UN "BITTER" S'IL VOUS PLAIT

Dans la vie, on ne peut compter que sur soi. C'est ce que l'on vous dit, c'est ce que l'on se dit, c'est ce que la vie vous apprend. J'avais commandé un "bitter" parce que je savais que ce qui allait suivre le serait. Dans un divorce, on apprend, non seulement, parfois, que l'on a trop donné, que l'on voulait que cela réussisse, mais, quand on ne marche pas sur le même chemin, c'est sûr, on ne peut pas se comprendre. Et moi, j'en avais marre de donner, de perdre aussi, perdre mon temps. Je n'ai pas envie de m'apitoyer sur mon sort. Si je l'ai quitté, justement, c'est pour ne plus perdre mon temps. J'avais l'impression de gaspiller mes talents, de gaspiller mon intelligence, même si, selon ses dire, il ne m'empêchait pas de faire ce que je voulais. Seulement voilà, on n'était pas sur la même longueur d'onde. On ne marchait pas sur le même chemin. Alors ça suffit.
Et ce n'est pas que sur le plan du coeur que je vais changer mes habitudes.

Ce soit apéritif au Gambetta. C'est un café que je connais bien pour passer souvent devant, lorsque je vais faire ma marche du soir. Du monde, il y en avait. C'était sympa.
Je ne vais mettre que quelques photos. Je commence à en avoir marre, d'ailleurs. Je ne suis pas contente des performances de mon appareil ! Les photos de nuit ne sont jamais faciles à prendre. Surtout sur le vif.

Je pars. Je monte jusqu'à chez moi. Je devais rappeler mon mari pour lui donner ma réponse (négative) pour la "cohabitation" qu'il me proposait. Comme un ultimatum. Déjà un loyer qu'il n'avait pas payé, juste à poser son "cul" sur une chaise, à m'imposer l'odeur pestilentielle de ses pétards, à encaisser l'assurance (+ de 1600 euros) pour l'incendie, certes que j'avais malencontreusement causé dans la cuisine, et n'avoir fait aucun des travaux... et la liste pourrait s'allonger. Tout est de ma faute, et il n'a aucun problème... Ben voyons.
A chacun d'assumer ses responsabilités. Il est hors de question pour moi de culpabiliser.

J'arrive chez moi. Je l'ai aperçu. Je ne veux pas lui parler. De manière imposée. Chez moi. J'allais l'appeler. On avait déjà parlé. Je ne voyais pas l'utilité d'une autre discussion stérile. Je rentre. Il s'énerve. Il monte. Devant témoins, il m'attrape, me parle mal, me pousse. Mes voisins s'énervent contre lui, lui disent qu'on ne parle pas comme ça à une femme.
Je descends pour pas qu'il y ait de bagarre. Il s'énerve, devient virulent. Je lui explique que j'allais rentrer et l'appeler de suite. Il s'énerve encore. j'appelle la police. J'arrive à les avoir puis je leur explique, leur donne mon nom mais ça finit par couper. Mon mari s'énerve encore, dit que demain, il va les voir et qu'il rentre chez lui.
Je rentre, vais voir mes voisins. On rappelle la police. Rien.

Je décide d'aller faire une main courante à la police. Il ne remettra pas les pieds chez moi.

Ce qui est agaçant, c'est que l'année dernière, j'avais refait MOI les peintures (décollé le papier peint) et tout et tout. Et, quand l'assureur est venu, pour le sinistre, il a dit que c'était lui qui avait tout refait. Quand on a de l'honneur, Monsieur, faudrait voir ce qu'il en est réellement. Parce que si je racontais certains trucs, ce serait la tôle, Môssieur. Et il y a vraiment des choses dont tu n'as pas à être fier.
J'ai des torts pour certaines choses, et je les assumerai. Mais ta manière de me faire culpabiliser, tu te les gardes.

C'est fini, entre nous. Peut-être l'orage passé, on pourra parler. Mais je ne le crois pas. Pas avant un bon bout de temps.

J'ai enfin retrouvé mon moi-même. Ma fierté. Avec mes défauts. Mais avec mes qualités aussi.