MES PLUS PLATES EXCUSES, MONSIEUR LE PRESIDENT
Faut que je raconte ! On a toujours des discussions intéressantes mais on est souvent en désaccord, mon médecin et moi...
Bien entendu est venue sur le tapis, la réponse de Nicolas Sarkozy... "Casse-toi, pauvre con".
Ce à quoi mon médecin a dit que la personne n'aurait pas dû dire cela au président, qu'il aurait pu lui serrer la main, lui dire qu'il n'est pas d'accord avec lui, mais qu'il lui serre la main. Certes, la préséance voudrait qu'à quelqu'un qui vous tend la main, on lui tende sa main... Mais, si on respecte d'un côté le principe de la démocratie, rien ne m'oblige à serrer la main à quelqu'un que je désapprouve totalement ! J'ai essayé de lui expliquer également qu'il y a des différences entre les gens, qu'il y a des différences de couches sociales, et donc de langage, entre autres. Mon médecin m'a traitée pour cela de sectariste ! Je ne suis pas d'accord. J'ai fait des études littéraires et je sais précisément bien que les différences syntaxiques, lexicologiques existent. Les différences, cela ne veut pas dire qu'il y a supériorité ou infériorité mais des niveaux de langage différents. L'homme qui a parlé était probablement un "paysan" ou quelqu'un de simple qui parlait avec ses mots à lui !
Mon médecin était parfois logique et parfois non cohérent car, il plaçait d'un côté le président comme une personne comme une autre, et donc pas supérieur à lui. Si certes, en tant qu'individu, un président n'est pas "supérieur" à moi, personnellement, je considère une telle personne comme devant posséder un niveau "supérieur" d'intelligence ou plus cultivé, ou plus je ne sais quoi. Pour moi, un président de la république est représentatif de son pays et donc de ses habitants, et, par conséquent, il doit avoir une vision plus "éclairée" et plus modérée que je ne suis supposée l'être. Donc, malgré le fait que l'on puisse considérer les propos de cette personne du peuple insultants vis à vis d'un président, la réponse de notre président est déplacée car il est supposé garder le contrôle.
Pour déborder sur le sujet, je dirais donc que je considère la personne pour qui je vote (non non, pas Sarko !) doit posséder une intelligence supérieure à la mienne ou des qualités que je ne possède pas (sinon, je me présenterais...) afin de mener des actions, coordonner ces mêmes actions, pour contribuer au mieux être de ses concitoyens.
Le sujet a beaucoup dévié par la suite, sur de nombreux sujets tels que les dealeurs, par exemple. En fait, je me suis aperçue qu'il avait la "rogne" contre des personnes qui n'ont pas fait d'études et qui gagnent probablement plus que lui. Même si nous étions d'accord sur le fait que les petits dealeurs doivent être arrêtés, je lui ai notamment souligné que la plupart du temps, les gros trafiquants, au plus haut niveau, étaient peu souvent "inquiétés"... Cette discussion-là est venue suite à l'exemple que je lui ai donné sur l'incident survenu près de la basilique Notre Dame samedi dernier. Car certes, ce doit être un lieu de "trafics"... Je soulignais le fait de l'importance des effectifs de police qui avaient été déployés. Cela n'excuse en rien l'attitude des personnes contrôlées et des badauds qui ont pris à partie très violemment la pauvre policière qui ne faisait que son travail et n'a mérité en rien le sort qui lui a été réservé.
Seulement, cela souligne des tensions qui sont à surveiller, non pas par le seul moyen de la répression. Cette discussion est également survenue lorsque j'ai essayé de lui expliquer l'importance des associations de quartier dont on est en train de couper les moyens d'agir sur le terrain...
Mon médecin me dit qu'il n'est pas inscrit sur les listes (je n'en suis pas si sure...) et qu'il ne vote pas.
Cela me conforte dans mon choix de m'impliquer à mon niveau dans la politique. Cependant, je ne lui donne pas totalement tort lorsqu'il dit que "chacun doit nettoyer" devant sa porte... Sauf que, parfois la merde qui se trouve devant votre porte peut venir de plus loin... (il disait cela parce que l'on "pointe" toujours les défauts de l'autre)
Je continue de croire que mon vote est important, que, s'abstenir, ne résout pas les problèmes, même si un vote, cela peut sembler être peu de choses. Cela ne fera pas de miracles. Mon vote ne transformera pas le paysage politique ou le résultat. Cependant, en s'abstenant, je maintiens le fait que c'est laisser sa voix à quelqu'un d'autre. C'est subir.
Comme d'habitude (cela m'a fait sourire...), il m'a dit "ne criez pas !" et ça m'énerve car je suis obligée d'expliquer aux gens que je ne crie pas. J'ai juste une voix qui porte ! (je suis censée avoir une voix de soprano dramatique, puissante) Cela me fait sourire car mon mari me disait la même chose. J'ai juste une voix qui porte, cré bon sang !
Pour conclure un sujet qui pourrait être développé bien au-delà, je dirais qu'un président n'a pas à parler comme cela. Quoiqu'il lui soit dit, alors, qu'il porte plainte (suggestion de mon médecin...), mais il n'a pas à répondre avec ces mots-là !
On s'est quittés en parlant de Ségolène. Mais je ne vous dirai pas ce qu'il m'a dit !
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