'ouverture des Jeux, le 8 août, pour protester contre la répression au Tibet.

Le porte-parole chinois a également mis en garde contre toute réception officielle du dalaï-lama par Paris ou d'autres capitales.

"Le gouvernement chinois s'oppose fermement à toute forme de contact officiel du dalaï-lama avec n'importe quel pays", a indiqué M. Qin, en réaction à des déclarations de la secrétaire d'Etat française aux droits de l'Homme Rama Yade, qui s'était dit prête mardi à recevoir le chef spirituel tibétain.

Le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner a également estimé que si le dalaï-lama venait en France, M. Sarkozy en personne devrait le rencontrer.

Le dalaï-lama, accusé par Pékin d'avoir organisé les troubles au Tibet, sera en France du 15 au 20 août pendant les JO pour donner une conférence pastorale, une visite prévue avant la crise actuelle.

Le porte-parole chinois, Qin Gang, en a profité pour appeler les pays étrangers à adopter, dans la crise tibétaine, une "attitude objective et impartiale pour comprendre et soutenir les mesures justes et nécessaires prises par la Chine afin de préserver la stabilité sociale et protéger la sécurité des biens et des personnes". "Déjà plus d'une centaine de gouvernements étrangers ont indiqué qu'il s'agissait d'une position correcte", a assuré M. Qin.

Dans son offensive médiatique, la Chine organise un voyage de presse de trois jours pour une dizaine de journalistes étrangers qui pourront effectuer "des visites dans les lieux touchés par les émeutes et pourront aussi interviewer les blessés".

"Nous pensons que cela leur permettra de connaître la vérité sur les émeutes de Lhassa", a indiqué mardi M. Qin, à propos de ce voyage encadré par les autorités. L'AFP n'a pas été invitée à y participer. Aucun média français n'est du voyage.

La Chine, qui a interdit aux journalistes étrangers l'accès libre au Tibet et aux provinces voisines touchées par des manifestations, a critiqué la couverture de certains médias occidentaux, les accusant de déformer les faits.

Dans la presse officielle, comme sur l'internet, les attaques contre certains médias occidentaux, en particulier la chaîne américaine CNN, se multiplient.

Pointant des erreurs, comme l'utilisation de photographies de manifestations au Népal pour illustrer la répression au Tibet, les autorités chinoises en profitent pour dénoncer un manque d'"objectivité" de ces médias en général.

Le journal China Daily a annoncé mercredi la création d'un site, appelé www.anti-CNN.com, qui se veut l'expression de la "colère" des étudiants chinois à l'étranger et contient une lettre dénonçant "les médias occidentaux nazis de Goebbels", l'ex-ministre de la propagande d'Hitler.

Mercredi, Pékin a indiqué que plus de 600 personnes s'étaient livrées à la police après les émeutes sanglantes de Lhassa et les troubles dans les régions avoisinantes du Tibet.

Si les autorités font état de 20 morts, 18 civils "innocents" et deux policiers, les Tibétains en exil parlent de 140 morts.

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