samedi 8 décembre 2007

QUAND J'AURAI...

Quelle est cette étrange sensation, ce sentiment d'avoir l'esprit libre ?

Je me rends finalement compte d'une chose : un "travail" long et insidieux de mon (futur) ex-mari sur ma liberté de penser. Libre à lui de dire que je perdais mon temps en politique, que je fais un boulot de merde pour une paie de merde, que notre démocratie, c'est de la merde, que les filles qui s'habillent un peu "osé", c'est des putes, et que les putes cherchent absolument à avoir un mac, que les femmes occidentales se sont fait duper car elles bossent et en plus à la maison, alors, quitte à choisir, autant qu'elles restent à la maison (à s'occuper de leur mari, pourquoi pas ?), que donc, notre pays qui l'a adopté (grâce à moi d'ailleurs) ben, il est loin d'être parfait, et, que comme il y vit, il a le droit, entre autres, de le critiquer à tout va, alors que c'est sa famille qui l'a poussé hors de son pays car, justement, cela aurait pu mal se passer pour lui à cause de... son esprit plus que critique...
Et j'en passe, et des meilleures.

Non, ce n'est pas un règlement de comptes. Juste le déballage d'un ras le bol. Y'a comme une goutte qui aurait fait déborder le vase.
Peut-être ses contradictions car, en même temps, il préfèrerait une femme qui travaille... Et qui soit disponible. Bon, ce n'est pas une spécificité qui lui est propre.
Critiquer pour critiquer, ce n'est pas bon. J'avais beau lui dire, "alors, vas-y, fais quelque chose !" Non, rien. Il ne pouvait rien faire, il n'était rien. (à ce qu'il disait)

Personnellement, je crois que l'on peut toujours faire quelque chose, à son échelle. L'action la plus infime peut être le maillon d'une action plus grande. La critique n'est utile que si elle permet de proposer une alternative, une amélioration, des idées !

Pas un règlement de comptes mais juste une mise au point car je pense qu'il doit parcourir mon blog. Peut-être pas.

Oh certes, il était clair dès le départ : "si un jour, cela ne marche pas entre nous, ce sera toi", puis, par la suite, récemment, "C'est toi qui as un problème, je n'ai pas de problème".
Le problème, c'est quand on ne voit pas ses problèmes...
Quand on a conscience des problèmes que l'on peut avoir, c'est déjà une porte de sortie. Quand on ne les voit pas, c'est là qu'on n'avance pas, et que l'on s'enlise.

Peut-être est-il plus simple de ne plus se parler. Pour l'instant, personnellement, je ne vois pas d'issue. Enfin, si, le divorce, je le veux, et c'est définitif. Le dialogue ? On est trop "à vif" pour l'instant. Alors, il faut laisser au temps le temps de faire son ouvrage (et pour ça, on peut lui faire confiance, au temps).

On était pas fait l'un pour l'autre. C'est aussi simple que cela. Les derniers temps, nous n'étions plus du tout en osmose. Plus aucun point commun. Un vague projet, mais qui n'aurait pu aboutir, car cela n'aurait en aucun cas effacé nos différends.
Sincèrement, le divorce, c'est une étape difficile. Je ne sais pas pour qui c'est le plus difficile : le demandeur, ou celui qui subit ?
Et celui qui subit, n'a-t-il pas fait subir également ?

Quand on arrive à ce genre de question, il vaut mieux tirer un trait !

Louise Labé

Je vis, je meurs; je me brûle et me noie.
J'ai chaud extrême en endurant froidure;
La vie m'est trop molle et trop dure.
J'ai grands ennuis entremêles de joie.

Eluard, Capitale de la douleur

La courbe de tes yeux fait le tour de mon cœur,
Un rond de danse et de douceur,
Auréole du temps, berceau nocturne et sûr

Aragon, Les yeux d'Elsa

Tes yeux sont si profonds qu'en me penchant pour boire
J'ai vu tous les soleils y venir se mirer

FLEUR FRAGILE

C’est comme une fleur fragile
Une rose qui aurait perdu ses épines

C’est un monde autre que le vôtre

C’est une musique de perles de rosée
Qui s’enfuit par les portes de son âme
Comme un rêve libéré

C’est comme une fleur fragile
Une rose qui aurait perdu ses épines

C’est un monde de nuées enchantées

C’est une mélodie moins folle que la vie
Qui s’enfuit de son esprit
De son cœur pour un monde de fleurs

Délicat comme un pétale de roses
N’écrasez pas… cette Chose
Sans le savoir vous auriez brisé un cœur

Simple reposée délicate dans ses rêves
La tête posée sur un oreiller de fleurs
Laissez-la encor dans son monde de trêves

Elle se réveillera bien trop tôt
Ne gardez dans votre esprit
Que le sourire de ses nuits

Elle se réveillera bien trop tôt
Profitez du regard heureux
Quand elle ouvrira ses yeux

Puis prenez lentement sa main
Plus délicatement encore ses lèvres
Car elle est une image bien frêle

Corina Lavil

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