vendredi 25 janvier 2008

LETTRE POUR TOI, MON AMOUR

Lettre écrite le samedi 26 juin 1999.

"Cet après-midi, on est allés étendre le linge et on a fait une longue marche pour aller jusqu'au lac. Le décor est superbe, il y a partout de la verdure. Il fait un peu frais.
J'espère que t'as le moral et que tu es toute seule à la maison. Tu sais, je veux bien admettre de te laisser pour réfléchir, mais pas que tu amènes des gens, bibiche. Je ne veux pas te perdre pour des conneries. On peut tout régler. Fais-moi confiance comme j'en ai en toi. C'est toi qui déconnes et non pas moi. C'est vrai que ce temps-là, tu m'as convaincu, et je sais oublier, ou plutôt pardonner pour oublier. Chérie je t'aime, j'ai envie de te parler mais je ne peux te téléphoner, pour te laisser un peu en paix, mieux réfléchir.
Mon esprit n'est pas tranquille, alors je t'ai téléphoné, c'est vrai, ça m'a fait beaucoup de bien, mais après, j'ai pas pu fermer l'œil de la nuit, je croyais que tu allais me téléphoner après que tu téléphones à N.
Hier, quand je t'ai appelé, je croyais dur comme fer que tu allais accepter que je dors dimanche à la maison. C'est dommage qu'après une très longue semaine, tu n'es pas arrivée à faire la différence entre ceux qui veulent que ton bien et tout le reste. Je garde espoir mais jusqu'à quand. Que Dieu me donne le courage et la patience pour surmonter ce grave problème qui n'a pas raison d'être.
(...)"

C'est dingue ce qu'on peut trouver en cherchant tout autre chose ! La lettre est bien plus longue encore. Belle. Une de nos grandes séparations.
Je n'oublie pas que tu as un bon fond, tu es gentil, je le sais. Cela ne suffit pas toujours. Tu as raison, mais maintenant, je sais, je pense, faire la différence entre ceux qui me veulent du bien, et "tout le reste", comme tu dis.
J'espère trouver la sagesse en moi, puiser dans mes ressources personnelles, prendre les bonnes décisions.
Nous pouvons parfois avoir une certaine conception du monde commune, mais pas forcément la même conception de mener nos principes (ni les mêmes principes) à un même terme. Certains de nos chemins de vie se rencontrent, et d'autres se séparent.

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