RECONSTRUCTION

RECONSTRUCTION DE SOI

Ou la démarche d'une femme

Pas toujours évident de tourner la page. On essaie toujours de se dire : "Allez, je m'occupe enfin de moi !" et je suis certaine qu'il y a des tonnes de femmes (d'hommes ?) qui se disent la même chose. Alors, je prends le tournant, d'une vie, d'une autre, et c'est pas forcément évident. Mais ça fait pas de mal.
S'il y a toujours une chose de sûr dans la vie, c'est que l'on ne peut compter que sur soi. Il ne faut rien attendre des autres. Les autres ont déjà leur vie à mener. Et il ne faut jamais minimiser leurs problèmes à eux non plus. On traine tous nos petits lots de misères ! Dans notre société individualiste, il ne reste pas tellement de place pour les autres. Même si, dans la vie, on est seul, seul à pouvoir décider, il manque à notre démocratie l'altruisme, ou du moins, un minimum d'altruisme. Et pourtant, je ne suis pas du genre à tout peindre en noir. Les gens sur lesquels vous pouvez compter, ne se comptent qu'avec vos deux mains, une seule, pour celle du coeur.
Qu'est-ce que la vie, sinon celle que l'on construit. Avec ce que l'on a.

Cela peut être ce champ

Un champs vaste à l'horizon ouvert, apparemment non cultivé, des nuages à votre front. Vous êtes libre, vous êtes seul mais libre et vous ne savez pas forcément ce qui se trouve derrière la ligne d'horizon. Ce dont vous êtes sûr, c'est qu'il y a le soleil au delà de ces nuages. Que vous n'êtes pas totalement à découvert, malgré les apparences...

Cela peut être ce champ

Des cultures à l'horizon, et votre propre culture, qui parfois vous fait mal. Au fond à droite du relief qui brise le trop plat du spleen. Des nuages espacés, qui vous font voir des bouts de ciel.

Parfois, vous trouvez un chemin tout tracé, quelqu'un est déjà passé par là... C'est tentant. Plus facile. L'horizon n'est pas forcément alléchant mais plus calme, en apparence. (ils m'inquiètent moi, ces nuages !)

Quels que soient les paysages que je traverse, les couleurs sont belles. Avec votre coeur, il faut savoir cueillir les couleurs qui caresseront votre âme. Et cela, personne d'autre que vous ne saura choisir celles qui vous toucheront le plus.

J'ai cette chance immense d'avoir les mots, cette chance d'avoir la vue, et le don de l'insaisissable, de l'instantané, des couleurs, des mariages des mots avec les tons, les dégradés, les rêves qui s'entrelacent avec la naissance des mots sous mes doigts. J'ai cette chance immense d'aimer la musique, sans frontière, celle qui me bousculera par ses rythmes, m'emmenant vers des horizons lointains, aux confins de mes vies. Celle qui caressera de sa plume mon coeur immense. Celle qui comblera mon manque d'enfant.

Cela pourrait être ce chant, des fleurs de chants...

Le paradoxe de toute vie, c'est que les rêves ne vous font pas vivre, mais, on vit pourtant de ses rêves !

Ma maison, ce pourrait être cela

Ce pourrait être une magnifique demeure, quelle importance ? Ma maison, c'est là où je me sens bien. De nos jours, c'est devenu un minimum vital, un endroit où plein de gens habitent, et ne se connaissent même pas. Et où on vit pourtant la vie des autres ! (vivent les cloisons... et le non respect)

Ma maison, ce pourrait être cela

Et je pourrais être cette âme pure

Et j'aurais pu être cela

Mais voilà, rien n'est simple avec moi. Je suis comme je suis. Pour l'instant, je suis le maçon de ma vie. Le chef d'orchestre de mes humeurs. Le compositeur de mon coeur. Le peintre de mon âme.

Et ça donne plutôt ça :

Plutôt joli non ?